Un ovni éteint les lampadaires

Pour l'observateur que je suis, ces phénomènes ne m'interressent qu'à travers les effets qu'ils produisent sur l'environnement. Effets mesurables à l'aide de capteurs magnétiques, des compteurs Geiger ou des radars pour les cas aéronautiques. Des effets que captent, le cas échéant, les appareils photo argentiques : ( Et jamais les modernes appareils photo numériques que tout scientifique digne de ce nom écartera systématiquement, et pour cause : on ne sera jamais certain que la trace enrigistrée n'est pas le fruit d'une manipulation informatique. Une exigence qui aboutira, tôt ou tard, à l'impossibilité de produire des images de Pan , lorsque le numérique aura remplacé partout le film chimique à développer. C'est bien dommage...) nous obtenons alors des informations sur la forme, la couleur, des détails sur les caractéristiques morphologiques des phénomènes enregistrés, etc. Mais d'autres types de capteurs existent auxquels on ne songe guère. Nous avons pourtant eu l'idée d'associer à un appareil photographique classique un filtre capable de décomposé la lumière en spectre (comme le fait l'eau de pluie avec le soleil pour produire l'arc en ciel) . Ainsi, en cas d'enregistrement d'une lumière émanant d'un Pan D (40 % d'entre eux émettent de la lumière dans le spectre électromagnétique du visible), nous aurions pu reconnaître avec précision la nature des corps qui constituent cette source lumineuse. Nous avons équipé les brigades de gendarmerie de près de qutre mille de ces petits capteurs bon marché. Malheureusement, cette expérience n'a apporté aucun résultat probant.
Malgré tout, le hazard nous offrit une sorte de capteur des plus inattendus.
Certaines observations faisaient état d'un détail révélateur : alors qu'un Pan D évoluait à proximité d'un éclairage public, les lampadaires s'éteignaient brusquement lors de son passage et se rallumaient à sa disparition.
Cette anomalie fonctionnelle nous offrait de mesurer quantitativement le niveau énergétique produit par l'objet. Le Docteur Jacques Vallée, ufologue français installé aux Etats-Unis, collaborateur du professeur J.A Hunek et l'un des pionners de l'étude scientifiques des ovnis, présenta ce thème, lors d'une réunion à Pocantico (Etat-Unis) en 1997, devant un panel de scientifiques, aidé, notamment, d'un cas que le Gepan traita lors d'une enquête menée en 1979 sur la commune de Gujan-Mestras, près d'Arcachon. Le phénomène aérien non identifié en cause déclencha, le 18 juin de cette année-là, les cellules photoélectriques contrôlant l'éclairage de toute la ville.

Ce sont deux jeunes garçons apeurés, un cuisinier de dix-huit ans, F.P., et un apprenti boucher de dix-sept ans, J.-M.G., qui frappent à la porte d'une boulangerie. Il est 1h30 du matin et le boulanger prépare la fournée. Les adolescents se sont arrêtés au bord de la route pour réparer un clignotant de leur voiture quand toutes les lumières publiques de la ville, soudain, s'éteignent. En même temps, un grondement sourd, comme un bruit de tremblement de terre, les fait bondir. Ils voient alors, selon leur description, un objet ovale, rouge, entouré de flammes blanches. Il vole vers eux à une altitude qu'ils évaluèrent à 300 mètres. L'un des jeunes gens a le souffle coupé et s'évanouit un moment, d'ou leur course panique vers la seule boutique éclairée, la boulangerie. Ils débitent leur histoire au maître des lieux qui soupçonne une plaisanterie. Mais, à bien voir leurs visages terrifiés et les larmes de l'un, il se met à les prendre au sérieux. A peu près au même moment, un automobiliste roulant vers Bordeaux voit une grosse boule orange très brillante planer au-dessus de la ville de La Réole. D'autres témoins se manifestèrent par la suite qui confirmèrent l'observation.
Les mesures établissent que les témoins ont vu le même objet, qu'ils sont en accord sur l'heure, la durée, la distance, la trajectoire, le bruit et les paramètres de luminosité.
Reste la défaillance des lampadaires de rue...
Le directeur des services techniques municipaux montre aux enquêteurs l'emplacement des cellules photoélectriques qui contrôlent l'éclairage public. Lorsqu'elles captent une lumière qui dépasse le seuil de 10 mégawatts au mètre carré (seuil de l'apparition du jour complet), elles coupent l'alimentation des lampadaires.Les analyses situent la distance des cellules au Pan D entre 135 et 480 mètres. Le diamètre apparent du disque lumineux est évalué à cinq mètres, mais c'est sans importance pour le calcul de l'énergie émise, déterminée à partir du rayonnement lumineux reçu par les cellules. Si nous supposons que le disque se trouvait à 135 mètres, il est facile de calculer l'énergie lumineuse dégagée : P = 2,3 kW. Pour une distance de 480 mètres : P = 29 kW.
Nous avions, pour la premiére fois, "vu" la lumiére d'un ovni. Car, à y bien réfléchir, le Pan D qui a survolé cette petite ville proche d'Arcachon, cas inédit tiré des dossiers du Sepra, réunit tous les critères propres à le classer parmi les objets volants non identifiés.
Tiré du livre "Troubles dans le ciel" de Jean-Jacques Velasco ( Ancien responsable, au sein du CNES, du Gepan, devenu Service d'expertise des phénoménes rares atmosphériques (Sepra), de 1983 à 2004. On lui doit notamment; Ovnis, la science avance ( Robert Laffont, 1993) et de Nicolas Montigiani Journaliste d'investigation est l'auteur d'ouvrages en rapport avec l'étrange et l'inexpliqué, dont Crop Circles, manoeuvres dans le ciel (Carnot, 2003) et Project Colorado ; L'existence des Ovnis prouvée par la science (JMG éditions, 2006)