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BLOG DU FANTASTIQUE

VIP-Blog de lestat1975

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  • Créé le : 20/04/2007 11:26
    Modifié : 10/05/2008 15:56

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    La sorcière des Bell

    12/06/2007 00:51

    La sorcière des Bell


    On connaît une exception à la règle que les esprits frappeurs ne font pas de mal. Ce fut la "sorcière des Bell", esprit malveillant qui tourmenta pendant quatre années la famille Bell, dans le comté Robertson, au Tennessee. Il causa certainement la mort de père, John Bell. Le terme "esprit frappeur" n'était pas très connu aux Etats-Unis en 1817, époque du début des phénomènes. La famille, pas plus que les voisins, ne savait comment nommer la chose. En tout cas, lorsque la "sorcière" commença à parler, elle assura qu'elle n'était pas l'esprit d'un mort, mais un "esprit de partout". Elle s'appela un jour elle-même sorcière, et c'est le terme qui resta.

    John Bell était fermier, apprécié et respecté de ses voisins, vivant avec sa femme Luce et leurs neuf enfants dans une vaste ferme entourée de dépendances. A l'époque des premiers phénomènes, sa fille Betsy, qui joua un rôle de premier plan dans l'affaire, était une robuste adolescente de 12 ans, apparamment heureuse. Richard William Bell, qui écrivit plus tard là-dessus un livre intitulé Our Family Trouble, avait six ans.

    Les perturbations débutèrent par des coups et des grattements paraissant provenir de l'extérieur. Par la suite, les bruits entrèrent dans la maison ; c'était comme si l'on rongeait les colonnes des lits, griffaitle plancher, et tapotait contre le plafond. Ensuite, ils devinrent plus forts, jusqu'à paraître secouer la ferme. Le répertoire de la "sorcière" augmentait chaque jour : chaises renversées, pierres roulant sur le toit, chaînes traînées sur le sol. D'après Richard William, Betsy semblait plus harcelée par les bruits que le reste de la famille.

    Ensuite apparurent des manifestations d'une force physique. Richard William fut réveillé une nuit par quelque chose qui tirait ses cheveux. "Joël (un des enfants) sortit en hurlant de peur, et Betsy poussait des cris dans sa chambre ; après quoi, lorsqu'elle fut couchée, quelque chose continua de lui tirer les cheveux."

    Juque-là, la famille avait gardé pour elle ses ennuis ; mais les Bell décidèrent alors de demander l'avis d'un ami et voisin, James Johnson. Celui-ci écouta attentivement les bruits et conclut à l'existence d'une intelligence qui les provoquait. Il fit une cérémonie d'exorcisme, qui eut de l'effet un certain temps.

    Lorsque la "sorcière" revint, ce fut avec une vigueur nouvelle, dirigée contre Betsy à un point tel que ses parents furent sérieusement inquiets. Elle la giflait, laissant des marques rouges sur ses joues, et lui tirait les cheveux avec une telle force que la fillette criait de douleur.

    A cette époque, Johnson acquit la conviction que, quelle que soit la chose en cause, elle pouvait comprendre le langage humain, et devait être capable de communiquer. Il demanda à John Bell de réunir d'autres voisins pour former un comité de recherche. Mais ce comité semble avoir fait plus de mal que de bien. Ses membres, fascinés par ce qui se passait, et probablement assez en sécurité eux-mêmes, invitaient la chose à "taper sur le mur, faire claquer sa langue,ect. De cette manière". écrit Richard William, "les phénomènes augmentèrent graduellement".

    La "sorcière" se mit à jeter des pierres et des bâtons aux enfants Bell quand ils allaient à l'école. Il semble qu'ils s'y abituèrent, et que cela devint un jeu pour eux. Quand un bâton leur était jeté, ils le ramassaient et le relançaient. "Régulièrement", écrit Richard William, "le même bâton nous était de nouveau renvoyé".

    Ce genre de manifestations restaient assez inoffensif, mais la "sorcière" devenait petit à petit plus violente. Elle frappait parfois la figure avec ce qui paraissait être un poing fermé. Sur quoi Betsy, qui avait toujours été robuste, commença à avoir des accés de faiblesse avec des difficultés à respirer ; le malaise durait environ une demi-heure. Pendant ces crises, la "sorcière" restait silencieuse, mais recommençait à siffler et à parler dès que la jeune fille était remise. Sa voix, faible et inarticulée au début, devint peu à peu un murmure plus distinct. Mais comme elle ne parlait jamais pendant que Betsy avait une attaque, quelqu'un supposa que celle-ci pouvait émettre elle-même ces paroles par ventriloquie. Un médecin "mit sa main sur la bouche de Betsy, et se rendit vite compte qu'elle n'avait rien à voir avec les bruits". Les premiers sons émis par la sorcière furent du genre pieux. Elle reproduisait d'une façon étonnante, mot à mot, les prêches du dimanche de deux recteurs locaux, imitant même leurs voix.

    Dans une étude parue dans  The Story of the Poltergeist, le psychanalyste Nandor Fodor observe que la sorcière "aurait fait un grand transmetteur spirite si elle avait su ce qu'était la médiumnité". Mais, après cette période pieuse, la sorcière commença à proférer des obscénités - chose affligeante pour une famille nourrie de la bible. Elle déclara en outre haïr le "vieux Jack Bell", et dit qu'elle le tourmenterait toute sa vie.

    A partir de là, le fermier commença à décliner. Il se plaignit de raideurs dans la bouche ; sa langue enflait tellement qu'il ne pouvait plus manger ni parler. Ces attaques duraient parfois 15 heures. Ensuite sa joue fut prise d'un tic nerveux. Puis le mal s'étendit à tout le reste de son corps, de sorte qu'il fut cloué au lit en permanence, sous l'emprise d'une espèce de délire constant.

    La sorcière paraissait éprouver des sentiments mélangés pour le reste de la famille. La mère, que Betsy adorait, était inondée de cadeaux de fruits et de noix qui sortaient on ne sait d'ou. Joël, Richard et Drewry étaient souvent battus par la sorcière, mais jamais très fort. Quand à Betsy, quand ses crises eurent cessé, elle parut être laissée en paix - tout au moins physiquement. Mais elle commeça à être persécutée moralement. Elle avait déjà été fiancée toute jeune à un voisin, Joshua Gardner. La sorcière chercha sans trêve à briser les fiançailles, lui murmurant à l'oreille : "Je t'en prie, Betsyn, ne prends pas Joshua ; je t'en prie, Betsy, n'épouse pas Joshua", ajoutant que, si elle l'épousait, elle ne connaîtrait pas un moment de tranquillité. Finalement les fiançailles furent rompues.

    A l'automne de l'année 1820, John Bell put se lever et reprendre son travail. Mais la sorcière ne l'entendait pas ainsi. Richard William raconta comment son père chancela soudain, comme s'il avait reçu un coup violent sur la tête, et s'effondra sur le bord de la route, "le visage secoué d'affreuses convulsions". Les chaussures de son père s'envolaient dès que le jeune garçon les lui remettait aux pieds. Pendant ce temps, " des injures et des chants moqueurs" et des "cris diaboliques" retentissaient à côté d'eux. Enfin les bruits s'éteignirent, les convulsions cessèrent, et l'enfant vit des larmes couler sur les joues tremblantes de John Bell.

    Désespéré,celui-ci se remit au lit. Le 19 décembre 1820, il fut découvert dans un état de prostration dont on ne put le sortir. Son fils John alla à l'armoire à pharmacie ou, à la place de la potion prescrite, il trouva "une fiole d'aspect trouble, pleine au tiers d'un liquide noir".

    On manda le docteur ; quand celui-ci arriva, on entendit la sorcière le narguer :"Inutile que vous essayiez de guérir le vieux Jack - cette fois je l'ai eu ; il ne sortira plus de son lit." Bell mourut le lendemain. Au moment ou son cercueil était mis en terre, la sorcière eut sa dernière satisfaction méchante ; on put l'entendre chanter d'une voix éraillée : "Versez-moi du brandy, oh ! "

    Le docteur fit boire au chat du liquide trouvé dans la fiole ; le chat fut pris de convulsions et mourut. Au lieu d'analyser le liquide, le docteur le jeta au feu. Aucune explications satisfaisante ne fut donnée de la mort de John Bell.

    Après son décès, les phénomènes s'atténuèrent peu à peu. Un soir que la famille était à table pour le dîner, une sorte de bombe à fumée éclata dans la pièce, et une voix annonça qu'elle partait mais qu'elle reviendrait dans sept ans. Le retour eut lieu comme promis, après le départ de Betsy qui s'était mariée ; seuls restaient dans la maison Mrs.Bell, Joël et Richard William ; les seules manifestations furent des froissements et tiraillements brefs des draps de lit. Après quoi, la sorcière disparut pour toujours.

    Certains aspects secondaires du cas Bell ont pu être déformés au cours des ans, il semble cependant certain que la plupart des phénomènes décrits se soient vraiment produits. Cette affaire est encore considérée de nos jours comme digne d'une étude sérieuse ; elle a été examinée à fond dans divers ouvrages de parapsychologie.

    L'aspect psychologique le plus intéressant du mystère Bell est celui des relations entre Betsy Bell et son père. Considérons d'abord les symptômes observés sur la jeune fille. Le Dr Fodor remarque que les évanouissements et les vertiges de Betsy - immédiatement suivis de la voix de la sorcière - sont très semblables aux symptômes que présente un medium qui entre en transe. Il note également que la jeune fille était en bonne snaté et sexuellement précose.

    Son père, de son côté, présentait tous les signes de ce qu'un psychiatre moderne appelle un sentiment aigu de culpabilité, s'exprimant par des tics nerveux, l'incapacité de manger ou de parler, et d'une façon générale le retranchement du monde. Une main inconnue a pu lui administrer le poison qui l'a tué ; mais il est bien plus probable qu'il s'est suicidé, harcelé à n'en plus pouvoir par le fantôme.

    Dans la description de la sorcière, le Dr Fodor note qu'elle n'a pas pu s'expliquer sur elle-même ni sur son étrange pouvoir, lorsqu'elle fut interrogée par le comité des voisins. Elle était étonnamment humaine dans son comportement, faisant des farces, imitant les gens, montrant parfois une grande sollicitude pour Luce Bell.

    En outre, elle detstait profondément John Bell. Le Dr Fodor conclut que Betsy Bell était atteinte d'un dédoublement de la personnalité et que, d'un façon inexplicable, une partie de son subconscient avait acquis une vie propre. Cette partie détachée du psychisme de Betsy a méthodiquement tourmenté son père jusqu'à sa mort.

    La psychologie d'un tel dédoublement est encore un mystère. Les cas de personnalité multiple sont fort rares ; mais s'ils apparaissent, ils sont en général déclenchés par un choc émotionnel puissant. Tirant des déductions de cas de névroses et de psychoses qui lui étaient familiers, le Dr Fodor a hasardé une "hypothèse purement spéculative" sur l'origine de la sorcière des Bell. Remarquant que l'éclosion de la puberté et de la sexualité peut être traumatisante dans l'ambiance puritaine dans laquelle grandissait Betsy, il supposa que, dans son cas, le choc pouvait avoir été aggravé par le reveil de souvenirs longtemps enfouis.

    La théorie du Dr Fodor , n'est pas, comme il l'écrit, "pour les gens pudibonds". Il pense que le père de Betsy a pu se livrer à des voies de fait sur sa fille, dans l'enfance de celle-ci.

    Cette théorie peut sembler tirée par les cheveux ; mais l'inceste est moins rare qu'on ne le pense - en particulier à la campagne. Le Dr Fodor insiste sur le fait que l'apparition de symptômes graves du sentiment  de culpabilité chez Bell coïncidait avec la puberté de Betsy. Peut-être ce sentiment était-il si fort que Bell a coopéré dans une certaine mesure avec la sorcière pour provoquer sa propre maladie.

    Que la sorcière ait persécuté Betsy, cela se conçoit si nous admettons le principe qu'elle appartenait au subconscient de la jeune fille. Si une partie du psychisme de Betsy était décidée a tuer John Bell, cette partie devait avoir en même temps de ce fait un terrible sentiment de culpabilité et exiger de son moi conscient une punition, sous la forme d'une rupture de son roman d'amour. "Le sacrifice (de ses fiançailles) vint en premier", dit Fodor, "mais le meurtre avait été envisagé bien avant."

    Si cette affaire s'était produite au début du XXé siècle, et non cent ans plus tôt, nous serions plus à même de l'apprécier sur les plans psychologique et métapsychique. Actuellement, la recherche dans ce dernier domaine évolue considérablement.






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