Réalisé par David Cronenberg  
Avec Jeff Goldblum, Geena Davis, Leslie Carlson
Film américain. Genre : Fantastique
Durée : 1h 36min. Année de production : 1986
Interdit aux moins de 12 ans
Titre original : The Fly
Remake de La Mouche noire

Resumé :

Seth Brundle est un jeune biologiste très doué. Après avoir fait ses premières armes dans une brillante équipe, il se décide à travailler seul. Il met au point une invention qui doit révolutionner le monde : la "téléportation" qui consiste à transporter la matière à travers l'espace. Les essais sur un babouin sont peu convaincants et après des fuites dans la presse, il décide de se téléporter lui-même. Seulement il ne s'apercoit pas qu'une mouche fait partie du voyage.

Critiques spectateurs :

stanley - le 08/03/2007
La mouche est sûrement le chef d'oeuvre de David Cronenberg. Le film est réussi sur tous les plans : une mise en scène somptueuse (qualité de la photographie, musique, qualité des effets spéciaux -remarquable- au point où on se demande jusqu'où Jeff Golblum joue son personnage). Ce dernier effectue d'ailleurs une remarquable performance, jonglant souvent entre le sérieux, l'humour, le tragique et la dureté. Il s'agit aussi d'un film émouvant, parfois triste à pleurer ; une impossible histoire d'amour. Toutes les obsessions de Croneberg apparaissent dans ce film : la notion de contamination (ici organique, dans d'autres films psychologique, telle la violence dans A hsitory of violence). Il est d'ailleurs pertinent d'observer les stades par lesquels le héros passe. J'entends par là les phases de rejet ou d'acceptation de son mal. D'aucun ont pu voir une allégorie du sida ; je pense plutôt à quelque chose de plus général, proche de la déstructuration identitaire telle la métamorphose de Kafka. Un livre excellent d'un psychiatre allemand, je crois, Kubler Ross traite des mécanismes d'acceptation et de rejet d'une mort prochaine chez des malades incurables. Ce film pourrait en être une illustration. Le personnage passe par des moments de refus de ses troubles (il se sent un surhomme lorqu'il fait de la barre ou qu'il baise) puis de rejet de son état en cherchant à redevenir homme où qu'il accepte un temps son état de mouche (l'insecte politicien). Le film est aussi très humoristique, volontiers ironique sur l'homme de science.Enfin, on reste assez interloqué sur l'utilisation du décor avec le cadre de vie du savant dont on ne sait pas exactement s'il vie dans son laboratoire ou s'il travaille dans son appartement. On reste frappé sur la notion de biomécanique, comme souvent chez Cronenberg, l'interface chair et objet est bien ténue. Si Lynch est obsédé par les manipulations de l'esprit et les mystères de l'âme et de l'apparence, le réalisateur canadien l'est par la chair
 
Kev_Tarantino - le 01/11/2006
"La Mouche", un grand moment de frisson ? Oui et non. "La Mouche" est un bon moment de frissons, mais c'est aussi une belle histoire d'amour, de compréhension humaine, et de soutien l'un envers l'autre. Ce film est magnifique en tout point, surtout sur sa mise en scène. Monsieur David Cronenberg a vraiment assuré (comme toujours) sur ce film ! Sa réalisation est magistrale, son scénario est superbe, ses décors sont extraordinaires, sa musique est trop trop belle, sa photographie est sublime, sans oublier ses acteurs, géniaux ! Jeff Goldblum s'est offert une place en or dans le monde du cinéma grâce à ce film ! Quant à Geena Davis, l'actrice de "Thelma & Louise", elle est tout simplement superbe dans le rôle qui lui est donné. On voit qu'elle est bourrée de sentiments et qu'elle veut nous les faire partager. Tout comme Jeff Goldblum et son magnifique jeu car on voit dans ses yeux et on ressend ce que lui ressend. Bref, un film à ne pas louper et à voir absolument. Un film, mémorable, culte et sans oublier, c'est un chef-d'oeuvre de David Cronenberg !!! EXCELLENT FILM !!!!!!

Viggo90 - le 23/09/2006
J’aime bien les films fantastiques certains sans plus d’autre au contraire énormément (cf. « le seigneur des anneaux »). Et bien celui-ci j’ai adoré (le mot est même faible), c’est un vrai chef d’œuvre que signe une foi de plus David Cronenberg. Hélas je n’ai pas vu beaucoup de film de ce grand monsieur mais le dernier est « a history of violence ». Alors il est vrai que je suis allez voir ce film au cinéma (en VO bien entendu) parce que l’acteur principal est Viggo Mortensen ; mais a la fin du film j’ai préférer la réalisation exceptionnel de Cronenberg, que la prestation de Viggo, même si ce dernier tient bien son rôle. Après avoir vu « la mouche » j’ai mieux compris la scène de « a history of violence » lorsque Viggo casse le nez d’un autre homme : c’est la touche personnel de David : c’est gore ! Revenons maintenant sur « la mouche » car ce chef d’œuvre est d’une réalisation sublime accompagné d’une musique très original d’Howard Shore qui donne vit à ce film. Sans oublier qu’Howard a aussi interprété la musique du « seigneur des anneaux » qui reste sans aucun doute l’une des plus belle du monde. Au fil des scènes David veut nous montrer à quoi peuvent aboutir les expériences scientifiques… donc méfiance… Un scénario qui implore la solitude, le rejet… autrement dit, excellent. Je me suis demander au bout d’une demi heure pourquoi se film était Interdit aux moins de 12 ans ? Puis j’ai trouvé ma réponse au fur et a mesure : « les mouches n’ont pas de tube digestif ! » Cronenberg va réussir là, un gros coup, en incorporant amour (qui peut rappeler la Belle et la Bête), drame et bien entendu horreur ! Les effets spéciaux sont grandiose notamment le maquillage. Comme quoi new line cinéma n’est que producteur de chef d’œuvre. Le moment que j’ai le plus préférer et la dernière scène qui reste assez répugnante mais vraiment touchante où on voit une Geena Davis très amoureuse et déboussoler par l’état de son amour de sa vie, elle a même le courage de l’approché. Alors si
 
Goldoraf - le 15/02/2006
Excellent fim. Déjà, j'adore Jeff Goldblum qui est vraiment un acteur avec un charisme et une allure qui ne répond à aucun standard actuel. C'est l'anti-Tom Cruise. Un vrai caméléon capable de se fondre dans n'importe quel rôle, de gentil, de méchant, de savant fou, ... Pour ce qui est du film, d'excellents effets spéciaux (notamment les maquillages) qui n'ont pas pris une ride, ou très peu. Une intensité dramatique avec un héros qui n'est plus du tout maître de sa cruelle destinée et qui est partagée entre l'envie d'en finir et l'espoir qu'il reste encore une possibilité de rémission. La petite amie du héros qui l'aime toujours même quand il a perdu son apparence humaine, mais qui finit par craquer quand elle sent qu'il est "corrompu" par son instinct d'insecte qui se développe. Ajouter à cela une petite dose de gore et on a un film génial qui prend aux tripes.

 
mrpignon - le 15/02/2006
Avec "Twins", ce film constitue l'un des sommets de la première maturité de David Cronenberg, passionnante intelligence venue des séries B gore pour atteindre le grand public. L'abrupte scène d'exposition nous rappelle les scénarios carrés des 1ers films de genre de Cronenberg, par exemple "Scanners" mais ce début permet de nous plonger de suite au coeur du sujet: l'histoire d'un être humain qui devient une bête. Ligne de force du film, la décomposition organique du héros, traitée en tableaux successifs, est une réussite esthétique, qui fascine par sa laideur baudelairienne. Cette décrépitude de la chair, qui aura débuté symboliquement par un dépucelage, est le socle d'une foisonnante réflexion philosophique sur la matière et l'esprit, l'humanité et la bestialité en chacun de nous, le sentiment amoureux (ce film est aussi une grande histoire d'amour), la compassion et le sadisme. C'est dans ce domaine que Cronenberg appporte ses lettres de noblesse au cinéma fantastique. Comme dans toute grande oeuvre d'art, ce film suscite une énorme emphatie chez le spectateur: la supplique finale, ultime sursaut de conscience humaine de la bête, reste un moment inoubliable. Beau et grand film.