Une grosse boule lumineuse à Tananarive

L'affaire extraordinaire que je vais évoquer maintenant a été connue près de dix ans après les faits par le témoignage d'un homme qui confia son récit à un groupe d'enquêteurs du Gepa (Groupe d'étude des phénomènes aériens). Apres un long et minutieux travail de recherche, on retrouva d'autres témoins, une dixaine en tout, qui confirmeront la véracité de l'évenement.
Le 16 août 1954, en début de soirée, Edmond Campagnac, ancien élève de l'école polytechnique, directeur technique d'Air France à Tananarive, île de Madagascar (alors territoire français d'outre-mer), observait un drôle d'objet survolant la ville.J'ai eu l'occasion de rencontrer Campagnac, à plusieurs reprises, et j'ai été frappé par la précision de son récit. Cet homme de quatre-vingt ans se souvenait comme au premier jour de ce qu'il avait vu en compagnie d'une grande partie de la population de la capitale malgache.
Voici les faits :
Comme chaque soir, sur le pas de la porte de la l'agence Air France situéz avenue de la Libération, Edmond Campagnac attend avec d'autres employés l'arrivée du courrier postal. Non loin se tient le marché journalier avec ses senteurs enivrantes et son animation colorée. Il y a là des milliers de badauds.Il est un peu plus de 18 heures. La nuit vient de tomber. La soirée est douce, le ciel transparent. Surgit soudain une grosse boule lumineuse de couleur verte, venant de l'est. Sa trajectoire est inclinée de 45°. On s'attend à ce qu'elle touche le sol dans une fantastique explosion...Ce qu'elle ne fait pas.
Survolant le palais de la reine, l'objet s'éloigne pour disparaître rapidement de la vue des témoins. Il est de retour moins d'une minute après. Cette fois-ci, il fait le tour des collines qui ceinturent la ville puis passe silencieusement, à une altitude de deux cent cinquante mètres environ, au-dessus du marché, tourne vers le nord et longe l'avenue de la libération.Les centaines de témoins sont littéralement médusés.

Campagnac décrit l'objet comme un plasma verdâtre de la taille d'un avion, suivi par une sorte de fuselage métallique (en forme de ballon de rugby). Des étincelles blanches, rouges et bleues accompagnent l'ensemble dont la vitesse est estimée à environ 400 Kilomètres à l'heure. L'éclairage public s'éteint puis se rallume au bout de quelques minutes. Les chiens hurlent à la mort. A la sortie de la ville, un troupeau de zébus est pris de panique : les animaux enfoncent les barrières et se répandent dans Tananarive...Les autorités locales de l'époque diligentèrent une enquête menée par le directeur de l'observatoire de Tananarive, le révérend père Coze, lui-même témoin de la scène. Lorsqu'il rentra en France, Edmond Campagnac confia son témoignage aux plus hautes autorités civiles et militaires, ainsi qu'au Gepa. Depuis, une dizaine de témoins ont été retrouvés qui confirment la totalité de l'observation au-dessus de Tananarive. Ce cas préfigure des centaines d'autres qui seront enregistrés, plus tard, à travers le monde entier.
Il s'agit de la première observation collective de grande ampleur.
Selon les enquêteurs du Gepa, plusieurs milliers de témoins, d'une grande diversité ethnique, culturelle et sociale, ont assisté à la scène. Grâce à la position des nombreux observateurs, on a pu reconstituer la trajectoire précise du phénomène : descente brutale à 45° suivie d'un fort ralentissement puis trajectoire horizontale et plusieurs virages lors du survol de la ville, à quelques dizaines de mètres d'altitude. Au passage de l'ovni, on note un effet physique majeur ; l'extinction des lampadaires.Depuis cette époque, Edmond Campagnac cherche à comprendre ce qu'il a vu. Il est peu probable qu'il obtienne un jour la réponse...L'hallucination peut être mise hors de cause. Aucun phénomène naturel ne saurait avoir les caractéristiques de l'objet observé...
Alors ?
Tiré du livre "Troubles dans le ciel" de Jean-Jacques Velasco ( Ancien responsable, au sein du CNES, du Gepan, devenu Service d'expertise des phénoménes rares atmosphériques (Sepra), de 1983 à 2004. On lui doit notamment; Ovnis, la science avance ( Robert Laffont, 1993) et de Nicolas Montigiani Journaliste d'investigation est l'auteur d'ouvrages en rapport avec l'étrange et l'inexpliqué, dont Crop Circles, manoeuvres dans le ciel (Carnot, 2003) et Project Colorado ; L'existence des Ovnis prouvée par la science (JMG éditions, 2006)