Réalisé par Stanley Kubrick
Avec Malcolm McDowell
Film britannique. Genre : Science fiction
Durée : 2h 16min. Année de production : 1971
Interdit aux moins de 16 ans
Titre original : A Clockwork Orange
Resumé :
Au XXIème siècle, ou règnent la violence et le sexe, Alex, jeune chef de bande, exerce avec sadisme une terreur aveugle. Après son emprisonnement, des psychanalystes l'emploient comme cobaye dans des expériences destinées à juguler la criminalité...
Critiques spectateurs :
Feldspath - le 11/06/2007
Un film référence dans l'histoire du cinéma. Le meilleur de Kubrick. Comment décrire ce chef-d'oeuvre? Tout est parfait. Les acteurs tout d'abord : Andy Mac Dowell est incroyable, on se demande pourquoi il n'est pas denenu une star. La musique : c'est selon moi l'atout majeur du film : C'est la meilleure bande-son jamais réalisée pour un film; la musique de Beethoven nous envoûte, la 9ème symphonie est LA musique qu'il fallait pour ce film. Les décors : ils ont l'air un peu kitsh, c'est vrai, mais ils représentent un monde futuriste, les baskets nike et les jeans sont trop représentatifs d'une époque. Le scénario : tiré d'un roman quasi inconnu d'un auteur quasi inconnu (Anthony Burgess qui lui-même était déçu de son livre), le scénario est simple mais pas simpliste : une bande de jeunes sème la panique et la terreur dans une ville, violant et tuant des gens pour s'amuser. Le jeune Alex, arrêté par la police, va subir une sorte de lavage de cerveau et devenir une espèce de loque humaine. A son tour, il va subir ce qu'il a fait subir aux autres. Un mot également sur la violence du film : interdit à sa sortie en Angleterre par Kubrick lui-même qui avait reçu des menaces de mort, interdit à l'époque actuelle en prime time par le csa, on pourrait s'attendre à un film ultra-violent. Et en fait, pas tant que ça. Peut-être sommes-nous plus habitués de nos jours à la violence (il suffit de regarder les journaux), peut-être le film a-t-il un peu vieilli? Ajoutons également que le but de Kubrick n'a jamais été de réaliser un film violent pour montrer de la violence : la preuve en est que lorsqu'Alex tue la femme avec le sexe géant, la violence du choc nous est suggérée par une image de bande dessinée. On ne voit pas de cervelle explosée ni de sang répandu sur les murs... Dernière chose : le langage. Alex parle le nadsat, une langue curieuse entre le russe, l'anglais et le français. Kubrick réussit le pari de retranscrire dans un film le langage et le style du livre!
Davidhem - le 30/05/2007
Orange mécanique est le film qui m'a incité à tomber amoureux du cinéma des années 70. Je l'ai visionné à 14 ans et ce fut un véritable choc à tel point qu'il m'impressionne encore aujourd'hui après l'avoir vu plus de cent fois! Malcolm Mc Dowell incarne son personnage avec une telle aisance et un tel naturel qu'il parvient à nous effrayer la première partie du film avant de devenir la victime du traitement Ludovico et de susciter chez nous la pitié pour son personnage. Orange mécanique est le destin extraordinaire d'un délinquant punk qui devient doux comme un agneau et qui subit les assauts de ceux qu'il a agressés auparavant(le clochard, dim et pete et enfin l'écrivain) pour finalement être récupéré par les politiques afin de renverser l'opinion publique après la publication dans la presse de sa tentative de suicide. Stanley Kubrick parvient à retenir l'attention du spectateur à chaque instant nous mettant mal à l'aise par la violence de certaines scènes mais également du plaisir grâce à l'utilisation minutieuse de la neuvième symphonie de Beethoven, musique culte d'Alex. Ce film a attiré plus de 7 millions de spectateurs qui se souviendront toute leur vie de ce regard inquiétant et fascinant que lance l'acteur principal et qui sera sans cesse associé à ce film tant il aura marqué les esprits. Film culte, acteurs géniaux, dialogues uniques et savoureux, musique magnifique, excellent scénario. Que demander de plus? Merci Stanley Kubrick.
VodkaPoms - le 20/05/2007
20 ans avant Oliver Stone et son très irrévérencieux chef-d'oeuvre Tueurs Nés, Stanley Kubrik avait déjà exploré la voie de l'ultra-violence hallucinée, les cortex des cerveaux aux pulsions sadiques débridées, et pose un regard cynique et acide,filmant avec génie ce bijou de kitsch et d'iconoclaste, cette insolent crachat dans le visage du politiquement correct. Son dandy tête-à-claque, c'est Alex, adolescent excessif et mégalo fan de Beethoven et d'ultraviolence, qui va être soumis à un lavage de cerveau plus que douteux par une société répressive, (aux allures inquiétantes, qui n'est pas sans rappeler nazisme et privation totale du libre arbitre), disséqué à loisir et exposé comme le cas d'école des rats de laboratoire. Le cynique Kubrik signe ici un de ces chefs-d'oeuvre, laissant un goût bien doux-amer à celui qui est le spectateur tour à tour de la dominance et de la diminution de son protagoniste, interroge sur beaucoup de questions philosophiques du rapport pervers a la violence et du rapport pervers à la répression de celle-ci. Malcolm McDowell est ahurissant, agissant dans un décor kitsch haut en couleur, ses méfaits ponctués par la musique grandiose de "Ludwig Van", et l'omniprésence de l'effigie de Beethoven à l'image.(On connait par ailleurs l'amour de Kubrik pour la musique classique, présente dans tous ses films). Je ne saurai que recommander ce film qui par-delà les années reste toujours d'actualité et toujours terriblement corrosif.
RENGER - le 19/05/2007
En une dizaine de films seulement, Stanley Kubrick a su s’imposer au Panthéon du cinéma. C’est un des nombreux réalisateurs qui nous marquera à jamais, avec des œuvres devenues pour la plupart cultes, telles que l’indémodable 2001 : l'Odyssée de l'espace (1968), le sensationnel Shining (1980), l’ahurissant Full Metal Jacket (1987) ou encore l’irrésistible Eyes Wide Shut (1999). Mais cette fois-ci, c’est avec Orange Mécanique (1972) qu’il va une fois de plus, nous hypnotiser, avec un film qui frôle l’impertinence, la violence ou encore le sadisme. Une œuvre démentielle nous racontant comment, au XXIème siècle, un groupe de jeune, dirigé par Alex, vont semer le trouble tout autour d’eux. Entre agressions gratuites, viols et vols avec violence, Alex finira par se faire arrêter par la police, puis incarcérer pendant quelques années, avant que l’on ne lui propose une autre alternative, celui de suivre une nouvelle thérapie expérimentale instituée par le gouvernement pour lutter contre la criminalité. Stanley Kubrick ne se satisfera pas en fin de compte d’un simple film où la violence gratuite y règne du début à la fin. Son film est bien plus que tout cela, il y comporte des messages, à travers toute cette amoralité et ce sadisme pur et dur où son personnage insociable y fait régner sa loi. A travers la seconde partie du film notamment, celle où le personnage subit cette expérience censée "le transformer", pour qu’il redevienne sociable. On constatera enfin de compte, que toute cette machination, ces tentatives envers et contre lui, ne lui auront pas été bénéfiques, puisque contre toute attente, il redeviendra néfaste pour la société ! Une œuvre transcendante, dirigé par une main de maître, avec un acteur époustouflant et réellement brillant, Malcolm McDowell qui ne cessera de se surpasser durant tout le film, au gré d’une B.O saisissante, que l’on doit à Wendy Carlos. Un grand moment de cinéma, pour une œuvre inclassable, on en redemande !
Dr_Strange - le 28/05/2007
Excellent!! le jeu d'acteur de Malcolm McDowell est bluffant tant il entre dans la peau de son personnage, comme la plus part de la distribution de ce film, qui est tout bonnement géniale comme les décors. en effet ce film de 1972 met en valeur ses influences disco et cela colle très bien avec les différentes ambiances du film qui font de cette fable violente un mélange de gout de couleur et de musiques, qui sont très appropriés et très belles en particulier le theme du film qui apparait dès l'ouverture sur le gros plan du personnage inoubliable d'Alex DeLarge et de son oeil droit. bref ce film est a voir et a revoir malgré son extreme violence crue et sadique, qui est au service de ce réquisitoire. un chef d'oeuvre diront certain, un Kubrick d'autre. ce film est à l'image de son réalisateur, grand, puissant et inoubliable.