L'homme qui dut s'arrêter à sa grande fureur pour réparer un pneu à plat était quelqu'un d'instruit et ayant du bien. Ce qui ne l'empêcha pas d'avoir affaire à un zombi. Voici comment cela c'est passé. Un vieillard se tenant près de la voiture en panne dit au voyageur fort embarrassé qu'un de ses amis n'allait pas tarder à passer pour l'aider.
En attendant, il lui offrait de venir prendre un café dans sa maison. L'homme accepta et le suivit. Au cours de leur entretien devant un café, le vieillard affirma être un Bokor, un sorcier vaudou. Son invité témoigna d'un scepticisme poli.
Sur quoi le sorcier le considèra d'un air pensif et lui demanda s'il avait connu un certain M.Célestin, mort six mois plus tôt. Ils avaient été de grands amis, répliqua l'invité. " Aimeriez-vous le voir ? " murmura le bokor. Il fit claquer un fouet six fois de suite et une porte s'ouvrit. A pas traînants, l'air soumis, les yeux vides, Célestin entra - lui qui dans la vie avait été un homme du même milieu que le voyageur. Plein de pitié, celui-ci fit un geste instinctif pour tendre sa tasse au zombi. Le sorcier s'interposa précipitamment. Rien n'est plus dangereux, expliqua-t-il, que de donner quelque chose à un mort de la main à la main.
Le zombi attendait passivement. Le bokor expliqua que Célestin était mort, envoûté par un autre sorcier, et lui avait été vendu pour 12 dollars.