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BLOG DU FANTASTIQUE

VIP-Blog de lestat1975

  • 651 articles publiés
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  • Créé le : 20/04/2007 11:26
    Modifié : 10/05/2008 15:56

    Garçon (32 ans)
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    Twin Peaks (présentation)

    A la fois enquête policière et quête initiatique, Twin Peaks, la série créée par Mark Frost et David Lynch - suivie d'un film réalisé par le même Lynch -, est une véritable oeuvre d'art télévisuelle. D'une grande complexité, pleine de mysticisme et de questions métaphysiques, Twin Peaks embarque le spectateur dans un voyage entre rêve et cauchemar.
    Retour sur une série qui a marqué les esprits.

    Mark Frost et David Lynch

    En une trentaine d'épisodes, diffusés sur ABC entre le 8 avril 1990 et le 10 juin 1991 et réalisés par une vingtaine de personnes différentes sous la direction de Mark Frost et de David Lynch, la série Twin Peaks s'est explicitement donnée comme une œuvre d'art télévisuelle, ayant potentiellement le même degré de complexité, mais aussi de sagesse et de saveur, que les grands classiques de la mythologie ou de la littérature, quelque part entre L'Epopée de Gilgamesh et Les Enchantements de Glastonbury, La Divine Comédie ou les Histoires extraordinaires.
    De plus, Twin Peaks s'est présentée, non seulement comme une enquête policière, mais aussi et surtout comme une quête initiatique, avec un personnage, mystique, confronté à ce que nous appellerons les coulisses du monde : l'agent du F.B.I. Dale Cooper.
    Cette quête initiatique a pris, comme il est probablement raisonnable dans le monde moderne, le sens psychologique d'une « quête de soi ». Et, très objectivement, celle-ci aboutit à un cuisant échec.

    L'agent du F.B.I. Dale Cooper

    Le miroir et l'écran
    Le 24 Février 1989, Laura Palmer est retrouvé morte sur la plage de Twin Peaks. Arrive alors en ville l'agent du F.B.I. Dale Cooper qui va résoudre l'enquête en employant des méthodes hétérodoxes, à base d'intuition et de magie. L'affaire Laura Palmer résolue - le tueur est Bob, un incube occupant le corps du père de Laura - Dale Cooper est malgré lui retenu en ville. Son ancien partenaire maintenant devenu fou, Windom Earle, le défie par jeu d'échec interposé. Les intrigues convergent finalement autour de la découverte des coulisses du monde, situées dans la forêt de Twin Peaks. C'est la Loge ; ou plus exactement sa salle d'attente : la pièce rouge. À la conclusion de l'histoire, Dale Cooper échoue dans sa mission et se voit incubé à son tour par Bob.

    la pièce rouge

    La série Twin Peaks commence et s'achève sur l'image d'un miroir. Le film Twin Peaks, lui, commence sur l'image d'un écran de téléviseur cassé et s'achève sur le visage d'un ange. Si la série est comprise entre deux images de miroir, c'est pour suggérer que le spectateur doit regarder en lui-même pour comprendre les multiples sens de Twin Peaks : comme les fragments brisés de son propre visage. Et pour cela, il doit, si possible, revoir la série plusieurs fois.
    Si le film, lui, s'ouvre sur l'image d'un écran de téléviseur cassé, c'est par réaction à l'abandon de la série Twin Peaks par les responsables de la chaîne ABC, qui marque, pour les auteurs de cette histoire, l'inachèvement brutal de ce qui y avait été commencé : soit une télévision vraiment poétique, et trouvant en elle-même une justification pleine et parfaite. Une télévision qui opèrerait comme un reflet de la psyché du spectateur et qu'il pourrait regarder activement. S'il se ferme sur le visage d'un ange, c'est qu'il décrit le récit d'une double transfiguration, celle de son héroïne principale, Laura Palmer, et dont la mort conditionne l'existence de la série, et celle du spectateur qui aura intégré la totalité de cette dernière et s'en sera trouvé transformé à jamais.

    Laura Palmer

    Changer la vie
    Car l'objectif de notre confrontation à une œuvre d'art authentique est de modifier notre manière de penser, de vivre et enfin de percevoir l'action de nos semblables dans la vaste composition du monde. C'est ce qui sépare un modeste divertissement d'une aventure artistique. Le but d'une œuvre d'art n'est pas de divertir ou d'amuser, mais de changer la vie. C'est le sens de la métaphysique expérimentale : terme que nous empruntons à René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte, et qui décrit l'action de celui qui décide de vivre les problèmes métaphysiques dans son corps et non comme des données abstraites qu'il s'agit d'étudier ou un spectacle qu'il se contente d'observer.
    L'histoire de Twin Peaks est celle de la découverte progressive des forces cosmiques qui dirigent l'Univers. Celles-ci ne sont pas morales (le bien et le mal) mais affectives : l'amour et la peur, incarnés par les personnages de Mike et de Bob. La vie et la mort sont toutes entières dirigées par les forces de l'amour et de la peur, affects qui ouvrent à la relation avec les esprit : des entités visibles à travers les rêves et les visions, mais qui n'ont d'effectivité qu'à travers les hommes. Bob peut être vu et faire peur, mais il ne peut, pour autant, satisfaire son appétit particulier qu'à travers les corps de Leland, de Laura ou de Cooper.

    Bob

    L'histoire de Twin Peaks est également celle de l'initiation ratée de Dale Cooper, qui croit maîtriser les forces de l'amour et de la peur, mais succombe à celles-ci. La réaction violente, épidermique, du public à la conclusion de la série prouve que l'objectif premier de Lynch et de Frost, l'identification du public au personnage central, même si celui-ci est particulièrement inhabituel, a marché ; ainsi que son deuxième objectif : rendre finalement cette identification insoutenable. Car le but d'une œuvre d'art n'est pas de proposer une vie de substitution, mais des clés pour interpréter la nôtre.

    Dale Cooper

    Une identification au héros impossible
    Bien entendu, Dale Cooper est un héros particulièrement sympathique. Quand il arrive dans la ville de Twin Peaks, son caractère intuitif, sa douceur inhabituelle pour un personnage d'enquêteur, son style vestimentaire guindé, volontairement désuet, et son humour léger, de même que son amour des sucreries, en font un personnage auquel l'identification paraît au premier abord difficile, voire impossible. Il s'agit en effet d'un renouvèlement de la figure de l'enquêteur, et les méthodes irrationnelles de celui-ci en font la première incorporation volontaire de l'idée jungienne de synchronicité (ceci patent dès le troisième épisode) au sein du domaine policier.

    le travesti Dennis(e)

    La récupération de cette « méthode inductive » par l'agent Fox Mulder dans X-Files (et il n'est pas peu significatif que David Duchovny ait, avant l'agent Mulder, joué également un agent du FBI dans Twin Peaks, le travesti Dennis(e) Brison) en a montré la limite : là aussi, on pouvait créer un « héros », un « mythe », et l'identification impossible n'attendait, en fait, qu'une réinvention du spectateur pour être rendue possible. C'est pourquoi la conclusion malheureuse de la série est si importante : l'idée n'était pas tant de créer un « nouveau héros » à travers lequel le spectateur pourrait s'identifier, que de mettre fin au système d'identification comme schème du récit traditionnel et de son rôle didactique, formateur, dans la construction de la personnalité du spectateur.
    Il n'y a pas que des personnages négatifs ou maudits dans Twin Peaks, mais l'affection des auteurs de la série va d'abord aux « simples » - auxquels le spectateur refuse généralement, de lui-même, de s'identifier -, qu'ils soient effectivement des simples d'esprit (comme Lucy ou Andy) ou des personnes « simples » (comme Bobby et Shelly).
    Les autres personnages épargnés par la dure vision des auteurs sont ceux qui ont pris conscience de leurs limites et ne les ont pas bravés avec un « courage imparfait » : le Major Briggs, Hawk et la Femme à la Bûche.

    le Major Briggs

     Le Major Briggs est un cas particulier : il est ce qu'il reste du christianisme : une manière de vivre, simplement une manière de vivre « amoureuse », inquiète à l'idée que l' « amour ne suffise peut-être pas ».
    Hawk est ce qui reste du chamanisme amérindien : une prodigieuse intuition, un art de « traquer », mais une relation de moins en moins immédiate avec les forces autrefois connues des peuples nomades.

    Femme à la Bûche

     Quand à la Femme à la Bûche, c'est probablement le personnage le plus exceptionnel de la série. Possédée par la vision simultanée de couches de réalité différentes, elle se tient à l'écart, comme mise d'elle-même « en réserve », mais ne manque jamais de visiter tous ceux qui sont concernés par celles-ci. Elle lit les cycles de Twin Peaks et comprend leur agencement au sein d'un cycle plus vaste. À deux reprises, c'est elle qui « va » vers le personnage du Major Briggs, lui aussi possédé et concerné par ces visions, mais incapable de savoir comment les canaliser. À chaque fois, c'est elle qui « prévient » Cooper du lieu où il doit se rendre.
    Et l'angoisse qu'elle doit gérer en permanence la montre mâchant convulsivement du chewing-gum.

    The movie : Twin Peaks - Fire walk with me

    Réalisé après la série, Twin Peaks - Fire walk with me revient aux sources de l'histoire et aux derniers jours de Laura Palmer. Avec quelques pré-génériques ajoutés lors d'une rediffusion de la série, il signe l'adieu de Lynch à une histoire qui n'aurait pas dû s'arrêter là.

    Twin Peaks - Fire walk with me (le film) a été réalisé après la série qui porte la première partie de son titre, mais son action se situe avant.
    Le film commence un an et neuf jours plus tôt, à la découverte du corps de Teresa Banks, première victime attribuée à Bob dans la série, ou plus exactement à son corps de substitution, Leland Palmer.

    Teresa Banks

    Il comprend l'enquête menée sur les circonstances de l'assassinat par les agents Chet Desmond et Sam Stanley, un épisode prophétique de la vie de Dale Cooper à Philadelphie, et les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer. Il se conclue sur l'alliance entre les différentes forces investissant la ville de Twin Peaks par l'intermédiaire de la pièce rouge, la présentation de leur monnaie d'échange, le Garmonbozia (soit la douleur et le chagrin des hommes, qui nourrissent la Terre). Enfin, il s'achève sur l'ascension céleste de Laura Palmer et la rédemption de Dale Cooper, situées toutes deux « en dehors du temps ».

    David Lynch


    La fin de l'aventure
    Twin Peaks - Fire Walk with me est diffusé pour la première fois à Cannes en 1992. Le film est produit par Ciby 2000, la compagnie de Francis Bouygues. Lynch monte les marches du palais, une main dans celle de sa femme, la monteuse Mary Sweeney, l'autre dans celle de l'acteur Michael Anderson, qui joue dans le film le rôle de l'homme de l'autre endroit. Le film s'achève sous les huées d'une bonne moitié de la salle. Les critiques en France comme aux Etats-Unis seront désastreuses et le film n'obtiendra du succès qu'auprès du public japonais. L'histoire de Twin Peaks devait, malgré les régulières rumeurs concernant une reprise, s'arrêter ici. Les problèmes de Lynch avec l'administration télévisuelle (qui se sont soldés par le refus de remettre le couvert avec Mulholland Drive, qui devait initialement être le pilot d'une nouvelle série), l'échec commercial du film, la fin de sa collaboration avec Mark Frost, enfin l'entrée du cinéaste en religion sous les espèces de son gourou, le Maharshi Mahesh Yogi, qui fit déjà les plus mauvais jours des Beatles et de Andy Kaufman, rendent particulièrement peu probable qu'il y revienne à nouveau et mette le point final à une histoire qui lui était pourtant apparue alors comme un réservoir de virtualités infini.


    Les derniers mots
    La dernière visite de David Lynch (en solitaire) à Twin Peaks sont des introductions ajoutées aux épisodes existants dans le cadre de leur rediffusion par la chaîne de télévision Bravo en 1994. Il s'agit de pré-génériques poétiques dits par la Femme à la Bûche.

    Femme à la Bûche

    Non diffusés en France, impossibles à se procurer en cassettes vidéos ou en DVD à ce jour, nous avons cependant pu consulter ceux des sept premiers épisodes en version originale sur le coffret comprenant la première saison de la série et édité en Angleterre. Ajoutons que l'entièreté du texte des monologues est disponible sur Internet et peut valoir comme l'actuel « dernier mot » de Lynch à l'égard de cette histoire. Pour l' « introduire » comme une préface ajoutée par son auteur, la femme à la bûche dit de cette histoire qu'elle enceint le Tout et qu'elle est au-delà du Feu, qu'elle est celle de beaucoup mais qu'elle ne commence qu'avec une et que cette une qui mène aux autres est Laura Palmer.

    Laura Palmer

    Par Docteur Léon Murphy

    Tout les épisodes 

    Saison 1

    Saison 2






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