Le fantôme vu par Mrs. Ashimi lui est apparu dans un rêve, ce qui frappe moins qu'un hallucination éveillée.
Née dans une petite ville du Nigéria, dans une famille riche, Mrs.Ashimi fut envoyée toute jeune en Europe, et élevée par des religieuses catholiques. Elle poursuivit ses études à Londres, devint juriste, et revint en 1968 au Nigéria pour voir sa mére, devenue veuve, et ses frères.
Un matin, Mrs.Ashimi dit à sa famille qu'elle avait eu un rêve très net. Elle avait vu une vieille femme souriante qui, elle en était certaine, était sa grand-mère maternelle - bien qu'elle ne l'ait pas connue. Celle-ci tenait dans sa main un crucifix d'or avec une perle au centre, attaché à une mince chaîne d'or. "Ma grand-mère me fit signe de la suivre, et sortit dans le jardin ou elle me montra un certain arbre. Elle frappa de son pied le sol, près du tronc de l'arbre, et me dit : "C'est ici, pour vous." Puis elle disparut."
A la description de la vieille femme, la mère de Mrs Ashimi fut très émue. C'était certainement sa mèe, dit-elle. Bien plus, la chaîne et le crucifix ressemblaient exactement à ceux que la morte avait portés, et qui avaient disparu peu avant son décés. Toute la famille alla dans le jardin, près de l'arbre qu'avait montré la femme dans le rêve, tandis que Mrs. Ashimi se mettait à creuser le sol. A quelques centimètres de profondeur, elle trouva la croix et la chaine.
Mrs. Ashimi revint à Londres avec son mari, juriste également, et ils ouvrirent un cabinet juridique. En 1972, alors qu'elle attendait la naissance d'un bébé dans un hôpital londonien, elle raconta à une amie l'histoire de la croix qu'elle portait au cou. Elle dit aussi à cette amie qu'elle était inquiète au sujet de l'enfant, car sa grand-mère lui était de nouveau apparue en rêve, mais cette fois la vieille dame ne souriait pas ; elle avait un visage triste.
Mrs. Ashimi avait 27 ans et sa santé était excellente. Elle donna le jour à un beau petit garçon ; mais celui-ci mourut subitement quelque temps après sa naissance.