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Les Anglaises de Versailles

Les Anglaises de Versailles, fantômes ou faille spatio-temporelle ?
Au château de Versailles, deux institutrices anglaises, lassées de suivre le groupe du voyage organisé auquel elles appartenaient, préférèrent flâner nonchalamment dans les jardins. Elles furent saisies d’une sensation étrange. En effet, le temps sembla s’arrêter tout autour d’elles. Le arbres semblèrent figés et le silence total. Elles reconnaîtront par la suite que cette impression de vide absolu dura réellement une fraction de seconde… Il s’agissait plus d’une impression que d’un fait bien réel.
Tout ceci se produisit au moment où, dans un kiosque construit au milieu d’une petite clairière, elles virent une jeune femme, vêtue d’un magnifique costume du 18ème siècle, qui pleurait en silence. Ne voulant pas la déranger, nos deux institutrices empruntèrent une allée et sursautèrent à la vue d’un homme, habillé lui aussi de vêtements d’époque. Il les croisât, son regard était grave et soucieux. Elles le suivirent du regard et le virent rejoindre la jeune femme du kiosque. Ils parlèrent et les sanglots de la femme redoublèrent.

Les deux anglaises poursuivirent leur promenade intriguée par ces deux personnages. Elles pensèrent à une équipe de tournage d’un film ou d’un documentaire mais une fois arrivé au château, elles ne virent ni matériel, camion ni quelconque metteur en scène.
Elles racontèrent cette rencontre à un guide qui fut assez dubitatif quant à la véracité des faits. En parlant, elles reconnurent sur un tableau la jeune femme du kiosque : c’était Marie-Antoinette. Le guide leur montra un autre tableau, d’un jeune homme qu’elles reconnurent aussitôt ; c’est lui qui avait annoncé à la Reine que le peuple marchait sur Versailles. En décrivant, avec de nombreux détails le kiosque, le guide réussit à l’identifier et le leur montra sur une petite peinture. C’était bien lui. Or au moment où s’est déroulée cette rencontre, le kiosque était détruit depuis de longues années...
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Les Poltergeists

En photos : Diverses photographies authentiques de manifestation d'esprits frappeurs
Les Poltergeists
Poltergeist est un mot allemand qui signifie bruit de fantôme ou esprit frappeur. On appelle poltergeist une série d’incidents anormaux comme des déplacements ou chutes inexplicables d’objets, des bruits étranges ou des lumières qui s'allument ou s'éteignent subitement. Les poltergeists peuvent se manifester de plusieurs façon : des tableaux qui tombent des murs, des meublent soulevés dans les air, des objets déplacés, des voix humaines incompréhensibles, etc. Les phénomènes sont parfois accompagnés d'une baisse de température pouvant aller jusqu'à 10°Celsius et les objets peuvent dégager une certaine chaleur pouvant aller jusqu'à la brûlure. On a cependant rarement vu des cas où les témoins ont été victimes de blessures. Le phénomène poltergeists commence du jour au lendemain, sans avertissement, et cesse aussi brusquement qu'il a commencé. La durée d'un phénomène peut varier entre 1 heure et 10 ans. Une des grandes caractéristiques des poltergeists est que ceux-ci semblent attachés à une personne, en effet le phénomène se produit la plupart du temps en présence d'adolescents de 12 à 16 ans. Il serait alors possible que la puberté soit une phase critique et que l'inconscient du jeune soit à l’origine des manifestations poltergeists. Il ne s’agirait pas alors de fantômes maid’une forme dérivée de psychokinésie* ou de télékinésie involontaire. *psychokinésie ; action de l’esprit sur la matière comme la lévitation ou déformation d’objet à distance

Le poltergeist d’Enfield
Nous sommes en 1977 dans la petite ville d’Enfield en Angleterre. Après un divorce, la famille Harper composée d’une mère et de ses 4 enfants vit tranquillement dans une maison. Tout commence pour la famille Harper le 30 août lorsque dans la chambre de Pete et Janet âgée respectivement de 10 et 11 ans, le lit des deux enfants se met à bouger. Le lendemain la commode de leur mère se déplace légèrement, d’environ 50 cm. La mère paniquée fait venir des voisins qui entende des bruits étranges... La nuit suivante plusieurs jouets et objets sont projetés dans la chambre des deux enfants sans que personne n’y ait touché. La famille prévient la police qui sera témoins de ces étranges événements, la femme agent de Police Carolyn Heeps raconte qu’elle a vu des chaises se déplacer. On verra des livres s’envolé des étagères et l’on entendra à plusieurs reprise une voix rauque au-dessus du lit de Janet. La presse apprend l’affaire grâce à des proches de la famille, qui par l’intermédiaire du Daily Miror contacte alors la Society for Psychical Research. Cette association va alors envoyer l’un de leur spécialiste Maurice Grosse. Un second investigateur les rejoindra, Guy Playfair. Les phénomènes continue, la famille et les deux personne de l’association sont témoin de déplacement d’objet, de chaise, un radiateur est arraché du mur, la fille, Janet lévite a plusieurs reprises, plusieurs photos seront prisent pendant toute l’enquête. Les experts ne purent pas mettre en doute l’authenticité de la voix. Ils dissimulèrent des caméras et purent filmer tous ces événements. Les deux enquêteurs finissent par entrer en communication avec l’entité qui leur affirme qu’elle a vécu dans ce lieu depuis 30 ans et qu’elle refusait de partir. La fille Janet est la plus touché par le phénomène et semble possédée par moment par cet esprit. Les enfants voient des silhouettes la nuit, des ombres comme s'il y avait du monde dans la pièce. En décembre l’entité reprend la parole pour siffler et aboyer, il dit se nommer Joe Watson. Le temps passe et les phénomènes continuent, plusieurs incendies se déclenchent dans des tiroirs, les murs se couvrent de graffitis obscènes... Plusieurs médiums viendront pour essayer de calmer les esprits perturbés... Et ce n’est que vers 1979 que les événements prirent fin, ils diminuaient en intensité après que Janet parti quelques temps à l’hôpital pour finalement disparaîtrent quelques temps après. On ne sait jamais vraiment ce qui se passa, la famille refusa d’en reparler. Peut être un esprit tourmenté, peut être la frustration de la jeune fille à cause du divorce de ses parents, en effet les poltergeists apparaissent souvent avec des jeunes filles qui ont des problèmes enfermés en elle... En tout cas les documents, les témoins tout laissent à pensé qu’il s’est passé vraiment ces années là, dans cette petite ville des phénomènes bien étrange...

Le poltergeist de Rosenheim
Sigmund Adam est avocat à Rosenheim en Bavière. En ce mois de novembre 1967, sa patience est à bout. Cela fait des semaines que son bureau subit une destruction en règle: d'inexplicables détonations retentissent, les tubes de néon se déconnectent tout seuls, les ampoules à incandescence explosent les unes après les autres sans que les filaments soient endommagés, le téléphone sonne à tout bout de champ sans que personne n'appelle, les produits du photocopieur se répandent spontanément, etc.Soupçonnant une défaillance du système électrique, Adam fait appel aux ingénieurs des compagnies du téléphone et d'électricité. Ils mettent en place des appareils de contrôle qui enregistrent effectivement d'importantes fluctuations électriques. Le problème est que ces fluctuations persistent même après avoir déconnecté du réseau le bureau de l'avocat! Début décembre, Hans Bender entre en scène. Chercheur à l'université de Fribourg, il est un enquêteur chevronné en matière de poltergeists. Il arrive flanqué de deux collègues physiciens de l'institut Max Planck. Tous se mettent aussitôt au travail. Leurs recherches méticuleuses les conduisent à exclure catégoriquement comme cause des dysfonctionnements: les variations de l'alimentation électrique, les voltages hautes fréquences, les charges électrostatiques, les champs magnétiques, les effets ultrasoniques ou infrasoniques (ce qui comprend aussi les vibrations de toutes natures), les branchements défectueux, les défauts des appareils, et enfin des interventions manuelles. Pendant ces manifestations, les enquêteurs remarquent qu'Anne-Marie Schneider, une jeune employée nouvellement engagée, présentent les signes d'une grande nervosité et l’ensemble des phénomènes se produisent lorsqu’elle est proche. Incitée à prendre quelques jours de repos, il s'avère que les phénomènes cessent entièrement durant son absence.

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Les Dames Blanches (2é)

Il est recensé en France 297 apparitions régulières de ces spectres exclusivement féminins, qui hantent certaines de nos routes. De nombreux témoignages s'accumulent au sein de nos commissariats faisant face à un phénomène certes pas nouveau.
L'histoire étrange, mais bien réelle se répète encore et encore, à l'infini :
Voici le "portrait-robot" le plus répandu de nos âmes voyageuses : il s'agit donc d'autostoppeuses silencieuses, le plus souvent vêtues de blanc (ce qui leur vaut leur appellation légitime et familière). Elles sont accostées aux abords d'une ville par les automobilistes-témoins : ces "Dames Blanches" comme on les nomme couramment, formulent clairement leur destination, puis se murent dans un silence inquiétant avant, au détour d'un virage dangereux, de se volatiliser du véhicule samaritain, laissant un témoin plutôt éberlué qui se rappellera durant longtemps de ce mystérieux passage.
Certains, comme le cas de Michel P., auront toujours en mémoire le souvenir de cette rencontre énigmatique qui fait souvent froid dans le dos ! C'est en 1979 que Michel fait route vers Limoges un soir d'hiver et qu'il distingue en plein virage une forme blanche près d'une discothèque : Abordant une jeune femme d'environ une vingtaine d'années, notre témoin très naturellement lui demande où souhaite-t-elle aller à une heure si tardive : "A Limoges, chez des amis si ça ne vous ennuie pas, ne vous en faites pas je me débrouillerai là-bas..."Jusqu'ici, rien de bien invraisemblable pour Michel P. La jeune auto-stoppeuse prend donc place à l'avant tout naturellement. L'automobiliste témoignera du profond mutisme de la jeune fille qui semble tout droit sortir d'un film des années sixties, de par la robe qu'elle porte... La route se poursuit ainsi tranquillement jusqu'à l'approche d'un autre virage, au Pont de la révolution : c'est à ce moment précis que notre jeune passagère semble effrayée soudain, lançant plaintivement à Michel de négocier prudemment ce fameux virage, ce qu'il fait bien évidemment... Soudain, un cri déchire la nuit, faisant sursauter l'automobiliste qui en tournant la tête vers son étrange passagère, s'aperçoit que celle-ci s'est en quelque sorte "dissoute dans l'atmosphère" !C'est en stoppant tout net son véhicule et animé d'un sentiment de stupeur et de terreur que Michel P. constate en descendant que, décidément, il ne reste que le brouillard d'une glaciale nuit hivernale : il est tout seul...Pas un seul témoin ne pourra attester de sa bonne fois. Mais Michel ne se désarme pas, il compte bien témoigner de son étrange et sinistre aventure. Arrivé à Limoges il fait sa déposition à la gendarmerie où on lui confirme qu'il n'est pas le seul à avoir fait la rencontre nocturne d'une auto-stoppeuse fantôme !

Plusieurs cas ont en effet été déjà signalés de nombreuses fois au fameux Pont de la révolution, qui fut témoin de la mort d'une jeune femme, accidentée en voiture 20 ans plus tôt... Michel P. ressent sans doute à ce moment-là un profond soulagement : ainsi, d'autres automobilistes ont vécu comme lui cet étrange épisode fantomatique, ce qui ne l'empêche pas d'être bouleversé, on le comprend, par cette rencontre fort singulière.
Témoignage d'une errance... Quelles sont les motivations des entités routières ?
Des hypothèses ne manquent pas de jaillir au coeur des esprits : quel rôle semble être rejoué incessamment par ces fameuses "Dames Blanches" ? Est-ce un rôle protecteur et bienveillant afin d'anticiper et éviter les accidents de la route ? Où bien incarnent-elles des âmes vengeresses errant sur terre pour au contraire entraîner dans la mort de pauvres automobilistes serviables n'ayant apparemment rien à voir avec leur destin funeste ?Tous les témoins semblent se rejoindre pour confirmer l'attitude au demeurant sympathique de ces jeunes âmes errantes sur les routes de France. Avouons qu'il est plutôt difficile de contredire tous ces témoignages plus solides les uns que les autres !Les psychologues réagissent aux faits en avançant la thèse des visions épileptiques, ou même d'hallucinations collectives quand les témoins sont nombreux. En ce cas, comment expliquer d'éventuelles "preuves matérielles" constatées en certains cas ?Quant aux sociologues, il serait tout juste question de légendes urbaines pour attester du phénomène au sein de nos ères contemporaines. Mais qui dit "légendes" révèle un mythe de source populaire intégré aux traditions : ce qui fait de lui en l'occurrence, une croyance non constatée par le biais d'un témoignage où tout paraît concorder ! Ce qui réfute alors cette dernière hypothèse, décidément moins fondée, surtout au regard des nombreux témoins du phénomène...
Un scénario récurrent
Toujours ou presque le scénario similaire : une jeune femme accidentée quelques années auparavant se plante au beau milieu d'un virage qui a fait sa perte, ou bien près d'un carrefour non moins dangereux, pousse un cri puis disparaît de leur siège passager.Certaines de ces âmes en détresse s'agitent et semblent incontrôlables quand le lieu funeste apparaît : c'est ainsi le cas d'une auto-stoppeuse fantôme régulière du Calvados, décédée au croisement près de la forêt de Cerisy.Cette âme en peine semble très persuasive et se manifeste toujours par temps pluvieux ce qui rappelle immanquablement un décor de film d'horreur !Plusieurs habitants du village confirment de cette apparition insistante. Il s'agit apparemment d'une jeune fille de moins de 20 ans, qui éternellement rejoue la scène de son propre drame depuis 1960 ! Celle-ci compte bien se faire "entendre" afin que la signalisation soit respectée, puis comme les autres elle disparaît sa mission accomplie...On pourrait ainsi se dire que les mystérieuses "Dames Blanches" sont bénéfiques en cas d'automobilistes imprudents : leur seule apparition serait sans doute un électrochoc pour bon nombre d'insouciants de la route.Certains témoins automobilistes pris d'ardeurs soudaines pour leur "apparition " déclarent que le contact avec la peau de l'inconnue semblait incroyablement glacial, mais bien palpable malgré le manque réactif de la passagère fantôme qui n'oublie jamais sa mission préventive (ou vengeresse ?).En effet, ces êtres spectraux semblent se matérialiser tout comme nous autres humains. D'apparence humaine, ils sont dotés de parole, mais non loquaces pour autant, vêtus le plus fréquemment de blanc bien qu'il existe également certaines apparitions dotées de ce qui semble être du cuir (pour les accidentées de moto surtout ).Le mystère reste hélas entier bien que les témoignages sont légion sur une bonne partie de la France.

Pas d' "hommes blancs" recensés ?
Et l'on peut aussi s'interroger quant aux hommes morts accidentellement. Que sont devenues leurs âmes, pour quelle raison ne s'investissent-elles pas, elles aussi de cette mission auprès des automobilistes ? Peut-être est-ce tout simplement parce que les autos-stoppeurs masculins sont moins nombreux que les autos-stoppeuses, qui sait ?Cela ferait figure d'hypothèse...On parle en effet souvent des "Dames Blanches" car ce sont elles qui sont recensées à sillonner certaines zones routières de notre pays.
Rencontres plus fréquentes dans certaines régions françaises
Tout ce que l'on sait c'est que le phénomène est récurrent, surtout dans certaines régions comme la Bretagne, et en Poitou. Peut-être avez-vous déjà trouvé sur votre chemin ces fameuses "Dames Blanches", peut-être même avez-vous également fait votre déposition dans un commissariat proche de cet incident, mais il est certain en tout cas que vous ne sortirez pas indemne de cette étrange rencontre du 3e type.
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le fantôme d’Henry VIII

par Erick Fearson

Le 22 décembre 2003, le fantôme d’Henry VIII refaisait surface par l’intermédiaire d’une caméra de surveillance au château de Hampton Court.
Hampton Court a toujours eu la réputation d'être hanté. Vérité ou légende ? La photo d'une silhouette fantomatique, prise par une caméra de surveillance et publiée par les journaux britanniques, vient en tout cas de relancer le débat. Le cliché, plutôt trouble, montre une silhouette vêtue d'un long manteau d'époque, en train de refermer la porte d'une issue de secours de ce palais du XVème siècle, situé au sud-ouest de Londres, où mourut la troisième femme d'Henri VIII.

À plusieurs reprises, les gardiens du palais avaient été intrigués par cette porte, surveillée par une caméra, et qui s'ouvrait parfois de façon inexpliquée. En octobre dernier, ils ont eu la surprise de découvrir sur leur écran de contrôle cette image mystérieuse. "J'ai eu un choc en voyant les images qui montraient une silhouette sinistre en manteau d'époque, raconte l'un des gardiens du palais. Ça faisait vraiment froid dans le dos parce que le visage n'avait pas l'air humain. Ma première réaction a été de penser que quelqu'un faisait une farce alors j'ai demandé à mes collègues de jeter un oeil, poursuit-il. Nous avons discuté avec nos guides en costumes d'époque, mais ils n'ont pas de costumes semblables à celui sur la photo. C'est très déconcertant".
Pour le professeur Richard Wiseman, de l'université du Hertforsdhire, cité par le Daily Telegraph, il s'agit "soit d'un coup de publicité du palais, ce dont je doute, soit d'un visiteur qui a voulu se rendre utile en refermant la porte".

Pour le quotidien populaire The Sun en revanche, il pourrait en fait s'agir ni plus ni moins que du fantôme de Henri VIII (1491-1547). "La période autour de Halloween est la plus active pour les apparitions de ce genre", explique Terry O'Sullivan, "expert renommé en fantômes" (dixit The Sun !) au Collège britannique de parapsychologie. "C'est la période de l'année où le voile entre notre monde et l'autre monde est le plus fin. Il me paraît tout à fait crédible que ce soit le fantôme de Henri VIII", assure-t-il.
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L'histoire d'Amityville plus détaillée

Cette maison et toutes les légendes qui ont été faites autour de celle-ci n'ont cessé de nous "divertir" depuis des décennies. Depuis les meurtres, en passant par la possession démoniaque, jusqu'aux haoxes, cela a apporté bien des controverses et interêts de la part des gens.

Une histoire sanglante
Le 14 Novembre 1974, au 112 Ocean Avenue, Amytiville, Etat de New-York, Ronald DeFeo, 24 ans, sort son fusil Marlin calibre 34 de son étui. Il se dirigea vers la chambre où sa mère et son père étaient tranquillement en train de dormir. Il arma le fusil, le pointa vers son père, et tira dans son flanc, vers les reins, la balle traversa son corps et ressortit de l'autre côté. Il tira encore sur son père, l'atteignant en bas de la nuque.Sa mère, Loise, essaya en vain de sortir du lit, alors que son fils la visa. Il tira par deux fois vers son poumon droit.
  Ensuite, il entra dans la chambre, où ses deux frères les plus jeunes , Mark et John, dormaient.Defeo se tint entre leurs deux lits et tira une balle sur chacun dans la tête. Il alla vers la chambre, où ses deux soeurs, Dawn et Allison, dormaient. Allison se réveilla au moment même ou son frère pointa le fusil vers sa tête. Il tira rapidement. Ensuite, il dirigea le canon du fusil vers le visage de Dawn et appuya sur la gachette, arrachant ainsi la moitié gauche de son visage.


Plus tard, Defeo alla vers un bar non loin et annonça qu'il venait de tuer sa famille. Vers 18.15 le lendemain soir, le patron, Joe Yeswit, appela la police du Comté de Suffolk depuis la maison de DeFeo. Il dit à la police qu'un certain "gamin" vint au bar et commença à affirmer qu'il venait de tuer sa famille. Yeswit dit qu'il pensait qu'il y avait quatre corps dans la maison.
Voici l'intégrale de la conversation que cet homme eût avec un intervenant du 911, peu après le terrible massacre.
L'APPEL AU 911:
911: Département de police du comté de Suffolk, en quoi puis - je vous aider?
Homme:Allo?
911 : Département de police du comté de Suffolk, en quoi puis - je vous aider?
Homme: Nous avons un meurtre ici, huh, les Defeos.
911:Quel est votre nom?
Homme: Joey Yeswit.
911: Épelez svp.
Homme: Huh...Y-E-S-W-I-T.
911: Y-E-S...
Homme:Y-E-S-W-I-T.
911:W-I-T. Numéro de téléphone svp.
Homme:Le numéro n'est pas écrit, je ne le sais pas.
911: D'accord, vous appelez d'où?
Homme:Amityville, vous devriez faire venir tout de suite la police d'Amityville. Je suis sur Ocean Avenue.
911: Austin?
Homme: Ocean Avenue. Êtes - vous sourd?
911: Ocean...Avenue? Où exactement?
Homme: Juste dépassé Merrick Road.Ocean Avenue.
911: Merrick Road. Et quel est votre problème exactement monsieur?
Homme: Un meurtre, je vous l'ai déjà dit!
911: Y a - t-il des blessés?
Homme: QUOI!!!
911: Des blessés?
Homme: Bien tout le monde semble TRÈS mort!!!
911: Mort? Que s'est - il passé au juste?
Homme: Je ne sais pas ce qui s'est passé. Tout ce que je sais, c'est que le jeune Defeo est entré dans la taverne en criant que sa famille avait été assassinée. Nous sommes venus voir immédiatement et il n'a pas menti!!!
911: Gardez la ligne svp. (Un agent de police prend la ligne 911)
Police: Hello.
Homme:Hello.
Police: Qui est à l'appareil?
Homme: Je m'appèle Joe Yeswit.
Police: George Edwards?
Homme: Joe Yeswit.
Police: Pouvez - vous m'épelez ça lentement svp.
Homme: QUOI??? Je viens juste de...Combien de fois vais - je devoir vous le dire? Y-E-S-W-I-T.
Police: D'où apelez - vous Monsieur?
Homme:Je n'ai pas la moindre idée. Écoutez, alertez la police d'Amityville, ils sauront où c'est, ils connaissent la famille.
Police: Amityville.
Homme: Oui, Amityville.
Police: Maintenant, quel est le problème.
Homme: Je ne sais pas ce qui c'est passé. Tout ce que je sais, c'est que le jeune Defeo est entré dans la taverne en disant que sa mère et son père avaient été assassinés. Je ne sais pas depuis combien de temps, mais ils sont tous morts!
Police:Huh, quelle est l'adr...quelle est l'adresse de la maison?
Homme: Un instant, je vais aller voir dehors, restez en ligne. (pause)
Homme: Hello. Hello?
Police: Oui.
Homme:112 Ocean Avenue, Amityville.
Police: Cent quoi?
Homme: 112 Ocean Avenue, Amityville.
Police: Amityville ou Amityville Nord?
Homme: Au Sud de Merrick Road.
Police: Huh, okay, et le numéro de téléphone?
Homme: Je ne sais pas et le numéro n'est pas inscrit sur l'appareil de téléphone!!!
Police: D'accord. Appelez - vous d'un téléphone public?
Homme: Pour la dernière fois, je suis dans la maison et je ne connais pas le numéro de téléphone ici!!!
Police: Oh, vous êtes dans la maison?
Homme: Oui.
Police: Combien y a - t-il de corps?
Homme: Huh, je ne sais pas, je crois que les autres ont dit qu'il y en avait quatre.
Police: Quatre?(Les hommes n'avaient pas encore aperçu les filles de Defeo)
Homme: Oui.
Police: D'accord, je vais vous demander de rester sur les lieux, la police d'Amityville devrait arriver d'un instant à l'autre.
Homme: Okay.*
Quand la police arriva, ils trouvèrent les deux autres. Au procès pour meurtres, Ronald "Le Boucher" Defeo dit qu'il les a tué parce que des voix lui ont dit de le faire. Il fut cité "Ce devait être Dieu qui me parlait".
 
Une nouvelle famille s'installe dans la maison
Le 18 Décembre 1975, une famille de 5 personnes emménagea dans la maison des DeFeo. George et Katy Lutz, leurs enfants, Daniel, 9 ans, Christopher, 7 ans et Missy, 5 ans. La famille Lutz a seulement vécu 28 jours dans la maison, affirmant qu'elle était hantée.
Les horribles événements
• La famille a béni leur nouvelle maison. Alors que le prêtre officiait , une voix très étrange, très masculine lui dit "Va-t'en!" Alors qu'il quittait la maison, la capote de sa voiture s'ouvrit brusquement et tomba sur son pare-brise. L'une des charnières s'arracha, sa porte droite s'ouvrit et la voiture cala. Le prêtre appela un ami pour l'aider. Plus tard, cet ami appela le prêtre pour lui dire qu'après l'avoir déposé chez lui, les essuies glasses de sa voitures se mirent en marche assez violement. Il ne pouvait plus les arrêter. • Dans la maison, la famille avait toujours affaire avec des fenêtres qui s'ouvraient et se refermaient en claquant, et des portes qui se dégondaient alors même qu'elles étaient bien fermées à clefs. • Kathy Lutz lévita à à peu près 30 centimètres au-dessus de son lit plusieurs fois, et commença même à léviter en se dirigeant vers une fenêtre ouverte. Une fois, quand son mari la retira, son visage, celui d'une trentenaire, fut transformé en celui d'une vieille femme édentée de 90 ans. • Des centaines de mouches envahirent l'une des pièces du premier étage. • Un crucifix que Cathy avait accroché fût retrouvé à l'envers dégageant une odeur pestilentielle. • Il y avait des choses noires, solides, comme peintes dans les toilettes dans les étages supèrieurs. La substance revint sans cesse après plusieurs nettoyages. • Une petite pièce secrête fût découverte dans la cave. Elle n'était pas dans les plans de la maison. Ses murs étaient peints en rouge et sentait le sang. Sur l'un des murs, George Lutz vit une apparition d'un visage d'un homme. Il reconnut plus tard que le visage fut celui de Ronald DeFeo. • Des cloques sanglantes sont apparues sur les mains du prêtre de la famille lorsqu'il a voulut les aider. Les appels téléphoniques entre la famille Lutz et leur prêtre furent coonstament interrompus ou coupés par des bruits sinistres. • Alors qu'il était dehors une nuit, George vit la face d'un cochon avec des yeux rouges rougeoyants à la fenêtre de la chambre de sa fille. Missy commença à parler de son ami Jodie, disant que Jodie "était le plus gros cochon que tu es pu voir". • Une nuit, Missy pointa du doigt la fenêtre vers deux yeux rouges. Elle dit à sa mère que c'était Jodie, et qu'il voulait entrer. Mme Lutz a alors jeté une chaise à travers la fenêtre. "Il y a eu comme un cri d'animal blessé, un long couinement". • Les yeux rougeoyants sont apparus plus tard par la fenêtre de l'escalier en bas, Quand Lutz coura dehors, Il y avait des traces dans la neige. "Aucun homme ni femme ne peut faire une telle marque. Les empreintes furent laisser par des sabots, comme un cochon géant". • Un barman qui a travaillé dans la maison pour une réception alors que la famille DeFeo y vivait encore dit a Lutz qu'il avait trouvé la pièce secrête dans le sous-sol, et que depuis il a des cauchemars. Il voit des gens tuer des chiens et des cochons comme une sorte de cérémonie. • Quelques fois, Mme Lutz sentait des mains invisibles s'agripper à elle, elle trouva même une fois des traces rouges recouvrant son corps. •Une substance gluante commença à suinter du plafond et des chambranles de portes. • Un visage blanc encapuchonné, la moitié de son visage manquait, apparu dans la cheminée du séjour et fut comme gravé sur le mur du fond.

Hoaxes ou pas hoaxes ?
Il y a beaucoup de théories pourquoi la famille Lutz décida de quitter la maison. L'une d'elles fut financière. Bien que les Lutz firent une affaire en achetant une telle maison (à cause des meurtres), cela coûtait toujours plus que ce qu'ils ne pouvaient dépenser. La maison, aussi grande soit-elle, est très difficile à chauffer. Les problèmes financiers mettaient la pagaille dans leur couple, et la maison leur donnait des frissons dans le dos. Le fait de savoir à propos des meurtres qui se sont déroulés dans cette maison, donnait des cauchemars à la famille, et une imagination très active. Si quelque chose qui sortait de l'ordinaire se passait, ils pensaient instantanément au supernaturel. Un article d'un journal local a decidé que les Lutz se sont enfuis de la maison à cause de son extrême activité paranormale, ce qui apporta un grand interêt au public. La famille rencontra l'avocat de Ronald DeFeo, qui a donc plannifié l'écriture d'un livre sur les "démons" dans la maison qui a poussé son client à commettre tous ces meurtres. Les Lutz furent interviewés, leur histoire fut combinée avec celle de DeFeo, ainsi naquit la légende.
La Légende du terrain
Le terrain sur lequel la maison fut batie, serait un ancien cimetière indien, ou l'endroit où les Montakett gardaient les dérangés mentaux de leurs tribus.

Cependant, il n'y a aucune trace administrative d'un quelconque ancien cimetière à cet endroit. Une autre légende est que la maison est construite sur la tombe d'un sorcier du nom de John Ketchman, qui a maudit cette terre.
Ou sont-ils maintenant ?

Kathy et George Lutz ont finalement divorcé. Le 17 Août 2004, Kathy est décédée après avoir passé les dernières années dans une chaise roulante. Elle avait de grandes difficultés à respirer, et est morte la semaine à laquelle commença le tournage du remake du film de 1979 Amityville.

Ronald Defeo est toujours derrière les barreaux (allant de 25 ans à la perpetuité) dans la prison de haute sécurité de Long Island. Il est éligible à la liberté conditionnelle en Septembre 2005. Les DeFeos vécurent dans la maison pendant plus de 9 ans jusqu'au 13 novembre 1974, les dernières années rendues difficiles par Ronnie qui finit par abattre sa famille. Après les DeFeos, vinrent les Lutz, qui, de par leurs mésaventures, se sauvèrent de la maison au bout de 28 jours. Ils restèrent si peu de temps qu'ils n'eurent pas le temps de payer un premier solde de 60 000$ pour l'achat de la maison. Le 30 août 1976, les Lutz redonnèrent la maison aux propriétaires, la Columbia Savings Savings and Loan. En septembre 1977, le livre de Jay Anson, "The Amityville Horror", sortit. En 1979, un film fut tiré de cet ouvrage.
Le 18 mars 1977, Jim et Barbara Cromarty achetèrent la maison à la banque. Bien qu'elle soit envahie par les touristes recherchant les phénomènes paranormaux, les Cromartys emménagèrent et essayèrent d'avoir une vie heureuse pendant une décennie.

Cependant, ils trouvèrent nécessaire de changer d'adresse pour échapper aux curieux. Durant une conférence de presse pour réfuter les allégations des Lutz, les Cromarty ont montré un rapport de deux pages, en voici un extrait: "Le charmant village d'Amityville, Long Island, fut rendu impopulaire à cause d'un hoax. C'est l'équivalent du Watergate pour l'état du Long Island. Personne d'entre nous n'aurions été ici si un éditeur responsable et un auteur n'aurait porté crédit à deux menteurs, et leur donné le privilège de faire écrire mot pour mot dans le livre ce qu'ils disaient, ce qui en fait en fait un roman. La crédibilité de ce hoax fut courte après que l'on se soit aperçu qu'ils se sont servis d'un prêtre charlatan, qui fut banni pour avoir agi ainsi par le Diocese de Rockville, l'équivalent d'une radiation du barreau pour un avocat. Ce charlatan était impliqué dans ce mensonge, et donc, n'a aucune crédibilité et doit en être traiter ainsi." Les Cromarty ont poursuivis les Lutz, Jay Anson et les éditeurs du livre "Amityville Horror" en justice. Ils demandèrent 500 000$ non seulement parce que le livre était une violation de la vie privée, mais que "des fausses représentations furent délibérément et uniquement faites dans un but commercial."Finalement, les parties ont convenu à un accord non divulgué. Enfant, Jim Cromarty, jouait dans la maison, et lui et sa femme était déterminée a refaire de cette maison une partie de leur communauté. Mais les curieux eurent raison de la volonté famille et ils furent obligés de la remettre sur le marché. Ils laissèrent leur maison à un ami, Frank Birch, pour l'entretenir et la garder le temps qu'ils étaient partis. Ni M. Birch, ni la famille Cromarty n'ont reporté de faits supernaturels. Les Cromarty y ont même rééménagé et ont donc enlevé la maison de sur le marché. Ils y restèrent jusqu'en 1987, quand David Roskin, fils de Barbara d'un précédent mariage, mourût à l'hôpital. Le 17 août 1987, Peter et Jeanne O'Neil achetèrent la maison aux Cromarty. Durant leur séjour, ils firent changer les fameuses fenêtres en forme d'yeux par des fenêtres carrées et remblayer la piscine des Defeo. Le 10 juin 1997, Brian Wilson en devint propriétaire à son tour pour une somme approximative de 310 000$. Depuis, il a rénové la maison, parmi lesquelles il a renforcé les fondations du hangar à bateau et ajouté un salon d'hiver à l'arrière de la maison. La rénovation fit tout sauf être bon marché, il est absurde de penser que des forces malveillantes résident à cet endroit. La seule chose que les propriétaires veulent c’est la fin de ce hoax et que les touristes les laissent enfin tranquille, alors ils pourront enfin profiter pleinement de leur maison. Avec le remake du film Amityville qui sortira en 2005 aux USA, il est fort à parier que la petite bourgade tranquille se verra une fois encore envahie par des curieux.
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Les lamentations de la fée de mort

"Cela a commencé très bas , puis est monté en crescendo ; la voix avait nettement quelque chose d'humain...la porte de la boulangerie ou je travaillais était ouverte, et les passants s'arrêtaient pour écouter. On put presque distinguer un ou deux mots gaéliques ; puis cela s'atténua peu à peu et mourut. Nous en avons parlé quelques minutes. Et, pour finir, vers cinq heures du matin, un des porteurs de pain entra et me dit: " Je crains que l'on ait besoin que vous sortiez la carriole, car je viens d'apprendre la mort d'une de mes tantes." C'est près de sa carriole que l'on avait entendu la mélopée de la fée de mort."
Il s'agit d'une créature dont on dit que le chant lugubre annonce la mort. La citation précédente est tirée d'une émission de la British Broadcasting Corporation, à laquelle participaient la spécialiste irlandaise en parapsychologie Sheila St Clair, et plusieurs personnes affirmant avoir entendu les horribles lamentations de la fée. Au cours de la même émission, un homme âgé de Country Down donna des détails plus précis sur ses gémissements funèbres. "C'était un son lugubre ; vous auriez cru entendre de vieux matous sur un mur ; mais ce n'étaient pas des chats, j'en suis sûr. J'ai cru que c'était un oiseau martyrisé ou quelque chose de ce genre...c'était un cri lugubre, qui diminua peu à peu..."
La fée de mort pleurait pour les anciens héros irlandais. Son chant a retenti pour le roi Connor McNessa, pour Finn Mac Cool, pour le grand Brian Boru dont la victoire mit fin en 1014 à la souveraineté des Danois sur l'Irlande. Plus récemment, on dit que sa voix mystérieuse a été entendue dans le village de Sam's Cross, quand le général Collins, commandant en chef de l'armée de l'Etat libre d'Irlande, périt en 1922 dans une embuscade. Quelques mois plus tard, le commandant Dalton fut tué à Tralee, et une chanson dit "Quand Dalton est mort, la fée a pleuré dans la vallée de Knockanure."
La fée de mort apparaît rarement ; lorsque cela se produit, elle prend la forme d'une femme rousse aux yeux verts.

Bien que son nom gaélique signifie "fée", de nombreux spécialistes la définissent plutôt comme un esprit. Dans certaines familles - par exemple les O'Brien - , on la considère presque comme un ange gardien, veillant silencieusement sur le sort de la famille et guidant ses membres dans des voies sûres et profitables. Lorsqu'un O'Brien meurt, ce gardien accomplit son dernier devoir en pleurant l'âme qui s'en va.
Voici l'interprétation donnée à Sheila St Clair par un homme du comté d'Antrim. D'après lui, les irlandais ont été, en récompense de leur piété, nantis d'esprits gardiens qui veillent sur chacun de leurs clans. Ces êtres célestes n'étant pas capables normalement de s'exprimer avec des paroles humaines, Dieu les a autorisés à manifester leurs sentiments profonds envers les familles confiées à leurs soins, mais seulement quand meurt un de leurs protégés. Il a permis à la fée d'exhaler son chagrin.
James O'Barry est le pseudonyme d'un homme d'affaires de Boston, qui a écrit à l'auteur à ce sujet ; s'il faut en croire son témoignage, la fée de la mort, comme d'autres créatures du Folklore européen, a traversé l'Atlantique.
Comme de nombreux catholiques irlandais de Boston, O'Barry descend d'une famille arrivée au Massachusetts en 1848, fuyant la grande famine qui décima la population irlandaise au XIXé siècle. Il dirige avec ses deux frères une chaine de supermarchés s'étendant sur toute la Nouvelle-Angleterre.
"J'étais un très jeune garçon" raconte O'Barry. "Un matin, j'étais couché dans mon lit, lorsque j'entendis un bruit étrange, comme les cris d'une folle. C'était au printemps ; dehors les oiseaux chantaient, le soleil brillait, le ciel était bleu. Je crus un moment à une bourrasque, mais en voyant les arbres immobiles je me rendis compte que ce n'était pas le vent.
"Je me levai, m'habillai, et descendis à la cuisine, ou je trouvai mon père assis à table. Il avait les yeux pleins de larmes ; je ne l'avais encore jamais vu pleurer. Ma mère me dit qu'on venait de téléphoner de New York que mon grand-père était mort. Bien qu'âgé, il se portait comme un charme, et son décès était tout à fait inattendu."
Cela se passait avant que O'Barry connaisse la légende de la fée de la mort ; quand il l'eut apprise, il se remémora les lamentations entendues le jour de la mort de son grand-père. Il devait les écouter à nouveau en 1946. Il était alors officier d'administration dans l'armée de l'Air américaine, et servait en Extrême-Orient. A six heures, un matin du mois de mai, il fut réveillé par un faible cri. "Cette fois, dit-il, je sus aussitôt de quoi il s'agissait. Dressé dans mon lit, les cheveux hérissés, j'écoutai le son monter et décroître comme une sirène d'alerte aérienne. Puis il s'éteignit, et je me retrouvai terriblement accablé, car je savais que mon père était mort. Quelques jours après, j'en reçus la confirmation." Dix-sept ans plus tard, O'Barry entendit pour la troisième fois la voix terrifiante de la fée. Il se trouvait seul à Toronto, au Canada, en voyage d'affaires et d'agrément. "J'étais cette fois encore au lit ; je lisais les journaux du matin, quand l'horrible bruit frappa soudain mes oreilles. Je pensai à ma femme, à mon jeune fils, à mes deux frères, et je me dis : "Mon dieu, faites que ce ne soit pas l'un d'eux." Mais, pour une raison inconnue, je savais que ce ne l'était pas."
Cela se passait le 22 novembre 1963, peu après midi, et la fée irlandaise pleurait la mort d'une connaissance de O'Barry - John F.Kennedy, président des Etats-Unis.

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Le crâne du manoir de Bettiscombe

Le folklore des crânes familiaux est rempli d'histoires bizarres. La plus connue est celle du crâne du manoir de Bettiscombe, qui fut enterré à trois mètres de profondeur par un propriétaire désireux de s'en débarrasser ;celui-ci fut stupéfait de le retrouver le lendemain à la surface du sol, semblant attendre là qu'on le ramène à la maison.
Le cas du crâne de Bettiscombe est un exemple type des incertitudes qui planent sur les légendes de fantômes, et sur leurs variantes. Il existe une version selon laquelle ce crâne est celui d'un esclave noir amené là au XVIIIé siècle. En 1685, le propriétaire du manoir, Azariah Pinney, avait été exilé pour raisons politiques et envoyé aux Antilles. Les Pinney s'y enrichirent et John Freferick, petit-fils d'Azariah, revint un jour à Bettiscombe avec un esclave noir comme domestique. Il semble que Pinney ait bien traité son esclave et que, lorsque celui-ci demanda que son corps soit ramené après sa mort sur sa terre natale, le maître le lui ait promis.
L'esclave mourut, mais Pinney ne tint pas sa promesse ; il fit enterrer l'homme dans le cimetière du village, non loin du manoir. Au cours des semaines suivantes, ni Pinney ni sa famille ne purent dormir en raison des gémissements, des cris et des coups frappés dans la nuit. Finalement, le maître fit déterrer le cadavre pour le ramener dans le grenier du manoir, et les manifestations bruyantes cessèrent.
Le corps demeura dans le grenier plusieurs années jusqu'au moment ou - personne ne sait quand ni comment - il disparut ; sauf le crâne qui demeura là, avec une mâchoire en moins, et qui depuis lors est resté presque constamment au manoir. En 1847, la relique fut montrée à un visiteur par le propriétaire qui lui dit : " Tant que ce crâne sera ici, aucun fantôme ne viendra nous ennuyer." C'est la première mention connue de ses qualités surnaturelles.
Au milieu des années 1960-1970, enquêtant sur l'histoire de Bettiscombe, Maple s'aperçut que les gens du cru avaient quantité de choses à raconter sur ce crâne. Il apprit qu'on l'avait enlevé de la maison à plusieurs reprises, ce qui occasionnait chaque fois des catastrophes : des orages qui détruisaient les récoltes avant la moisson, ou la mort de tout le bétail ou d'autres animaux. Il lui fut même affirmé que plusieurs propriétaires de Bettiscombe, qui en avaient retiré le crâne, étaient mort dans l'année.

Un homme s'est rappelé que, dans sa jeunesse, il avait entendu le crâne "crier comme un rat pris au piège" dans le grenier - ce qui contredit la légende disant qu'il crie seulement si on le sort de la maison. D'autres ont parlé de bruits particuliers venant du grenier, comme si "ils" jouaient aux quilles avec le crâne. Qui étaient exactement ces "ils" cela était laissé dans l'ombre.
Deux cents ans après la mort de l'esclave noir, les villageois en gardaient le souvenir. Ils parlaient d'un homme noir qui criait, "enfermé dans une chambre secrète, et nourri à travers des barreaux". Pourtant, d'après d'autres versions, John Pinney traitait son esclave avec bonté. Qui peut savoir ou est la vérité ? D'après une légende entièrement différente, le crâne est celui d'une jeune fille blanche qui, "il y a longtemps de cela" - phrase favorite des conteurs -, avait été gardée prisonnière dans la maison puis assassinée.
Il est probable qu'aucune de ces histoires n'est vraie, car lorsque le crâne a été examiné par le professeur Gilbert Causey du Collège Royal des Mèdecins, celui-ci l'a déclaré beaucoup plus ancien que l'on ne le pensait. C'était, d'après lui, le crâne d'une femme préhistorique.
Michael Pinney, propriétaire actuel du manoir de Bettiscombe, croit qu'il s'agit d'un vestige provenant d'un sacrifice humain, le corps de la victime aurait été enseveli dans les fondations d'une première maison construite à cet emplacement, pour rendre les lieux propices et attirer la bonne fortune. L'histoire récente de l'homme noir se serait greffée sur celle de ce sacrifice.

Bien que Pinney et sa femme disent qu'ils considèrent leur étrange bijou de famille comme un simple sujet de conversation, ils se refusent à le laisser sortir de la maison. Ils furent tous deux assez surpris quand un visiteur, qui avait habité chez eux pendant la dernière guerre, et qui connaissait apparamment l'histoire du crâne, leur demanda : "A-t-il saigné en 1939 comme il l'a fait en 1914 ?"
Africaine ou caucasienne, porte-bonheur ou porte-malheur, cette dépouille jaunie continue à frapper l'imagination des paysans du voisinage. S'il est exact qu'elle est le vestige d'un sacrifice vieux de 2000 ans, le fait qu'elle continue à hanter l'esprit des gens n'est pas moins remarquable que ne l'est la fée de la mort, cette "figure symbolique...gravée dans notre conscience de race".
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Shirley Hitchins et l'esprit frappeur

Shirley Hitchins avait toutes les apparences d'une adolescente normale. Elle vivait avec ses parents dans une des maisons toutes semblables qui bordent Wycliffe Road, rue d'un quartier ouvrier de Londres. Comme plusieurs de ses amies, elle avait abandonné assez tôt ses études pour travailler, et paraissait assez contente de la place de vendeuse qu'elle avait trouvée dans un grand magasin londonien. Et voilà qu'en 1956, peu après son quinzième anniversaire, elle commença à ne plus être une jeune fille ordinaire.
Cela commença un matin ou, à son reveil, elle trouva une clef qui brillait sur sa courtepointe. Elle ne l'avait jamais vue, de même que ses parents, et cette clef n'ouvrait aucune des portes de la maison. Les nuits suivantes, sa chemise de nuit fut brutalement tirée pendant son sommeil, tandis que des coups violents étaient frappés aux murs de sa chambre. Dans la journée, les coups étaient accompagnés de bruits légers et de grincements provenant d'autres endroits de la maison, et des meubles pesants se déplaçaient dans les pièces.
Après quelques jours, épuisée par le manque de sommeil, la jeune fille alla passer une nuit chez une voisine, Mrs.Lily Love, afin d'essayer de se reposer. Mais "la chose" la suivit. Un réveillematin et des objets en porcelaine furent déplacés sur une étagère de la maison de Mrs.Love par une main invisible, un tisonnier fut jeté à travers une pièce, et la montre-bracelet de Shirley fut enlevée de son poignet et jetée sur le plancher.
Après quoi son père, conducteur d'autobus, décida de rester une nuit près de sa fille pour savoir ce qui se passait. Son frère lui tenait compagnie. Shirley se coucha dans le lit de sa mère. Tout fut calme un certain temps ; puis le lit commença à recevoir des coups sonores. Elle était encore éveillée, les mains posées sur les couvertures. Au bout d'un moment, elle appela son père et son oncle pour leur montrer les rideaux du lit qui bougeaient. Les deux hommes saisirent les rideaux et s'aperçurent que ceux-ci étaient tirés avec une force considérable vers le pied du lit. Tandis qu'ils luttaient contre cette force invisible, il virent soudain la jeune fille devenir raide et, à leur stupéfaction, son corps se souleva en l'air de quinze centimètres, absolument privé de tout support.
Surmontant leur peur, les frères Hitchins prirent le corps qui flottait et le tirèrent d'au-dessus du lit. Shirley semblait hébétée, elle dit par la suite avoir ressenti une pression terrible au creux du dos. La lévitation ne se produisit qu'une seule fois, et sembla être l'apogée de ces faits étranges, car le lendemain les manifestations reprirent la forme de bruits de coups. Ils suivaient la jeune fille partout, même dans l'autobus. Ses collègues du magasin lui conseillèrent de voir le médecin de l'établissement. Celui-ci, d'abord sceptique, fut bientôt persuadé "qu'il se passait quelque chose" quand les coups retentirent dans son cabinet médical. Ce qui rendit le mystère encore plus complet, c'est qu'un mois environ après la première manifestation, celle de la clef, tout cessa complètement comme par magie.

Aujourd'hui, quelque vingt années plus tard, il est impossible de juger ces évenements avec une totale objectivité, car nous n'avons comme témoignages que les articles de presse et les interviews des intéressés. On peut cependant en conclure que Shirley Hitchins, ses parents, Mrs.Love, et le médecin qui examina la jeune fille, étaient des personnes raisonnables, très terre à terre, et dont aucune n'avait eu auparavant d'expérience de phénomènes métapsychiques.
Il semble probable que ce cas ait été un exemple typique de "poltergeist" ; ce mot allemand, qui signifie "esprit frappeur", est couramment employé pour décrire certains effets physiques apparemment supra-normaux - que l'observateur croie ou non qu'ils sont causés par un esprit.
Dans son livre "Can we explain the poltergeist ?" le Dr. A.R.G. Owen définit clairement ce terme. C'est, dit-il, un des deux - ou les deux ensemble - faits suivants se produisant de manière apparemment spontanée, souvent sporadique : a) émission de bruits tels que coups forts ou légers, bruits de scie ; b) déplacement d'objets sans aucun moyen physique connu.
Ces deux sortes de phénomènes comportent une multitude d'effets différents. Par exemple, les bruits peuvent être impersonnels, ou bien suggérer un agent humain ou supra-humain. Le déplacement d'objets peut prendre diverses formes : tableaux tombant des murs, vases volant dans la pièce, gros meubles déplacés. Dans de rares cas, on enregistre un phénomène de lévitation, comme pour Shirley Hitchins.
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Le Vieux Jeffrey

En photo : John Wesley
John Wesley, fondateur de l'église méthodiste, avait 13 ans en 1715, année ou des bruits étranges commencèrent à se faire entendre dans sa maison familiale, le rectorat d'Epworth dans le Lincolnshire. La famille Wesley était nombreuse. En plus de John, elle comprenait 18 autres enfants, dont Molly, 20 ans ; Hetty, 19 ans ; Nancy, 15 ans ; Kezzy, 7 ans. Dans une lettre à son fils aîné Samuel, Mrs.Wesley décrivait le début des événements : "Le 1er décembre, notre domestique a entendu plusieurs gémissements derrière la porte de la salle à manger, comme ceux d'une personne à l'article de la mort." Lorsque la domestique regarda derrière la porte, elle ne vit personne.
Le lendemain, on entendit des coups secs ; le surlendemain, Molly perçut le bruissement d'une robe de soie passant tout près d'elle. Le même soir, ce furent des coups frappés à la table des repas, et des bruits de pas dans l'escalier. A mesure que les jours passaient, d'autres bruits s'y ajoutèrent : celui d'un berceau que l'on balance, celui d'un moulin à vent, celui d'un rabot de menuisier. L'esprit frappeur interrompait les prières de la famille.
Peu à peu les Wesley s'habituèrent à ces perturbations, et même ils surnommèrent par plaisanterie "Vieux Jeffrey" la présence invisible. Dans le journal qu'il tenait sur ces évenements, John Wesley écrivait : "Kezzy trouvait très amusant de poursuivre le vieux Jeffrey de pièce en pièce."
Brusquement, au bout de deux mois de visites, le vieux Jeffrey quitta les Wesley, et l'on n'en entendit plus jamais parler au rectorat d'Epworth.
L'esprit frappeur des Wesley attira l'attention d'un homme de science, le célèbre Joseph Priestley, membre de la société Royale pour le développement de la Science, à qui on doit la découverte de l'oxygène.

En photo : Joseph Priestley
Priestley réfléchit aux faits du cas Wesley, et en 1784 communiqua ses conclusions à l'Arminian Magazine. Son article fit apparaître qu'il soupçonnait Hetty Wesley d'avoir participé inconsciemment au phénomène. Il est significatif, disait Priestley, que "les bruits soient concentrés autour du lit de Hetty, et soient accompagnés de tremblements de Hetty pendant son sommeil".
Le cas Wesley est typique de la plupart de ces phénomènes, en ce sens qu'il n'a causé de mal à personne. Les Wesley eurent de la chance que le "vieux Jeffrey" se soit contenté de faire du bruit. Car beaucoup d'esprits frappeurs ont une activité destructrice et font voltiger la porcelaine avec désinvolture. Mais, chose curieuse, les objets qui volent frappent rarement quelqu'un et, si cela arrive, le choc est léger - même quand le projectile paraît se déplacer à grande vitesse. Parfois, on assiste à une pluie de pierres, ou de pièces de monnaie, ou de souliers.
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La sorcière des Bell
12/06/2007 00:51
On connaît une exception à la règle que les esprits frappeurs ne font pas de mal. Ce fut la "sorcière des Bell", esprit malveillant qui tourmenta pendant quatre années la famille Bell, dans le comté Robertson, au Tennessee. Il causa certainement la mort de père, John Bell. Le terme "esprit frappeur" n'était pas très connu aux Etats-Unis en 1817, époque du début des phénomènes. La famille, pas plus que les voisins, ne savait comment nommer la chose. En tout cas, lorsque la "sorcière" commença à parler, elle assura qu'elle n'était pas l'esprit d'un mort, mais un "esprit de partout". Elle s'appela un jour elle-même sorcière, et c'est le terme qui resta.
John Bell était fermier, apprécié et respecté de ses voisins, vivant avec sa femme Luce et leurs neuf enfants dans une vaste ferme entourée de dépendances. A l'époque des premiers phénomènes, sa fille Betsy, qui joua un rôle de premier plan dans l'affaire, était une robuste adolescente de 12 ans, apparamment heureuse. Richard William Bell, qui écrivit plus tard là-dessus un livre intitulé Our Family Trouble, avait six ans.
Les perturbations débutèrent par des coups et des grattements paraissant provenir de l'extérieur. Par la suite, les bruits entrèrent dans la maison ; c'était comme si l'on rongeait les colonnes des lits, griffaitle plancher, et tapotait contre le plafond. Ensuite, ils devinrent plus forts, jusqu'à paraître secouer la ferme. Le répertoire de la "sorcière" augmentait chaque jour : chaises renversées, pierres roulant sur le toit, chaînes traînées sur le sol. D'après Richard William, Betsy semblait plus harcelée par les bruits que le reste de la famille.
Ensuite apparurent des manifestations d'une force physique. Richard William fut réveillé une nuit par quelque chose qui tirait ses cheveux. "Joël (un des enfants) sortit en hurlant de peur, et Betsy poussait des cris dans sa chambre ; après quoi, lorsqu'elle fut couchée, quelque chose continua de lui tirer les cheveux."
Juque-là, la famille avait gardé pour elle ses ennuis ; mais les Bell décidèrent alors de demander l'avis d'un ami et voisin, James Johnson. Celui-ci écouta attentivement les bruits et conclut à l'existence d'une intelligence qui les provoquait. Il fit une cérémonie d'exorcisme, qui eut de l'effet un certain temps.
Lorsque la "sorcière" revint, ce fut avec une vigueur nouvelle, dirigée contre Betsy à un point tel que ses parents furent sérieusement inquiets. Elle la giflait, laissant des marques rouges sur ses joues, et lui tirait les cheveux avec une telle force que la fillette criait de douleur.
A cette époque, Johnson acquit la conviction que, quelle que soit la chose en cause, elle pouvait comprendre le langage humain, et devait être capable de communiquer. Il demanda à John Bell de réunir d'autres voisins pour former un comité de recherche. Mais ce comité semble avoir fait plus de mal que de bien. Ses membres, fascinés par ce qui se passait, et probablement assez en sécurité eux-mêmes, invitaient la chose à "taper sur le mur, faire claquer sa langue,ect. De cette manière". écrit Richard William, "les phénomènes augmentèrent graduellement".
La "sorcière" se mit à jeter des pierres et des bâtons aux enfants Bell quand ils allaient à l'école. Il semble qu'ils s'y abituèrent, et que cela devint un jeu pour eux. Quand un bâton leur était jeté, ils le ramassaient et le relançaient. "Régulièrement", écrit Richard William, "le même bâton nous était de nouveau renvoyé".
Ce genre de manifestations restaient assez inoffensif, mais la "sorcière" devenait petit à petit plus violente. Elle frappait parfois la figure avec ce qui paraissait être un poing fermé. Sur quoi Betsy, qui avait toujours été robuste, commença à avoir des accés de faiblesse avec des difficultés à respirer ; le malaise durait environ une demi-heure. Pendant ces crises, la "sorcière" restait silencieuse, mais recommençait à siffler et à parler dès que la jeune fille était remise. Sa voix, faible et inarticulée au début, devint peu à peu un murmure plus distinct. Mais comme elle ne parlait jamais pendant que Betsy avait une attaque, quelqu'un supposa que celle-ci pouvait émettre elle-même ces paroles par ventriloquie. Un médecin "mit sa main sur la bouche de Betsy, et se rendit vite compte qu'elle n'avait rien à voir avec les bruits". Les premiers sons émis par la sorcière furent du genre pieux. Elle reproduisait d'une façon étonnante, mot à mot, les prêches du dimanche de deux recteurs locaux, imitant même leurs voix.
Dans une étude parue dans The Story of the Poltergeist, le psychanalyste Nandor Fodor observe que la sorcière "aurait fait un grand transmetteur spirite si elle avait su ce qu'était la médiumnité". Mais, après cette période pieuse, la sorcière commença à proférer des obscénités - chose affligeante pour une famille nourrie de la bible. Elle déclara en outre haïr le "vieux Jack Bell", et dit qu'elle le tourmenterait toute sa vie.
A partir de là, le fermier commença à décliner. Il se plaignit de raideurs dans la bouche ; sa langue enflait tellement qu'il ne pouvait plus manger ni parler. Ces attaques duraient parfois 15 heures. Ensuite sa joue fut prise d'un tic nerveux. Puis le mal s'étendit à tout le reste de son corps, de sorte qu'il fut cloué au lit en permanence, sous l'emprise d'une espèce de délire constant.
La sorcière paraissait éprouver des sentiments mélangés pour le reste de la famille. La mère, que Betsy adorait, était inondée de cadeaux de fruits et de noix qui sortaient on ne sait d'ou. Joël, Richard et Drewry étaient souvent battus par la sorcière, mais jamais très fort. Quand à Betsy, quand ses crises eurent cessé, elle parut être laissée en paix - tout au moins physiquement. Mais elle commeça à être persécutée moralement. Elle avait déjà été fiancée toute jeune à un voisin, Joshua Gardner. La sorcière chercha sans trêve à briser les fiançailles, lui murmurant à l'oreille : "Je t'en prie, Betsyn, ne prends pas Joshua ; je t'en prie, Betsy, n'épouse pas Joshua", ajoutant que, si elle l'épousait, elle ne connaîtrait pas un moment de tranquillité. Finalement les fiançailles furent rompues.
A l'automne de l'année 1820, John Bell put se lever et reprendre son travail. Mais la sorcière ne l'entendait pas ainsi. Richard William raconta comment son père chancela soudain, comme s'il avait reçu un coup violent sur la tête, et s'effondra sur le bord de la route, "le visage secoué d'affreuses convulsions". Les chaussures de son père s'envolaient dès que le jeune garçon les lui remettait aux pieds. Pendant ce temps, " des injures et des chants moqueurs" et des "cris diaboliques" retentissaient à côté d'eux. Enfin les bruits s'éteignirent, les convulsions cessèrent, et l'enfant vit des larmes couler sur les joues tremblantes de John Bell.
Désespéré,celui-ci se remit au lit. Le 19 décembre 1820, il fut découvert dans un état de prostration dont on ne put le sortir. Son fils John alla à l'armoire à pharmacie ou, à la place de la potion prescrite, il trouva "une fiole d'aspect trouble, pleine au tiers d'un liquide noir".
On manda le docteur ; quand celui-ci arriva, on entendit la sorcière le narguer :"Inutile que vous essayiez de guérir le vieux Jack - cette fois je l'ai eu ; il ne sortira plus de son lit." Bell mourut le lendemain. Au moment ou son cercueil était mis en terre, la sorcière eut sa dernière satisfaction méchante ; on put l'entendre chanter d'une voix éraillée : "Versez-moi du brandy, oh ! "
Le docteur fit boire au chat du liquide trouvé dans la fiole ; le chat fut pris de convulsions et mourut. Au lieu d'analyser le liquide, le docteur le jeta au feu. Aucune explications satisfaisante ne fut donnée de la mort de John Bell.
Après son décès, les phénomènes s'atténuèrent peu à peu. Un soir que la famille était à table pour le dîner, une sorte de bombe à fumée éclata dans la pièce, et une voix annonça qu'elle partait mais qu'elle reviendrait dans sept ans. Le retour eut lieu comme promis, après le départ de Betsy qui s'était mariée ; seuls restaient dans la maison Mrs.Bell, Joël et Richard William ; les seules manifestations furent des froissements et tiraillements brefs des draps de lit. Après quoi, la sorcière disparut pour toujours.
Certains aspects secondaires du cas Bell ont pu être déformés au cours des ans, il semble cependant certain que la plupart des phénomènes décrits se soient vraiment produits. Cette affaire est encore considérée de nos jours comme digne d'une étude sérieuse ; elle a été examinée à fond dans divers ouvrages de parapsychologie.
L'aspect psychologique le plus intéressant du mystère Bell est celui des relations entre Betsy Bell et son père. Considérons d'abord les symptômes observés sur la jeune fille. Le Dr Fodor remarque que les évanouissements et les vertiges de Betsy - immédiatement suivis de la voix de la sorcière - sont très semblables aux symptômes que présente un medium qui entre en transe. Il note également que la jeune fille était en bonne snaté et sexuellement précose.
Son père, de son côté, présentait tous les signes de ce qu'un psychiatre moderne appelle un sentiment aigu de culpabilité, s'exprimant par des tics nerveux, l'incapacité de manger ou de parler, et d'une façon générale le retranchement du monde. Une main inconnue a pu lui administrer le poison qui l'a tué ; mais il est bien plus probable qu'il s'est suicidé, harcelé à n'en plus pouvoir par le fantôme.
Dans la description de la sorcière, le Dr Fodor note qu'elle n'a pas pu s'expliquer sur elle-même ni sur son étrange pouvoir, lorsqu'elle fut interrogée par le comité des voisins. Elle était étonnamment humaine dans son comportement, faisant des farces, imitant les gens, montrant parfois une grande sollicitude pour Luce Bell.
En outre, elle detstait profondément John Bell. Le Dr Fodor conclut que Betsy Bell était atteinte d'un dédoublement de la personnalité et que, d'un façon inexplicable, une partie de son subconscient avait acquis une vie propre. Cette partie détachée du psychisme de Betsy a méthodiquement tourmenté son père jusqu'à sa mort.
La psychologie d'un tel dédoublement est encore un mystère. Les cas de personnalité multiple sont fort rares ; mais s'ils apparaissent, ils sont en général déclenchés par un choc émotionnel puissant. Tirant des déductions de cas de névroses et de psychoses qui lui étaient familiers, le Dr Fodor a hasardé une "hypothèse purement spéculative" sur l'origine de la sorcière des Bell. Remarquant que l'éclosion de la puberté et de la sexualité peut être traumatisante dans l'ambiance puritaine dans laquelle grandissait Betsy, il supposa que, dans son cas, le choc pouvait avoir été aggravé par le reveil de souvenirs longtemps enfouis.
La théorie du Dr Fodor , n'est pas, comme il l'écrit, "pour les gens pudibonds". Il pense que le père de Betsy a pu se livrer à des voies de fait sur sa fille, dans l'enfance de celle-ci.
Cette théorie peut sembler tirée par les cheveux ; mais l'inceste est moins rare qu'on ne le pense - en particulier à la campagne. Le Dr Fodor insiste sur le fait que l'apparition de symptômes graves du sentiment de culpabilité chez Bell coïncidait avec la puberté de Betsy. Peut-être ce sentiment était-il si fort que Bell a coopéré dans une certaine mesure avec la sorcière pour provoquer sa propre maladie.
Que la sorcière ait persécuté Betsy, cela se conçoit si nous admettons le principe qu'elle appartenait au subconscient de la jeune fille. Si une partie du psychisme de Betsy était décidée a tuer John Bell, cette partie devait avoir en même temps de ce fait un terrible sentiment de culpabilité et exiger de son moi conscient une punition, sous la forme d'une rupture de son roman d'amour. "Le sacrifice (de ses fiançailles) vint en premier", dit Fodor, "mais le meurtre avait été envisagé bien avant."
Si cette affaire s'était produite au début du XXé siècle, et non cent ans plus tôt, nous serions plus à même de l'apprécier sur les plans psychologique et métapsychique. Actuellement, la recherche dans ce dernier domaine évolue considérablement.
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