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Les enfants-loups

En 1920, au Bengale, un missionnaire, le révérend J.A.L Singh, trouva deux petites filles qui avaient été élevées par une meute de loups. A l'origine de cette trouvaille, il y eut la demande que lui avaient faite des villageois d'exorciser un "homme fantôme" qui leur faisait peur. Le fantôme était en fait deux fillettesqui sortirent d'une grotte en grondant avec leur mère louve et deux autres louveteaux. La mère fut tuée par les villageois apeurés, mais les enfants furent sauvées par le révérend Singh qui les amena dans un orphelinat. Il les nomma Kamala et Amala.

Les deux fillettes pouvaient courir à toute vitesse à quatre pattes, mais non se tenir debout. Elle n'acceptaient comme nourriture que du lait et de la viande crue, qu'elles lapaient ou déchiquetaient comme des chiens. Leur odorat était exeptionnellement développé. Jamais on ne les vit rire mais, quand Amala mourut un an après leur capture, Kamala versa quelques larmes.

Kamala survécut neuf ans dans la société des hommes et apprit à se tenir droite, à manger des aliments cuisinés et à parler un peu. Au moment de sa mort, son vocabulaire dépassait une trentaine de mots. On pense qu'elle avait environ seize ans quand elle mourut, mais son âge mental était celui d'un enfant de trois ans. C'était presque un animal lorsqu'on l'a trouvée, mais elle fit preuve d'une grande facilité d'adaptation génétique ; à sa mort, elle était devenue humaine en tout points.
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Peinture hantée...
06/06/2007 11:44
Source : http://dark-ride.org/
Nous sommes en février 2000, et on trouve un bien étrange objet en vente sur ebay, il s’agit d’un tableau appelé "The Hands Resist Him" le tableau représente un jeune garçon devant une porte avec à coté de lui une poupée derrière cette porte vitrée on peut voir des mains... L’annonce nous indique que ce tableau est hanté...
La petite annonce précise que la fille de l’ancien propriétaire aurait vu le petit garçon se battre et sortir du tableau. Les parents a la fois amusé et inquiet car leur fille semblait très apeurée placèrent un appareil photo couplé a un détecteur de mouvement dans la pièce où se trouvait le tableau. Après trois nuit, ils obtinrent deux photos, qui montraient l’enfant était "éjecter" du tableau... Après cela ils mirent en ventes ce tableau...
Pendant les enchères environ 13000 personnes visitèrent cette page, et de nombreuses personnes envoyèrent des mails au propriétaire. Il semble que 7 personnes auraient eut autour d’eux d’étrange événement après avoir observé cette image.
La personne qui obtint l’objet a fait des recherches dessus, il semble que ce tableau ai été commencer dans les années 20 ou 30, et aurait été fini entre 1965-1975. Pour lui les gens qui ont eut des phénomènes étrange après avoir visualisé la photo de se tableau serait simplement victime d’auto suggestion.
Les seules phénomènes étrange que le propriétaire eut ce sont le nombre incroyable de mail de gens voulant soit voir la toile, soit exorciser sa maison soit acheter des reproduction de son tableau... Il ne se passa rien...
Finalement un an après son achat, il se mit a vendre des reproductions de ce tableau, peut être que ceux qui possèdent ces reproduction on eut des expériences similaires à leurs premier propriétaire... En tout cas depuis sur ebay on ne compte pas le nombre de tableau et objets hantés peut être qu’avec un peu de chance on peut vraiment en trouver un...
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The London Dungeon

Par Yves Baril
... ABANDON ALL HOPE YE WHO ENTER HERE ...
Tel est l'avertissement affiché au-dessus de la grande porte d'entrée du fameux "London Dungeon" de Londres en Angleterre. Pour les amateurs d'horreur médiévale et de tortures de tout genre, le dongeon de Londres est l'endroit rêvé pour une torture visuelle et un traumatisme garanti de l'estomac...

L'Angleterre, c'est bien connu, regorge d'histoires et de légendes de fantômes, de gnômes et de personnages tous aussi mystérieux les uns que les autres. C'est sans doute ce qui m'a attiré vers ce pays il y a près de deux ans maintenant.
En sortant de l'aéroport de Heathrow, une immense publicité pour le dongeon capta mon attention. Ce dongeon est situé au plus profond de Londres sous la station London Bridge et c'est probablement le musée de l'horreur le plus célèbre au monde.
La publicité racontait qu'on pouvait y remonter le temps et voyager à travers l'histoire européenne dans ses aspects les plus sinistres... Les horribles supplices de la presse, de la cuisson à l'eau, de la décapitation et de la noyade. Les règnes tyranniques de Boadicca, d'Henri VIII et de Charles 1er y sont recréés avec un réalisme saisissant. On peut y vivre également l'histoire fascinante de St-George, de Thomas Becket et de Vlad Dracule. Si votre estomac tient le coup jusqu'à la fin, vous pourrez alors parcourir les rues de Londres (reconstruites dans le dongeon) et découvrir la vérité sur Jack l'Éventreur, de triste notoriété...

Après avoir passé trois heures dans ce lieu d'horreur médiéval, je dois avouer que la publicité ne s'était pas trompée... Je dois le redire, le musée est d'une réalité saisissante. Dans les quelques quarante cellules du dongeon, des scènes horrifiantes ont été reconstituées avec des personnages de cire (je crois) ainsi que des costumes d'époque. Évidemment, l'endroit est très sombre et d'une atmosphère que je qualifierais d'assez sinistre. Au moins, à Walt Disney World, Mickey Mouse vous fait rire, mais lorsque vous contemplez les scènes du musée où les gens de l'époque étaient frappés par la lèpre et isolés dans des quartiers désignés, vous ne pouvez vous empêcher de remercier la médecine moderne d'avoir enrayé ce fléau. Mais une réflexion me vient soudainement à l'idée.

Je me demande ce que les générations futures auront à dire sur le sida? Probablement que c'était la lèpre de l'ère moderne avec les mêmes formes d'isolement social qu'à l'ère médiévale. Plus les temps changent, plus c'est pareil... Mais enfin, si nous revenons au dongeon, vous y verrez également toutes les formes de tortures possibles pratiquées à l'époque et malheureusement encore utilisées aujourd'hui dans certains pays.
J'ai trouvé les scènes de décapitation plutôt bouleversantes car pour un rien on pouvait se retrouver sur le bûcher d'exécution. Une simple bravade au roi, ou une divergence d'opinion politique vous coûtait littéralement votre tête !
Il y a également sur tous les murs du musée, des expositions d'instruments de torture qui ont malheureusement servi aux supplices les plus horribles. Que ce soit les pinces pour extraire les organes vitaux ou bien les divers types de cages utilisées pour faire subir les pires humiliations sur la place publique, il y en a vraiment pour tous les goûts et tous les niveaux d'endurance...

Et lorsque vous voudrez décontracter votre estomac, il y a toujours les contes fantastiques et légendes sur l'Angleterre à lire sur les murs du dongeon. Finalement, lorsque vous croyez le cauchemar terminé, Jack l'Éventreur vous attend de pieds ferme !
En effet, la reconstitution de trois rues de Londres (brouillard inclus) vous fait vivre la plus célèbre série de meurtres non résolus de l'histoire de l'Europe. Dans les diverses reconstitutions, on nous fait marcher dans les pas sanglants de cet être démoniaque qui exécutait ses victimes de manière tout à fait atroce. Encore là, le réalisme est spectaculaire.
En terminant, si vous êtes amateur d'horreur (en tant que spectateur de salon bien sûr), le "London Dongeon" est une attraction à inclure dans votre prochain séjour en Angleterre. Mais n'oubliez pas d'espacer votre dernier repas lors de la visite et de ne pas vous habiller en noir, car si vous vous évanouissez, on pourrait bien ne jamais vous retrouver...
À bientôt..
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Le Titanic et Titan Coincidences ?

Nombre d'entre nous ont entendu parler de cette "voyance" annonçant le naufrage du Titanic. Or, dans cette affaire, les récits sont souvent partiels. En voici donc trois versions, à peu près semblables quant aux éléments centraux rapportés, mais très différentes en terme d'informations amenées au lecteur, et aux conclusions que celui-ci peut en tirer. Nous commencerons par le Mage Desuart, voyant. Nous nous éloignerons ensuite de cet "homme de l'art", pour aller vers plus "sérieux", avec Yves Lignon, tenant de la parapsychologie et auteur de plusieurs livres sur le sujet. Nous terminerons pas Marco Bélanger, sceptique du Québec. Commençons par le Mage Desuart :
"1898. Un écrivain de science-fiction américain, Morgan Robertson, écrit un roman dans lequel il parle d'un navire géant, qui est lancé par une nuit d'avril, pour son voyage inaugural, il transporte 3000 passagers, il mesure 800 pieds de long, il jauge 70 000 tonneaux, et malheureusement, il rencontre un iceberg, il coule, et comme il n'y a que 24 canots de sauvetage, il y a plus d'un milliers de noyés. Le roman existe: 1898 ! Vous voulez savoir comment s'appelle le navire, dans son roman ? Le Titan. Or, en 1912, 14 ans après, le Titanic coule par une nuit d'avril en rencontrant un iceberg, il filait 25 nœuds à l'heure, il mesurait 800 pieds de long, et jaugeaient 66 000 tonneaux et il y a eu 1000 morts parce qu'il n'y avait que 20 canots de sauvetage." 
Duel sur la Cinq *, débat avec Yves Galifret, 22 avril 1988.* Propos retranscrits par Alain Cuniot, dans "Incroyable… Mais Faux !", Ed. L'Horizon Chimérique, Bordeaux, 1989, pages 75 à 83.
Ici, pas de détail concernant le contexte de cette "voyance". Peut-être que nous en saurons plus du côté de la parapsychologie scientifique dont Yves Lignon est le représentant français le plus connu ?
TITANIC
La célèbre catastrophe maritime dont a été victime ce navire en 1912 a donné lieu à une précognition spontanée d'une exceptionnelle intensité. En 1898, Morgan Robertson publie un roman Le Naufrage du Titan dans lequel il raconte la fin d'un paquebot propulsé par trois hélices et réputé pour être insubmersible. Le drame se produit en avril à la suite d'une collision avec un iceberg et le grand nombre de victimes est dû au manque de canots de sauvetage. Tous ces détails vont coïncider exactement quatorze ans plus tard. De plus, Morgan Robertson précise que le nombre de canots est de 24 (20 pour le Titanic), que le Titan se déplace à 25 nœuds (23 pour le Titanic), et qu'il a pour longueur 800 pieds (882,5 pour le Titanic)."
Introduction à la parapsychologie scientifique, Calmann-Lévy, Paris, 1994, pages 226-227.
Nous avons là une reprise de quelques faits, mais quant au contexte, pas grand-chose. Quoique, en y regardant bien, il y a là des éléments intéressants. Ainsi, d'entrée, Yves Lignon place le naufrage du Titanic comme CAUSE de la "précognition". Pour lui, nous ne sommes plus dans une coïncidence troublante, mais dans le cas où les précisions données dans le roman de Robertson ont forcement un lien avec la catastrophe. Nous imaginons donc que s'il dit cela, c'est qu'il a vérifié qu'aucune explication alternative n'était possible. Et puis, il semble un peu savoir comment ce roman a pu toucher juste : il écrit ainsi "précognition spontanée d'une exceptionnelle intensité". On se reporte alors page 166 du même livre, où l'on trouve sous les mots Précognition-Prémonition : "Forme particulière d'E.S.P. concernant l'acquisition d'informations relatives à des événements futurs, non encore survenus au moment où cette information est disponible. Le premier terme (précognition) est utilisé pour les expériences, le second pour les cas spontanés (rêves prémonitoires notamment)." Donc, on peut légitimement penser que la "précognition" de Robertson s'est produite dans le cadre d'une expérience, mais a été spontanée, avec une "exceptionnelle intensité". On imagine par exemple, Robertson écrivant son manuscrit au cours d'une séance d'écriture automatique. Pas de chance, un autre ponte français de la parapsychologie, Rémy Chauvin (La fonction psy, Ed. Robert Lafont, 1991, pages 105/106) précise : "Comment une idée pareille était-elle venue à Robertson ? On ne le sait (…)." Manifestement, Yves Lignon a des informations exclusives qu'il ne partage pas, même avec ses collègues… Venons-en à nos amis les Sceptiques du Québec, et l'un d'eux, Marco Bélanger, qui va présenter le sujet avec des informations complémentaires particulièrement éclairantes.
"Un roman, publié en 1898 sous la plume d'un auteur américain, Morgan Robertson, présente d'étranges ressemblances avec la tragédie du Titanic qui eut lieu le 14 avril 1912 au larde de Terre-Neuve. Il met en scène un paquebot réputé insubmersible, du nom de Titan, qui fait naufrage dans l'Atlantique Nord, en avril, à la suite d'une collision avec un iceberg. Dans le détail, l'histoire offre d'autres ressemblances troublantes avec la réalité. Le tableau ci-dessous donne les différentes similitudes entre la fiction et la réalité.
Dans le roman Nom du Navire Titan Taille du navire 214 mètres Tonnage 45 000 tonnes Vitesse 25 nœuds Nombre d'hélices 3 Compartiments étanches 19 Passagers Environ 3000 Date du Naufrage Avril Lieu du naufrage Atlantique Nord Causes du naufrage Collision avec un iceberg Insubmersibilité présumée Oui Canots de sauvetage En nombre insuffisant
Dans la réalité Nom du Navire Titanic Taille du navire 269 mètres Tonnage 46 000 tonnes Vitesse 22 à 24 nœuds Nombre d'hélices 3 Compartiments étanches 16 Passagers Environ Environ 2200 Date du Naufrage Avril Lieu du naufrage Au large de Terre-Neuve Causes du naufrage Collision avec un iceberg Insubmersibilité présumée Oui Canots de sauvetage n nombre insuffisant

Face à autant de ressemblance, il est difficile de soutenir qu'il s'agit là de simples circonstances fortuites. Que le hasard ait agencé cela est toujours possible, mais fort improbable. (…) Faut-il en conclure alors que l'auteur, en imaginant son histoire, a eu inconsciemment la prémonition du tragique événement ? L'hypothèse paranormale ne peut être envisagée que lorsque toutes les explications naturelles se sont montrées inadéquates. Ici, l'intervention du hasard, que nous avons écartée comme trop invraisemblable, n'est pas la seule explication naturelle à avancer. Il y en a d'autres. D'abord, il faut analyser le contexte dans lequel l'écrivain a imaginé son histoire. C'est d'une extrême importance. Hors contexte, un événement peut prendre les apparences d'un phénomène mystérieux, voire surnaturel.(…) Reportons-nous donc dans le contexte de la fin du XIXe siècle aux Etats-Unis. L'auteur de Futility, Morgan Robertson, est un ancien marin. Il a été garçon de cabine et a navigué durant dix ans sur des cargos. Déjà, cela nous met sur une piste intéressante. L'homme n'est pas ignorant en matière de navigation sur mer. Il suit probablement l'actualité marine, d'autant plus qu'il projette d'écrire un roman racontant l'histoire d'une tragédie maritime. Il doit donc se tenir au courant des derniers développement en la matière. Or, le 16 septembre 1892, environ six ans avant la publication de son roman, paraît la manchette suivante dans le New York Times : "La compagnie White Star a mandaté le grand constructeur naval Harland and Wolf de Belfast de construire un transatlantique qui brisera tous les records de dimension et de vitesse. Le navire a déjà été baptisé Gigantic : il fera 700 pieds de long, 65 pieds 7 pouces et demi de large et possèdera une puissance de 45 000 CV. On prévoit qu'il atteindra une vitesse de croisière de 22 nœuds et une vitesse de pointe de 27 nœuds. De plus, il possédera trois hélices; deux seront disposées comme celles du Majestic et une troisième sera placée au centre. Ce navire devrait être prêt le 1er mars 1894." Cette manchette n'a pas dû passer inaperçue pour l'écrivain qu'était Robertson. Car quelques-unes des caractéristiques du Gigantic se retrouvent dans son roman, en particulier le nombre d'hélices. Dans la première édition, la puissance du moteur du Titan, 40 000 CV., colle autant à celle donnée dans la manchette qu'à celle du Titanic, qui était de 46 000 CV. La seconde édition du roman portera cette puissance à 70 000 CV. Quant au nom qu'il a choisi pour baptiser son paquebot fictif, il est sans doute le résultat d'une simple déduction. Robertson ne pouvait pas ignorer la règle qui présidait souvent à la formation des noms des paquebots : les langues grecque, latine ou germanique, et la mythologie. La White Star avait déjà à l'époque lancé sur mer l'Océanic, le Teutonic, le Majestic, tous des navires rivalisant en taille, en puissance et en luxe. Ayant imaginé pour son histoire un immense paquebot sur le modèle du Gigantic, que lui restait-il comme autre nom pour traduire l'idée du gigantisme, hormis celui de Titan ? Ensuite, l'insubmersibilité de son navire fictif a dû lui être suggérée par la confiance trop grande que les hommes accordaient alors au progrès technologique. Le triomphalisme de la science était l'un des thèmes favoris de la littérature du XIXe siècle. Le nombre de compartiments étanches à bord d'un navire, imaginé ou réel, ne peut varier entre deux extrêmes forts éloignées. Les possibilités sont ici assez restreintes : une dizaine, une quinzaine, une vingtaine. D'où une probabilité assez grande de choisir un nombre voisin de la valeur réelle. De toute façon, l'auteur a dû s'inspirer de données existantes. Qu'il ait rendu insuffisant le nombre de canots de sauvetage n'est le fait d'aucune anticipation. Robertson a simplement calqué la réalité : à l'époque, le nombre de canots de sauvetage était fixé selon le tonnage du navire et non selon le nombre de passagers. C'est la tragédie du Titanic qui va changer les choses.
Les similitudes de circonstances entourant les deux naufrages s'expliquent encore plus facilement. Le thème des naufrages par tempête ayant déjà été abordé dans la littérature d'aventure, quoi de plus stimulant pour un auteur que d'imaginer un naufrage par collision à un iceberg ! La chose n'est d'ailleurs pas nouvelle dans le monde réel. Elle se produit dans l'Atlantique Nord, au printemps, à la fonte des glaces. Robertson, ne serait ce que pour donner de la crédibilité à son histoire, a transposé fidèlement cette réalité. Le mois printanier qu'il a choisi, avril, correspond à la saison forte des icebergs. Dans la réalité comme dans le récit, la probabilité était donc grande pour que le naufrage se produise là.
Comme on peut le constater, aucune des similitudes n'échappe à l'explication naturelle. Il n'est donc nul besoin de recourir au paranormal pour éclaircir ce cas."
Sceptique Ascendant Sceptique, Marco Bélanger,Ed. Stanké, Montréal, 1999, pages 227 à 231.
En amenant des informations sur le parcours de Robertson (10 ans dans la marine), sur l'époque (croyance en la science, course au gigantisme, etc.), sur les constructions navales (noms et types de bateaux déjà lancés ou en projet, absence d'une quantité suffisante de chaloupes), sur la période de l'année (avril, moment où les icebergs se détachent de la banquise et dérivent) en lien avec l'événement qu'il souhaite raconter, Marco Bélanger nous permet de voir autrement cette histoire. Elle devient alors moins troublante. Ajoutez à cela que l'axe prévu pour le Titan (via Atlantique Nord, celui qu'empruntera le Titanic) est le plus court, donc le plus rentable commercialement, avouez que la prévision apparaît plus probable que "précognition" ou voyance.

Le contexte de production d'un récit ou d'une expérience est donc souvent essentiel pour se faire une idée juste. Ainsi, quand Jules Verne écrit "20 000 lieues sous les mers", avec en vedette le sous-marin Nautilus, il faut connaître l'état des connaissances sur les sous-marins à l'époque. Et lorsque vous apprenez que Uri Geller a réussi des tests psi au Stanford Research Institute, dont les résultats ont été publiés dans Nature, il est important de savoir que l'un des deux chercheurs, ainsi que plusieurs membres du personnel de ce centre, étaient alors membres de l'Eglise de Scientologie, laquelle prétend que les pouvoirs psi existent.
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Cas de Combustion Spontanée

On ignore encore quelles sont les causes de ce phénomène On parle de combustion spontanée lorsque des êtres humains brûlent sans aucune raison apparente. C est le plus mystérieux des phénomènes provoqués par le feu. C'est un des sujet du paranormal pour lequel il y a un grand nombre de photos et d'expertises, les cas étant toujours suivis d'enquêtes policières, la mort n'etant pas vraiment de type naturel.
Les combustions spontanées présentent des constantes: la victime semble ne pas avoir conscience de ce qui lui arrive, la chaleur dégagée est très intense, le feu ne s'étend pas en dehors de la personne ( des victimes ont été carbonisées dans leurs vêtements presque intacts ) et aucun lieu ne semble offrir de protection, y compris les espaces découverts, les navires, les voitures ou même... les cercueils. Pour la plupart des scientifiques, ces morts s'expliquent par l embrasement d un vêtement par une cigarette ou que la victime se soit trop approchée du feu. Mais ce qui est contradictoire c'est que même dans les crematoriums le corps humain ne devient jamais que de la cendre, il reste toujours des petits fragments d os qui ont résistés a la chaleur, alors qu il ne reste rien après une combustion spontanée.
 Ci-dessus : Les restes du Docteur John Irving Bentley, retrouvé avec sa poussette d'infirme, dans les toilettes de sa maison en 1966.
La combustion spontanée reste un mystère, et les tentatives d'explication sont nombreuses de la part des scientifiques et enquêteurs de la police, plusieurs hypothèses sont envisagées: Un " court circuit " des champs électriques du corps humain, une réaction atomique en chaîne qui produirait une chaleur interne phénoménale, un cocktail de substances chimiques qui se formerait dans l estomac, ou encore un syndrome mortel de l esprit sur la matière qui se produirait avec un état d esprit négatif. Physiologiquement cela se traduit par l' accumulation de phosphagenes, dont la vitamine B10 , dans les tissus , qui sont dans certains cas très inflammables . La combustion serait alors déclanchée par des orages magnétiques, ou d autres phénomènes électriques. L'inspecteur de police à la retraite John Heymer est l'un des enquêteurs le plus sérieux sur les phénomènes de combustion vive. Il est arrivé a la conclusion que la chaleur intense provoquant la combustion spontanée provient d'une flamme alimentée par du gaz et surgissant de l'intérieur du corps. C'est, selon lui, l'unique explication plausible qui rende compte des températures élevées atteintes dans certaines zones du corps. Certains des indices qui l'ont amené à cette conclusion lui ont été apportés par une affaire survenue le 19 septembre 1967. Ce jour la, un pompier atteignit le lieu de l'accident a temps pour voir une flamme bleue qui sortait encore d'une blessure dans l'abdomen de la victime. On peut supposer que l'homme était bien vivant lorsqu'il a commencé a brûler car il avait mordu fortement le montant de bois de la cage d'escalier ou il était tombé. Bien que cette théorie soit plausible, on ignore encore quelles sont les causes de ce phénomène. D'après Maryse Locke, le corps humain, d'une manière naturelle et quotidiennement, secrète et expulse du gaz par tous les pores et orifices. Chez certaines personnes, les pores se bouchent, d'où une accumulation de gaz qui se fait à l'intérieur du corps. Il suffit d'une simple étincelle et ce gaz s'enflamme. Cette étincelle elle-même a lieu au niveau interne, provoquée par les pulsations cardiaques et frictions de particules qui mettent "le feu aux poudres". En général, la partie inférieure aux genoux n'est pas touchée par la combustion, les mollets et les pieds ne contenant pas de gaz pour alimenter la combustion. Dès que la combustion ne trouve plus de gaz à sa disposition, le processus s'arrête.
LA COMTESSE DE CENDRES
Le premier cas recensé de combustion humaine spontanée eut lieu en Italie dans les environs de Verone ; au soir du 4 avril 1731 la comtesse Cornelia Bandi 62 ans dîne tranquillement en compagnie du chanoine Bianchini puis part se coucher. Le lendemain matin les domestiques qui pénètrent dans sa chambre sont saisis de stupeur : "le plancher de la chambre précise la gazette locale, était parsemé de grosses taches d'apparence humide et gluante tandis qu'un liquide gras, jaunâtre, écoeurant, coulait le long de la fenêtre emplissant la pièce d'une odeur répugnante".
 La camériste remarque qu'une fine couche de suie recouvre le meubles, quant à la comtesse Band elle gisait près de son lit où plutôt ce qui restait d'elle : un petit tas de cendre, ses deux jambes et un morceau de sa boîte crânienne, réduit par la force de la combustion. Les autorités et le médecin légiste sont perplexes, le magistrat se contentera de noter dans son rapport "un feu mystérieux semble s'être allumé spontanément dans la poitrine de la comtesse" et l'on se résoudra à classer le dossier pour toujours.
LA DEMOISELLE DE CAEN
A Caen ( France ), le 3 juin 1782, une vieille demoiselle disparaît en fumée. Mérille, le chirurgien chargé d'examiner l'affaire, écrit : « Le sommet de la tête gisait sur un des chenets, à quarante-cinq centimètres du feu. Le reste du corps gisait de travers, en face de la cheminée, et n'était plus qu'une masse de cendres. Même les os les plus solides avaient perdu leurs formes et leur consistance. On retrouva le pied droit entier, mais roussi. Bien que ce fut une journée froide, il n'y avait dans le foyer que deux ou trois morceaux de bois brûlés. » Honnêtement, il ajoute que, dans la journée qui a précédé la disparition de Mlle Thaus, des témoins ont vu celle-ci absorber plusieurs litres de vin et un litre de cognac. Un tel exemple a incité un médecin légiste américain, le docteur Dixon Mann, à émettre l'hypothèse selon laquelle ces cas de combus tion humaine spontanée s'expliquaient par l'état d'imbibation alcoolique particulièrement prononcé des victimes. Une étincelle suffirait alors à les enflammer. Malheureusement, et le docteur Mann le reconnaîtra lui-même, de nombreux autres cas de combustion spontanée concernent des personnes qui ne buvaient que de l'eau. Pourtant, le rapport du chirurgien Mérille est formel : Pas un meuble de l'appartement n'était endommagé. On retrouva la chaise sur laquelle elle était assise, intacte, à une cinquantaine de centimètres. Le corps s'était consumé en moins de sept heures, bien que rien d'autre que les vêtements n'ait été calciné.
LE CAS D'URUFFE
A Uruffe, petit bourg lorrain proche de Toul. Ginette Kazmierczak mène une vie solitaire, discrète et effacée dans le logement de fonction de son fils, l'instituteur du village. Le soir du 12 mai 1977, elle est seule dans l'appartement car son fils est de sortie. Vers 3 heures du matin, sa voisine de palier se réveille en sursaut. Sa chambre est pleine de fumée. Elle sort et voit de petites flammes qui dévorent le bas de porte d'entrée de Mme Kazmierczak. Elle alerte les pompiers qui, très vite arrivés, se trouvent devant un spectacle d'épouvante. Le corps de Mme Kazmierczak gît carbonisé sur le plancher, contre la porte d'entrée, mais les jambes et le bras droit sont intacts alors que la tête, le tronc et l'abdomen ne sont plus que cendres. Il a fallu une température énorme (2000°C) pour arriver à ce macabre résultat. Seul le plancher sous le buste de la victime révélera des traces d'incendie.

Les murs et le sol sont maculés de suie, mais rien d'autre n'a brûlé dans l'appartement. Le poêle à mazout et le chauffe-eau sont éteints. Une boîte d'allumettes est intacte sur le rebord de la fenêtre. L'électricité fonctionne correctement. Crime, suicide? Ces thèses sont écartées à défaut d'élément matériel pouvant les étayer. Le parquet de Nancy ouvre une enquête et charge le capitaine Laurain d'une expertise. Ce dernier reprend toutes les hypothèses : explosion d'une bombe aérosol ou d'un gaz (mais l'embrasement du mobilier aurait alors été total), crime (mais la porte de l'appartement était fermée de l'intérieur), foudre (la météo invalidera cette possibilité). L'expert doit admettre qu'il s'agit bien là d'un cas de combustion spontanée. En conséquence, le 18 janvier 1978, le parquet de Nancy prononcera une ordonnance de non-lieu dans cette affaire.
Certains cas se sont produit en public. En 1938 une jeune fille prit feu et mourut dans une salle de bal à Chelmsford en Angleterre et en 1980 une autre jeune anglaise brûla dans une discothèque à Darlington. Il y a même des personnes qui survivent à de telles expériences. Comme Jack Angel qui s'endormi en novembre 1974 et se réveilla 4 jours plus tard avec sa main droite brûlé et noirâtre. Il avait aussi des traces de brûlures sur la poitrine, les jambes et le dos mais curieusement il ne ressentait aucune douleur. Il s écroula devant sa caravane et fut transféré à l'hôpital ou on du lui amputer la main. Les médecins déclarèrent qu'il avait comme brûlé de l'intérieur.
LE CAS MARY REESER
La propriétaire apporta un télégramme à la porte de l'appartement de Mrs. Reeser à Saint Petersburg en Floride. Elle cogna trois fois et attendit. Pas de réponse, elle cogna de nouveau. Toujours sans réponse, elle essaya d'ouvrir la porte. La poignée de la serrure était chaude, ce qui lui rappela la légère odeur de fumée qu'elle avait remarquée un peu plus tôt. Mais l'odeur avait disparu, et elle n'avait donc pas appelé les pompiers. Après avoir encore cogné plusieurs fois, elle appela la police, qui arriva et enfonça la porte. Une vision incroyable les attendait dans l'appartement de Mrs Reeser. Au milieu du salon, un gros fauteuil rembourré avait brûlé jusqu'à ses ressorts métalliques, il y avait un peu de suie au plafond et le tapis était brûlé autour du fauteuil ; à part cela, le feu avait été sans importance. Mais pas de Mrs. Reeser dans l'appartement. En avançant jusqu'au fauteuil, la police découvrit ce qui en restait. Sa tète était là, complètement carbonisée et réduite à la dimension d'une balle de tennis. Elle trouva aussi un fragment de sa colonne vertébrale et un petit morceau d'un pied. C'était tout, sauf quelques cendres grises autour du fauteuil. Le coroner fut stupéfait par cette découverte étrange.

On fit appel au docteur Wilton Krogman, spécialiste très connu de la mort par le feu, à l'Ecole de médecine de l'Etat de Pennsylvanie, qui était en vacances dans les environs. " C'est la chose la plus stupéfiante que j'ai jamais vue " dit-il. " Je ne peux pas imaginer une crémation aussi complète sans plus de dommages à l'appartement lui-même. Je n'ai jamais vu non plus de crâne humain ainsi réduit par une chaleur intense." Le contraire a toujours été vrai : les crânes ont soit anormalement grossi soit virtuellement explosé en cent morceaux. La police pensa au suicide, l'accident et le crime, mais sans trouver aucun motif. Il n'existait pas de moyen connu par lequel Mrs. Reeser aurait pu être tuée de la sorte. Il faut une chaleur de prés de 2500 degrés et environ trois heures pour consumer un corps humain à ce point.
Dans l'affaire de Mary Reeser, des experts en pyromanie, des pathologistes et même des agents du FBI furent appelés à la rescousse pour mener l'enquête. Mais aucun d'eux ne pu expliquer pourquoi le corps fut entièrement désintégré ainsi que les os. Seuls ont subsisté un crâne brûlé, quelques vertèbres, et un pied qui portait encore une pantoufle. La pièce était complètement intacte et le fauteuil fondu. La mort accidentelle fut déclarée cause de l'accident. Pourtant les faits ne concordent pas avec cette affirmation. En effet, pour réduire des os en cendres, il faut une température d'au moins 1650° C, ce qu'un simple incendie de fauteuil ou de vêtement est incapable de produire. D'autre part, une telle température aurait entraîné la combustion de toute la maison. La quantité de suie dégagée montre que le feu qui a consumé Mrs Reeser l'a fait lentement.
LE CAS JACK STACEY
A Londres ( Angleterre), le pompier Jack Stacey fut appelé pour un incendie dans une maison abandonnée. Quand il arriva sur les lieux, il vit que le bâtiment lui-même ne présentait aucun signe de dégâts causés par le feu, mais lorsqu'il pénétra à l'intérieur de la maison, Stacey trouva un corps en train de brûler, celui d'un sans domicile fixe connu sous le nom de Bailey. A l'agonie, Bailey avait mordu à pleines dents la rampe de l'escalier, ce qui indique qu'il était vivant lors du déclenchement de la combustion. Les pompiers durent écarter ses mâchoires à l'aide d'une barre de fer !
 "Il avait une fente d'environ 10 cm au milieu de l'abdomen", se rappelle Stacey. « Des flammes en sortaient avec la force d'un chalumeau, » Pour tenter, selon ses propres termes, d'éteindre l'incendie " à la source ", Stacey plaqua directement la lance d'incendie sur le ventre du pauvre hère. Pour le pompier, il ne faisait aucun doute que les flammes s'étaient déclarées à l'intérieur même du corps. L'origine de "l'incendie" n'a jamais été précisée. Il n'y avait, à proximité, pas de branchement de gaz ou d'électricité, ni même d'allumettes. Si la victime avait laissé tomber une cigarette incandescente sur son ventre, des expériences menées par la suite démontrèrent que ça n'aurait pas suffi à produire un feu d'une telle puissance.
LE CAS PATRICK ROONEY
Le soir de Noël 1885, Patrick Rooney, sa femme et leur domestique John Larson, burent du whisky dans la cuisine. Larson alla ensuite se coucher et se réveilla le matin de Noël avec la migraine. En bas, dans la cuisine, il trouva tout recouvert d'une pellicule huileuse, et sur le sol, Patrick Rooney, mort. Lamon prit son cheval et galopa prévenir le fils de Rooney, John, qui habitait prés de là.
 Revenus à la ferme, les deux hommes remarquèrent un trou carbonisé prés de la table de cuisine. En regardant dans l'excavation, ils trouvèrent sur la terre, en dessous du plancher de la cuisine, un crâne calciné, quelques os brûlés et un petit tas de cendres. Le coroner jugea que Patrick était mort par asphyxie provoquée par la fumée du corps de sa femme qui brûlait. Le jury ne rendit aucun verdict. Mrs. Rooney avait disparu dans un feu d'une chaleur fantastique qui ne s'était pas étendu au-delà de ses alentours immédiats. Cela dépassait la compréhension de ce jury de fermiers du Middle West du XIXème siècle
Caractéristiques et hypothèses A – CARACTERISTIQUES :
Les combustions spontanées présentent des constantes: la victime semble ne pas avoir conscience de ce qui lui arrive, la chaleur dégagée est très intense, le feu ne s'étend pas (des victimes ont été carbonisées dans leurs vêtements presque intacts) et aucun lieu ne semble offrir de protection, y compris les espaces découverts, les navires, les voitures ou même... les cercueils. Deuxièmement il s'agit dans la plupart des cas de personnes âgées, seules, plus ou moins invalides, ou dans une détresse psychique ou physique importante. B - DES TENTATIVES D'EXPLICATION : ALCOOLISME OU MAGNETISME ?
Bien des hypothèses ont été avancées mais sans qu' aucune soit réellement satisfaisante. Au XIXème siècle, une théorie veut que seuls des ivrognes imbibés d'alcool soient touchés, et une autre met en cause les feux de cheminée. Si le médecin légiste Dixon-Man explique les cas de combustion par le fait que les victimes seraient des alcooliques notoires tellement imbibées qu'elles seraient prêtes à s'enflammer à la moindre allumette. On ne peut retenir cette hypothèse car bon nombre de personnes n'avaient jamais bu de leur vie. En revanche, l'hypothèse magnétique paraît être une des plus sérieuses avancées :les observateurs ont remarqué que les cas de combustions humaines spontanées augmentent quand la courbe géomagnétique de la terre est à son apogée, cette courbe se modifie en fonction de l'activité solaire.
LES BOULES DE FEU
Dans les cas étudiés il apparaîtrait que les combustions proviendraient de l'interaction complexe entre l'état physique d'un individu et certaines conditions astronomiques particulières. Une explication retenue par plusieurs physiciens pour qui l'apparition de boules de feu coïncide avec les combustions humaines observées; ainsi dans le cas de Miss Reeser, retrouvée à l'état de cendres sur son tapis, une mystérieuse boule de feu tournoyait près d'elle. Celle-ci pourrait donc dégager une énergie colossale (produisant des ondes radio semblables à celle d'un four à micro ondes) cela expliquerait mieux pourquoi on retrouve des gens réduits à l'état de cendres dans leurs vêtements intacts. Voilà peut-être une des clés du phénomène mais il ne faut pas omettre le profil des victimes, si particulier et qui ne semble pas être laissé au hasard. Celles-ci sont souvent seules, âgées, sédentaires, en proie à la maladie. Quant aux hypothèses les plus irrationnelles, Jacques Bergier, spécialiste du paranormal, avançaient que les victimes de combustion subiraient ce que les alchimistes désignaient sous le nom de "feu secret", une sorte de feu surnaturel à mi-chemin entre l'énergie chimique et l'énergie nucléaire.
AUTRES PISTES
Si dans certaines tentatives d'explication on parle de paramètres magnétiques encore mal connus certains se sont intéressés au phénomène d'hyperthermie du corps humain, fréquemment évoqué dans la vie des saints. On trouve ainsi de nombreux témoignages d'élévations extraordinaires de température qui seraient dues pour les scientifiques, à un dysfonctionnement de la glande thyroïde. Lors de transports extatiques les mystiques se sentent bouillir et ont du mal à supporter leurs vêtements, ainsi Saint Stanislas déambulait en plein hiver à moitié nu, en s'écriant "je brûle". Même allusion à la "grande flamme brûlante de l'amour divin" chez Saint Philippe de Néri : pendant qu'il disait la messe, des témoins rapportent avoir observé des étincelles entourant son visage et le saint prétendait souffrir d'une fièvre dévorante. Autre épisode marquant de sa vie spirituelle : la venue en 1544 du Saint Esprit sous la forme d'un globe de feu, une apparition provoquant chez lui une telle chaleur qu'il dut se jeter sur le sol glacial pour essayer de se rafraîchir. L'histoire d'une des carmélites du couvent de Fasano est identique : elle observe l'apparition d'un étrange halo de feu qui descend sur elle et brûlera sa chemise, provoquant son évanouissement. L'absorption d'eau provoquait dans le corps de la sainte napolitaine Maria Villani un bruit de sifflement pareille à celui d'un liquide tombant sur une plaque de fer chauffée au rouge. Au moment de l'autopsie de son corps, une fumée âcre s'est dégagée d'elle et le chirurgien, quand il mit le coeur dans sa main, se brûla et dut s'y reprendre à deux fois. On notera que dans bon nombre de faits rapportés, les victimes sont des personnes qui étaient sur le point de se suicider, ou qui étaient dans un état dépressif fort. Au regard du paragraphe ci dessus, on est en droit de se demander, si dans certaines circonstances extrêmes (qui peuvent être accompagnés d'autres phénomènes physiques coïncidants décrits ci dessus), le psychisme n'aurait pas un pouvoir de forte modification de son propre corps, à un point tel que dans la volonté d'en finir avec une vie de souffrances, on parvienne à ce qu'on pourrait nommer un suicide psychique. Comme nous l'avions vu dans cet article , les possibilités du cerveau humain restent largement insoupçonnées et les petites traductions bénignes (mais pourtant déjà impressionnantes) de la psychosomatique (dermatose, paralysie, etc...) sont peut être un simple aperçu du lien étroit entre psychisme et physique.
CONCLUSION
Le mystère des combustions humaines spontanées reste entier et n'a pas fini de passionner les enquêteurs spécialistes du paranormal, comme les scientifiques. Car si ces phénomènes ne sont pas monnaie très courante, ils sont par contre indiscutables. Débarrassés des cas douteux, où l'origine accidentelle par une combustion extérieure est totalement écartée, on se retrouve dans un des phénomènes les plus résistants à l'interprétation scientifique d'aujourd'hui . Ces événements se produisent peut être à la croisée de certaines circonstances réunies par le fruit du hasard, à moins que l'une n'entraîne l'autre dans une suite logique qui nous échappe aujourd'hui. L'hypothèse électromagnétique est peut-être à creuser notamment dans le domaine des micro-ondes. Dans d'autres études sur d'autres sujets parcourues jusqu'à présent (notamment sur les effets de supposés ovni sur la végétation crop circles ou traces au sol cf ici , on est en droit de se poser la question de l'existence de micro ondes à l'état naturel, chose qui nous paraît aujourd'hui uniquement produit par l'homme. L'avenir de la recherche scientifique nous éclaircira sans doute bientôt.
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Les visages de Belmez

Introduction :
Dans le village de Bélmez, en Espagne, un étrange phénomène s'est produit le 23 août 1971:Dans une maison bien ordinaire, où habitait la famille de Juan et Maria Pereira,un visage humain s'est dessiné de lui-même sur le plancher de la cuisine...

Les apparitions de visages se multiplient
Quelques jours plus tard, les habitants de la maison détruisirent le plancher pour recouler un nouveau ciment, mais sans succès, puisque le 8 septembre de la même année, un autre visage apparut au même endroit. Cette fois, il fut découpé et mis sous verre. Des fouilles ont été effectuées et des ossements furent trouvés sous la maison. Deux des corps, datant du XIIIème siècle, n'avaient pas de tête. Les corps ont ensuite été inhumés dans un cimetière catholique, et le ciment fut coulé de nouveau. Mais ceux qui croyaient "apaiser les esprits" par cette inhumation se sont trompés: les apparitions de dessins n'étaient pas finies. Cette fois, des visages, parfois accompagnés de troncs ou de mains, sont apparus à plusieurs endroits de la cuisine, et même dans d'autres pièces de la maison.Ce phénomène s'est poursuivi durant l'année suivante.Intrigués par ce phénomène hors de l'ordinaire, une foule de visiteurs affluaient à la petite maison située au 5, Rodriguez Acosta. Certains visiteurs ont affirmé que des visages se sont formés devant leurs yeux. Les dessins étaient effectivement changeants. Il arrivait que certains visages se dessinent et disparaissent au cours de la même journée. D'autres restaient plus longtemps. On a remarqué qu'ils changeaient parfois d'expression. Lorsqu'on a essayé de les effacer avec du détergent, les visages restaient, mais l'expression des yeux changeait pour devenir plus triste... Lorsqu'un visage était découpé pour être analysé ailleurs, le même visage réapparaissait dans la maison et s'effaçait lorsque le premier revenait sur les lieux.

Expertises
Les autorités ont tout de suite cru au canular, surtout que le fils des Pereira était un artiste. Mais les enquêtes qui suivirent ne purent en rien prouver une quelconque supercherie.Plusieurs experts sont venus sur les lieux pour pousser l'enquête. Parmi eux, mentionnons le Professeur German de Argumosa et le Professeur Hans Bender.La cuisine fut scellée pendant trois mois, et au bout de ces trois mois, les visages avaient changés, et s'étaient déplacés, sans que les sceaux ne furent brisés.Tous les tests possibles ont été effectués sur les visages. Des spécialistes de plusieurs universités européennes ont tenté de trouver des matières chimiques (peinture, teinture, nitrates, chlorides, sel d'argent, etc.), mais sans résultat. Il y eut aussi des tests de radioacitivité, de rayons-x, de détection de matières organiques qui furent effectués. On a pris des photographies à l'ultra-violet et à l'infra-rouge. Aucun de ces tests ne put prouver une quelconque supercherie.Il fut observé aussi que le sol de la maison contenait un taux d'humidité très élevé, supérieur à 80% dans des conditions climatiques normales. Cette humidité provenait d'un ruisseau souterrain qui passait juste sous la maison.

Des voix
Les enquêteurs ont finalement pensé à installer des micros dans les pièces et contre toute attente, ces appareils ont détecté des sons inaudible pour l'oreille humaine: des voix d'hommes, de femmes ou d'enfants, des gémissements douloureux, des pleurs. Parmi les nombreuses phrases qui furent reconnues, notons celles-ci: - Angela (une ancêtre de Maria Pereira s'appelait Angela) - Elle part avec tous les hommes - L'enfer commence ici - Je continue, enterré - Maria, je veux partir - Ils sont tous là. - Ils sont tous morts.
 
- Le tuer - Mamaaaaaaaaaaaan! - On souffre
Les voix prenaient même part aux conversations qui avaient lieu dans la pièce, même si elles n'étaient pas entendues sur le coup. Par exemple, lorsque l'enquêteur Pedro Fernández a interviewé Isabel, la nièce du couple Pereira, Isabel a affirmé qu'elle croyait que les visages apparaissaient parce que les âmes sans repos des morts cherchaient quelque chose de spécial. Sur l'enregistrement, on entend une voix répondre à cela: "Justice".Sur un autre enregistrement, l'enquêteur Pedro Amoros suggère à Maria Pereira de s'adresser tout haut aux forces responsables des apparitions de visages dans sa maison. Maria s'exécute et demande: "Pourquoi avez-vous choisi ma maison?", et sur l'enregistrement, on peut entendre la réponse: "C'est un abus".Les enquêteurs se sont demandé si leur propre subconscient pouvait être à l'origine des voix qui étaient entendues sur les enregistrements. Ils ont tenté une expérience: chacun devait répéter mentalement une phrase dépourvue de sens, soit: "Je veux aller sur Vénus". Le résultat fut des plus surprenants. Les voix enregistrées ont dit: "Nous devons aller sur Vénus". Les détracteurs ont affirmé que toutes ces voix venaient de l'extérieur de la maison

Autres événements paranormaux
La maison a été habitée par la même famille pendant plusieurs générations. C'est ainsi qu'en l'an 1858, alors que les grands-parents maternels de Juan Pereira habitaient l'endroit avec leur fille de 9 ans, des cris et des pleurs furent entendus. Ils provenaient du grenier. Aucune explication logique ne fut trouvée pour expliquer ces bruits.Dans la maison voisine, située au 3, rue Rodriguez Acosta, des voix, des bruits et des murmures ont été entendus au fil des années. On a aussi noté des événements poltergheist comme des cadres tombés ou des meubles qui changeaient de place. Il y eut une époque où ces déplacements de meubles causaient de sérieux problèmes aux occupants car les objets déplacés venaient bloquer la porte qui donnait accès sur la rue.Finalement, le Professeur Hans Bender a mentionné que lorsqu'il était dans la maison des Pereira pour enquêter, il lui est arrivé de sentir que quelqu'un le touchait à la nuque. 
L'hypothèse du cimetière
Ce n'est pas pour rien que des ossements avaient été retrouvés sous la maison: en effet, le terrain sur lequel la maison des Pereira et la demeure voisine (celle où ont lieu les autres manifestations de type poltergheist) étaient construites, a été un lieu de sépulture pendant des siècles. On sait qu'il a abrité un cimetière romain, plus tard un cimetière musulman, et enfin un cimetière chrétien. Ce dernier était beaucoup plus grand que le terrain des deux maisons, et il existe toujours. Des rénovations majeures dans le cimetière et dans l'église adjacente, qui avaient même dû inclure l'exhumation et la relocalisation de certaines tombes, ont étrangement coïncidé avec l'apparition des touts premiers visages.

L'hypothèse de la télékinésie
L'hypothèse retenue par la plupart des chercheurs est celle de la télékinésie.La télékinésie, ou psychokinésie, est la faculté de déplacer ou influencer des objets à distance, par la pensée. Elle peut se produire de façon inconsciente.Dans le cas des visages de Bélmez, les enquêteurs notent que trois éléments combinés permettent probablement le phénomène: un haut taux d'humidité, le plancher de ciment et un humain capable de télékinésie. On suppose que la personne qui influence l'apparition des visages est Maria Pereira, qui habitait la maison. Certains disent même que les visages changeaient selon l'humeur de la femme.Cette hypothèse a perdu de sa crédibilité depuis la mort de Maria Pereira puisque malgré l'absence de celle-ci, les visages ont continué à évoluer.

Aujourd'hui...
Il parait que certains dessins sont encore visibles aujourd'hui, et la maison est toujours visitée par des curieux. Maria Pereira est morte en février 2004, et ne s'est pas vraiment fait d'argent avec cette histoire. La seule chose qu'elle a obtenue, c'est une nouvelle cuisine qui lui a été construite adjacente à la maison.
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Le meurtre de Sharon Tate par le clan de Charles Manson

Je m'appelle Sharon Tate. Je suis née en 1943 à Dallas et morte prématurément, assassinée par les adeptes de Charles Manson en 1969 à Los Angeles. J'étais belle. J'étais une actrice avec quelques succès à mon actif. Je pouvais espérer une reconnaissance artistique en ayant épousé un des réalisateurs les plus doués de sa génération, Roman Polanski. J'attendais un enfant de lui. J'étais jeune. J'étais heureuse.
Tout cela ne devait jamais s'arrêter. Cela ne pouvait pas s'arrêter. Logiquement. Je vivais dans l'état d'inconscience d'un bonheur aveuglant, à l'image du soleil de la Californie à son zénith. Dans un sentiment impalpable et rassurant qui me rendait certaine que les choses s'accomplissaient selon une grâce bienveillante, dans la sensation que la vie glissait sur moi comme l'eau lorsque je plongeais dans la piscine de notre villa accrochée sur les hauteurs de Bel Air. Roman ne partageait pas cet état d'hébétude. Il était marqué par son enfance, par la barbarie des hommes, par la précarité d'une vie heureuse qui s'était échappée par les cheminées de Treblinka.
 Je me suis attachée autant que j'ai pu à dissiper ses angoisses, que ses souvenirs faisaient remonter à la surface malgré tous ses efforts pour les enfouir sous une suractivité toute américaine. A la maison, sans que je sache pourquoi, soudainement il restait prostré sur lui-même. Mais pour le sortir de là, je savais ce que je devais faire. J'accourais de l'autre bout de la maison en criant comme une demeurée. Je sautais sur lui littéralement, ce qui nous entraînait dans une chute. Alors nous faisions l'amour à même le sol, à en perdre haleine. Nous aimions beaucoup faire l'amour. C'était devenu notre drogue. Nous ne pouvions pas nous passer l'un de l'autre, si bien qu'à chaque fois que nous étions amenés à être séparés, cela nous était pénible. Ce fut d'autant plus vrai quand je l'ai accompagné à l'aéroport, quelques semaines avant ma disparition, pour un départ en Europe où il devait retravailler un scénario. Je me souviens qu'au moment de l'embarquement, il m'a retenu par les épaules en me scrutant avec acharnement comme s'il eût cherché à retenir de moi l'image la plus fidèle. Je lui souriais avec douceur pour le rassurer : « Ne te fais pas de soucis. Tout se passera bien. Je t'aime. » Il m'a juste répondu un « Oui, tu as raison. » pas très convaincant. Après avoir passé la douane, il s'est retourné et n'a pas cessé de me regarder à travers la longue baie vitrée mi-opaque qui nous séparait. La dernière fois où il serait amené à me revoir, ce serait pour reconnaître mon corps frappé de seize coups de couteau. Trente cinq ans séparent cette date d'aujourd'hui. Mon enfant aurait eu trente cinq ans. Il serait peut-être père à son tour.
Qu'avait-on de si grave à me reprocher pour que je sois condamnée à cette mort atroce ? La folie la plus incompréhensible constitue-t-elle une circonstance atténuante à cet acte indéfendable ? Indéfendable, oui. Mon crime n'est que l'un des épisodes d'une série aussi infernale que pathétique d'autres meurtres reliés entre eux par un même fil conducteur, celui de la bêtise. On peut mourir dans un accident de voiture ou d'avion, à la suite d'une déception amoureuse, d'un crime crapuleux, d'un crime passionnel ou d'une maladie mais être la victime de l'obsession apocalyptique de paumés qui trouvent leur salut dans le culte mortifère de Satan reste un mystère ! Cela aurait pu être comique si cette mascarade grotesque ne s'était pas finie en tragédie. Je crois être la plus à même, en qualité de victime, de vous raconter cette dérive mortelle dont toutes les ramifications nous ramènent à la fascination exercée par le Diable sur des esprits faibles et influençables. Vous dites ? Je suis trop morte pour parler ? Mais à Hollywood la fiction se confond avec la réalité et le rêve se transforme parfois en cauchemar. Oscar Wilde a écrit avec ce sens du paradoxe qui fut sa marque de fabrique : « Je peux croire n'importe quoi, à condition qu'il s'agisse d'une chose incroyable. ». Or cette chose invraisemblable qui m'est arrivée n'aurait été possible qu'à Los Angeles, point de gravité où échouent toutes les personnes réfractaires au réel. Cette ville est devenue le Temple du rêve sous le spectre du cinéma et de la drogue. Véritable réceptacle de ceux qui espèrent une revanche sur la vie, Hollywood distingue cependant peu d'élus par rapport au nombre d'aspirants à la Gloire. Tous les recalés sont rejetés du système et finissent par disparaître comme l'écume sur les rivages de Venice beach. Certains pourtant refusent de disparaître sans laisser de traces. Parfois ces traces sont celles du sang.
Charles Manson a choisi cette voie ténébreuse, la carrière du Mal. Les commentaires de la presse à sensation, qui fait preuve de tact en toute circonstance, ont reproché à Roman et à moi-même d'avoir joué avec le feu. Ses lecteurs, dont la vie est si atone, ont eu beau jeu de se dire : « Dans le fond, ils l'ont bien cherché. ». Il faut bien avouer qu'on n'y est pas allé de main morte en tournant trois films qui traitaient successivement des vampires, de la sorcellerie et du satanisme.Roman et moi, nous nous sommes connus sur le tournage du « Bal des vampires ». La production m'avait imposée à Roman qui ne me connaissait pas même si j'avais été révélée par « La vallée des poupées » de Mark Robson. Film de commande de la MGM qui voulait surfer sur la vogue des films de genre, Roman a sauvé le « Bal » par un traitement humoristique.

Or c'est cet esprit de dérision qui a été reproché à Roman par les sectes sataniques. Il faut dire que nous avons été rarement sérieux sur ce tournage au cours duquel Roman et moi, nous sommes tombés amoureux. J'ai été séduite à la fois par le personnage maladroit qu'il incarnait et par la maîtrise dont il faisait preuve sur le plateau. Finalement, nous avons fait l'amour pour la première fois dans le cercueil de Dracula. Sacrilège qui ne nous a pas porté chance. La mécanique de notre perte se mettait en marche : au même moment, Anton La Vey posait la pierre angulaire de son Eglise de Satan, dont Charles Manson fut un fidèle avant de créer sa propre communauté obscure qu'il baptisa de La Famille. Cette démarche peut paraître singulière mais elle est passée totalement inaperçue aux Etats-Unis où la religion est toujours « l'opium » du peuple. Dans les années soixante, un nouveau credo social est né : Dieu, sexe et drogues s'est substitué à la Sainte Trinité articulée autour du foyer, de la famille, du pays. On peut désormais trouver de tout dans le supermarché de la foi : des disciples de Moon, des elohims Raëliens, des membres de la Soka Gakkai, des adeptes du vaudou, de vieux rabbi kabbalistes, ou de cathares... Dans ce contexte, les satanistes pouvaient trouver sans problème leur clientèle parmi tous les désaxés en quête d'un guide spirituel. Anton La Vey est un étrange personnage qui nous est devenu familier lors du tournage de « Rosemary's baby », réalisé l'année qui a suivi « Le Bal des vampires ».

Un innocent aux mains sales, pour avoir inoculé dans des âmes vulnérables le germe du mal. Son passé d'ancien dompteur lui donnait sans doute des prédispositions dans l'art de fasciner et manipuler même les plus grands fauves. Son Eglise comprenait notamment Franck Sinatra et Sammy Davis Junior. Quand on constate que de telles personnalités, à qui rien ne manquait, ont été conquises par un tel individu, on comprend mieux l'emprise qu'il a pu exercer sur des coeurs esseulés et déséquilibrés, comme ce fut le cas pour Charles Manson. Anton La Vey fut aidé dans son entreprise par Ron Hubbard, qui fonda à son tour l'Eglise de Scientologie. Ils mirent ensemble au point bien des techniques d'asservissement de l'individu : l'usage des drogues (LSD principalement), l'hypnose, la dianétique (techniques d'affaiblissement organique), une doxa paradoxale (exploitation de l'Apocalypse de Saint Jean). Anton La Vey fut davantage un artiste cherchant à séduire de façon morbide son public. L'Eglise de Satan ne connaîtra pas en effet le succès remporté par Ron Hubbard, qui a fait de l'Eglise de Scientologie une véritable multinationale. La réputation sulfureuse d'Anton lui a suffi pour pénétrer le monde hollywoodien, toujours en quête de sensations fortes. Ayant appris qu'il procédait à des messes noires dans son appartement new-yorkais, Roman l'employa comme conseiller technique sur « Rosemary's baby », où une femme est mise enceinte par le Diable et porte son enfant à son insu. C'est en me rendant sur les studios de tournage que je fis la connaissance d'Anton La Vey. Il a en effet tenu le rôle succinct mais important de Lucifer dans la scène au cours de laquelle il est procédé à l'accouplement de Rosemary avec le Prince des Ténèbres. Il ne s'agit pas vraiment d'un rôle de composition, dans la mesure où à plusieurs reprises par le passé il avait pratiqué en compagnie de Ron Hubbard des rites salaces en vue de faire naître un « enfant de la lune » susceptible de devenir l'Antéchrist. Anton fit remarquer à Roman avec son humour cynique et malsain : « Quel dommage que vous ne m'ayez pas présenté votre épouse plus tôt. Elle aurait fait une bien meilleure candidate. Satan a toujours été très sensible aux formes généreuses des femmes. ». Roman rit beaucoup à la suggestion d'Anton La Vey tandis que Mia Farrow qui jouait le personnage de Rosemary prit très mal cette remarque. Egocentrique par nature et tourmentée par le rôle, Mia Farrow, émaciée et amaigrie par un traitement de choc à base laxatifs répliqua : « Je ne suis pas d'accord. Vraiment pas. Le personnage doit être la virginité incarnée exempt de toute pourriture. Entièrement pure. C'est en souillant cette pureté que Lucifer peut engendrer. ». Ce fut à l'occasion de la fête de fin de tournage de « Rosemary's baby » que nous avons fait la connaissance de Charles Manson grâce à l'entremise d'Anton la Vey. Par dérision, la party eut lieu à l'Eglise Presbytérienne de Bel Air, louée pour l'occasion. Le pasteur ferma les yeux sur les excentricités grâce à la généreuse contribution qu'il reçut pour ses bonnes ½uvres. Charles Manson à cette occasion fut introduit dans le petit cercle d'Hollywood en devenant un pourvoyeur régulier de drogue. Manson rencontra Anton La Vey à sa sortie de prison en 1966, qui reconnut en lui une excellente recrue pour son entreprise, sans imaginer les conséquences pathétiques de son adhésion. Charles Manson apprit suffisamment auprès d'Anton La Vey pour manipuler les membres de sa secte dans l'intention de réaliser ses crimes par procuration.Initialement, l'ambition de Charles Manson était de devenir une star du rock.

Anton La Vey l'encouragea dans cette voie car elle n'était pas incompatible avec un engagement religieux. En raison de l'attrait qu'exerce le chanteur après de la jeunesse, c'est une voie habile pour pervertir des esprits malléables en introduisant des messages subliminaux dans le texte des chansons. Dans le mot singer, les apôtres de Satan détachent en effet la syllabe sin qui signifie « pêché » Le chanteur est alors le prédicateur qui apporte la « bonne nouvelle », soit le triomphe du Mal. Charles Manson a cherché à être reconnu par le métier. Son premier contact : Dennis Wilson, batteur des Beach boys. Profitant de son absence pour un enregistrement, toute la petite tribu de Charles Manson s'installa à son domicile et en profita pour épuiser son compte en banque. Quand Dennis Wilson réalisa la situation, il ne s'en offusqua pas et sympathisa même avec Manson. Il appréciait la spontanéité de sa musique sans lui reconnaître pour autant de valeur artistique. Plein de bonne volonté, Wilson lui permet d'enregistrer des bandes, mais qu'il n'a pas conservées car elles contenaient selon lui des « vibrations qui n'étaient pas de ce monde ». Pourtant, le groupe des Beach Boys adapta des chansons de Manson pour les inclure dans l'un de leurs albums. Cette concorde cessa très rapidement puisque Wilson demanda à son agent de virer Manson et son clan de chez lui. Ce dernier le prit très mal et menaça gentiment Wilson : « Ne t'étonnes pas si tu ne revois pas ton fils. ». Cet échec ne découragea pas Manson, qui voulait comme producteur Terry Melcher. Après des sollicitations qui tournaient à l'harcèlement, celui-ci accepta de rencontrer Manson mais il n'alla jamais plus loin. En conséquence de quoi Manson parvint à s'entretenir avec Rudi Altorbelli, qui était propriétaire de la villa louée par Terry Melcher. Mais la conversation tourna court... Mon sort était lié à cette maison, située à Cielo Drive, dont nous deviendrons locataires au départ de Rudi Altorabelli, symbole de la réussite à laquelle Charles Manson aspirait, à l'image d'un Eden inaccessible dont il fut chassé avant même d'y rester.Rejeté de partout, Charles Manson s'enferma de plus en plus avec sa communauté dans la paranoïa.

Réunis dans un ranch, ils spéculèrent sur la peur engendrée par les mouvements de libération des noirs dont le courant des Black Panters était le plus violent. Le moment fatidique était arrivé tel que nous le révèle l'Apocalypse selon Saint Jean, croyait Manson : « Le peuple des proscrits afro-américains se soulève dans le but de mener une Révolution contre le Pouvoir légitime blanc. Croyez moi, je vous le dis, ils nous tuerons les uns après les autres. » annonça-t-il sous le ton sentencieux d'un oracle devant un parterre de naïfs. Il s'arrogea le rôle du prophète qui annonce le danger dans le but de protéger ses frères : « Ecoutez-moi, notre seul salut reste la survie en trouvant refuge dans un souterrain dans la Vallée de la Mort où nous aurons le devoir de concevoir une descendance de 140 000 personnes pour revenir à la surface de le Terre et reconquérir le Pouvoir. » Messianique, il se voulut porteur d'espérance : « Un ordre nouveau doit succéder au monde ancien dont seuls les plus forts seront les maîtres. Nous appartenons à cette nouvelle race, je vous le dis, mais ce passage sera marqué par le chaos, une série de violences sans précédent telle que l'Humanité n'a jamais connue. » Par des crimes, qui auraient pu être imputés aux noirs en raison de la trace laissée, sur les lieux de l'agression, de slogans attribués aux Black Panters, il espérait déclencher une guerre civile entre les noirs et les blancs. Il n'en fut rien heureusement mais tous les éléments furent réunis pour faire de ces esprits excités des moines soldats fanatiques prêts à se lancer dans cette croisade sanglante. Le compte à rebours de ma mort était dès lors enclenché.
Le signal eut lieu à la sortie du « White Album » des Beatles qui s'inscrit dans l'esprit du rock qui flirtait avec le satanisme. Manson les reconnut et les désigna comme les quatre Chevaliers de l'Apocalypse qui l'appelaient à procéder à ces meurtres rituels dans le but déclencher ce fameux conflit interracial. L'excitation était à son comble. L'assistance psalmodiait des incantations sataniques avec le disque des Beatles qui tournait en boucle.

Certains titres revenaient plus que d'autres comme « Helker Skelter » qui annonce le Grand Chambardement où la société s'effondrerait dans une orgie de violence, « Piggies » qui tourne en dérision la police, ou « Révolution 9 » qui se réfère au Chapitre 9 de l'Apocalypse de Saint Jean. « Happiness is a warm gun » exerce enfin une fascination hypnotique en raison de son rythme lent et terrifiant. On y parle de sexe, de flingue, de drogue. Tel un ch½ur de barges, La Famille reprit les paroles sous la forme d'un cantique menaçant : « Bang, Bang, Shoot, Shoot.»

Sous ces grandes orgues, la cérémonie pouvait commencer sans que rien ne vînt contrarier son implacable déroulement. La meute choisit d'abord de se faire la main avec Gary Hinman, politique de son état et grosse fortune à avoir. La question de l'argent n'est pas en effet un élément accessoire quand il s'agit d'entretenir une petite communauté pour laquelle on prévoit de vastes projets immobiliers. Or, à Gary Hinman, il lui restait beaucoup d'argent même s'il avait été un généreux donateur à la campagne Nixon ce qui lui permit d'ailleurs d'assister le 20 janvier 1969 à la cérémonie d'investiture du Président Nixon. Malgré sa réputation d'être un puritain, chacun sait dans le petit cercle d'Hollywood et de la politique qu'en privé ses convictions étaient beaucoup moins inébranlables qu'il voulait bien le dire.Charles Manson envoya au front un de ses meilleurs éléments, Lynette Fromme, qui avait fait preuve de ses talents corrupteurs en séduisant le propriétaire du Ranch que La Famille avait investi sans le consentement de ce dernier. Le rencontrant à l'une des réunions du parti républicain, Lynette se présenta comme journaliste. Elle lui prétendit qu'elle souhaitait faire un portait « impressionniste » de sa personne. « Ce n'est pas le politique, ni le stratège mais l'homme qui m'intéresse. J'ai besoin de connaître votre environnement privé. Peut-on envisager un entretien à votre domicile ? ». Gary Hinmann accepta avec enthousiasme d'autant plus que, malgré ses tentatives d'avoir l'investiture du parti pour le poste de gouverneur, les responsables ne lui reconnurent qu'un seul mérite, celui d'être le donateur privilégié de toutes les campagnes électorales. Cette femme, au sourire équivoque, était l'occasion d'une revanche pour renverser le cours de l'Histoire derrière lequel il avait toujours couru mais qui finira par le rattraper à son corps défendant.Le 27 juillet 1969, il était convenu d'un rendez-vous à sa villa à Beverley Hills en fin d'après midi. Lynette Fromme arriva, vers 18 heures, accompagnée d'un jeune homme blond, plutôt grand et flegmatique. Bobby Beausoleil conduisait la voiture. Elle le présenta comme ami et chauffeur le cas échant. Gary Hinmann semblait enchanté de cette présence imprévue. Très vite l'entretien terminé, la conversation dériva sur des révélations beaucoup plus intimes. Elle lui apprît que Bobby était son amant et qu'ils avaient une conception très libre de leur vie de couple. « Ah oui » répondit incrédule Gary Hinmann qui avança tremblant sa main tachetée sur les jambes offertes de Lynette Fromme. « Oui on partage tout. » parla pour la première fois Bobby de sa voix cassée en passant par derrière Gary Hinmann sa main sous la chemise de celui-ci. Gary ne sembla pas surpris par l'audace de ce jeune homme au regard morne et se retourna suffoquant de désir pour embrasser Bobby. Il n'y parvint pas. La main de Bobby se dégagea tandis que son avant bras remonta jusqu'au cou de Gary pour l'enserrer. Celui-ci essaya de se dégager mais Bobby accentua la pression exercée. Gary n'eut d'autre recours que d'adresser un regard paniqué et implorant à l'attention de Lynette Fromme. Celle-ci signifia à son compagnon de desserrer son emprise. Gary reprit son souffle et dit d'une voix étranglée : « Que voulez-vous ? ». Bobby, se rapprochant de son visage contracté, lui souffla avec un ton plein de douceur qui ne lui présageait rien de bon : « Ton fric ! ». Gary Hinmann indiqua un tiroir de la commode dans lequel se trouvait trois cent dollars : « C'est tout ce que j'ai ...». Malgré son calme apparent, Lynette n'était pas moins claire dans ses intentions: « Je crois que tu n'as pas compris. On veut TOUT ton fric. Tu vas nous faire un testament à notre avantage. » . Est-ce l'incongruité de la proposition qui lui fit retrouver sa vigueur : « Quoi ? Vous plaisantez ? Allez vous faire foutre ! » . Lynette et Bobby recommencèrent leurs menaces à l'encontre de Gary qui finit par s'évanouir lorsque Bobby l'a serré un peu trop fort. Lynette Fromme en profita alors pour appeler Charles Manson dans le but de connaître les instructions à suivre. D'après celui-ci, il fallait passer un cran au-dessus : « Il faut bien qu'il crache tout son fric. ». Obtempérant, Bobby sortit un couteau du sac de Lynette et trancha l'oreille droite de ce pauvre Gary. Ce dernier se redressa et mis automatiquement sa main vers sa blessure. Quant il vit sa main de droite couverte de sang, il se mit à hurler. Devant l'impassibilité de ses tortionnaires, très vite la colère prit le dessus sur la peur et lui donnait la force d'exprimer tout son mépris vis-à-vis des missi dominici de Charles Manson : « Bande de connards. Vous ne verrez pas la couleur du moindre de mes dollars. Allez en baiser d'autres. ». Après avoir eu la bénédiction de Charles Manson, Bobby se précipita et poignarda une première fois Gary. Tout en enfonçant la lame, Bobby susurra à l'oreille gauche Gary qui le regarda avec résignation : « Il n'y a aucune raison que tu vives. Tu es un enfoiré et la société n'a pas besoin de toi, donc le mieux que tu puisses faire, c'est de disparaître et de me remercier de te sortir de toute cette merde. ». Bobby acheva Gary en lui assénant deux autres coups de couteau, l'un à l'aorte et l'autre à l'aine. Cet homme pissait du sang de partout. Bobby se servit de ce sang répandu pour inscrire sur les murs « political piggy ». La générale ne s'étant pas trop mal passée, il était temps de passer à la première dont je fus l'interprète principale. La perspective d'une condamnation satanique devenait de plus en plus tangible depuis la sortie sur les écrans de « Rosemary's baby ». Roman avait reçu des lettres anonymes me menaçant personnellement. Déjà, certains avaient reproché ma participation dans « Eye of the devil » qui montrait des sacrifices humains commis au cours de cérémonies de sorcellerie. « Rosemary's baby » est en revanche la pièce fondamentale de l'acte d'accusation qui scella ma condamnation à mort. En effet, il est reproché à Roman d'avoir décrit dans « Rosemary's baby » avec trop de vraisemblance les rites pratiqués dans les sectes sataniques. Cependant Roman n'a jamais eu l'intention de faire un documentaire. S'il a souhaité être au plus proche de la réalité des usages pratiqués, Roman voulait mettre le résultat de ses recherches au service de la fiction. Cependant, pour les fidèles de toutes ces sectes, Roman a commis l'irréparable avec la révélation de leurs règles et fondements qui doivent rester secrets aux profanes. Au-delà du caractère iconoclaste de sa démarche, je crois surtout qu'il a été reproché à Roman d'avoir tourné en dérision cette hystérie « magico diabolique ». La fin qui m'était préparée correspondait à la volonté dérisoire de restaurer une crédibilité à ces mouvements sectaires en inspirant la crainte. Le résultat fut le contraire de celui attendu. L'opinion publique, exaspérée, a souhaité une législation plus sévère vis-à-vis de ces derniers.

J'ai été assassinée entre la nuit du 8 et 9 août 1969. Curieusement, je ne conserve que des souvenirs vagues et épars de la journée qui a précédé le meurtre. Je crois avoir eu au téléphone Roman qui m'apprit que son scénario n'avançait pas beaucoup car il était préoccupé de me laisser seule ici. J'ai dû probablement chercher à le rassurer comme d'habitude. Prémonition ? Je l'ignore mais ses appréhensions ont été confirmées par le spectacle horrible laissé par les furies de Charles Manson : Susan Atkins, Mary Briner et de nouveau la talentueuse Lynette Fromme qui connaissaient ce soir la consécration. Il devait être entre vingt-deux heures trente et vingt trois heures. Je ne portais plus de montre depuis mes débuts à Cinecittà. J'étais sur la terrasse de ma villa laissant à l'intérieur mes invités : mon agent Adam Foiger et son petit ami du moment David Fritoksky, un jeune espoir prêt à tout comme beaucoup d'autres, et enfin mon coiffeur Jay Sebring. Ils étaient particulièrement excités quand je les ai laissés sous l'emprise du MDA, drogue en vogue à Hollywood qui provoque des effets de dissociation. En raison de ma grossesse, j'avais arrêté ce genre d'excès. Je me suis juste accordé quelques verres de Beringer dont la production ne se trouve pas très loin à Santa Helena. Accoudée à la balustrade, j'embrassais du regard la vue d'en face. Le quartier de Beverley Hill se dressait symétriquement à celui de Bel Air où nous logions depuis six mois environ. Le quartier devenait victime de son succès, arrivant à saturation, si bien que certains lui reprochaient sa population parvenue. Cependant, ce soir j'étais touchée par toutes ces lumières qui enveloppaient toutes ces maisons d'un halo mystérieux. J'éprouvais un enchantement tel qu'un enfant peut le ressentir à la vue des lumières de Noël. J'étais convaincue de n'avoir jamais été aussi heureuse. Même en l'absence de Roman, j'avais un sentiment de plénitude lié à la réalisation de toutes mes aspirations. Je suis reconnaissante au destin de m'avoir accordé ce répit, ce moment de lucidité avant la curée.
Lorsque je me suis retournée pour revenir dans le salon, le parfum tubéreux des gardénias blancs a sans doute attiré mon attention sur le jardin. Trois figures immobiles se tenaient près des bancs de gardénias. Mon esprit bercé par cette douce euphorie et la rapidité du coup d'½il jeté ne m'ont pas permis d'abord de retenir leurs silhouettes. Cependant l'association de l'odeur entêtante de ces fleurs et de la vision de ces apparitions blanches a ramené de nouveau mon regard, comme un travelling arrière, sur les pare terres de gardénias où se tenaient dans une rectitude presque extraordinaire les envoyées de Charles Manson. Revêtues de longues tuniques immaculées aux longues manches bouffantes qui dissimulaient leurs mains croisées, elles me fixaient mais leur regard allait au-delà du simple champ visuel pour retenir un horizon incertain. Leur apparition mystérieuse dans un souffle silencieux comme un couteau sorti du fourreau, leur présence phosphorescente sous l'éclat de la pleine lune ne m'a pas effrayée. Comme échappées d'un conte, elles me rappelaient les personnages à la fois hiératiques et poétiques du film des « Visiteurs du soir » qui fut diffusé dans le cadre d'une rétrospective consacrée à Marcel Carné à la Cinémathèque de Los Angeles. Après une contemplation de cette scène surréaliste, je les saluai dans un esprit d'accueil et d'ouverture. Elles ne réagirent pas, toutes absorbées à leur méditation. A une deuxième reprise, je les interpellai : « Je peux vous aider. Vous cherchez quelque chose ? ». Lynette se détacha du groupe et répondit de cette voix douce et enjôleuse : « Vous rencontrer. » Je les invita et leur proposa de me suivre. Ce soir- là, j'avais le sentiment d'avoir acquis un tel épanouissement que j'avais envie de faire partager avec le monde entier. Erreur funeste : le bonheur est à l'image de la propriété privée dont on doit priver l'accès à des étrangers. Elles me rejoignaient en se suivant selon une procession rigoureuse. Quand on s'est retrouvé au milieu de la salle de séjour, je voulus faire les présentations : « Mes amis, je voudrais vous faire connaître ces jeunes apparitions de mon jardin. Je les ai cueillies prés de mes gardénias. Au fait, j'ignore comment vous vous appelez. ». Les filles de Manson demeuraient silencieuses, alignées dans la largeur du salon, en face du canapé dans lequel se trouvait dans les bras de l'un et de l'autre ce petit couple d'amoureux que furent Adam Folger et David Fritkowski. « Mais, ma chérie, comment veux-tu que ces belles plantes te répondent. Ca prend le soleil mais ça ne parle pas. » me dit Adam avec son débit rapide et avec son ton mondain inimitable. « Mais ça suce peut-être ? » demanda sous un faux air candide Fritkowski à son amant. Les jeunes filles sont restées indifférentes devant l'humour déplacé de mes invités. Je m'excusai en leur nom en cherchant des circonstances atténuantes : « Ne faites pas attention. Ils ne savent pas ce qu'ils disent. Asseyez-vous. Faites connaissance pendant que je vais chercher à boire. ». Je ne les ai pas vu tirer. Dès que j'ai eu le dos tourné, deux d'entres elles, Susan Atkins et Mary Briner, sortirent, sous leur chasuble, un pistolet 357 magnum, d'un geste aussi souple et rapide que feutré. Leurs premières victimes n'eurent d'ailleurs pas le temps de saisir que la fête prenait alors un sale tour. J'ai crié. Les deux tirs brefs et secs ont interrompu brutalement le calme langoureux de cette nuit du mois d'août. Je me suis retournée. J'ai vu. J'ai vu ce qui m'attendait : la brutalité du crime, le regard révulsé des morts et l'acharnement par ces malades sur les cadavres.

J'avançais pendant que le cercle des tueuses s'écartait pour que je pusse profiter de cette scène. Cette irruption si soudaine de l'horreur me fit douter de la réalité de ce que j'avais vécue. J'étais convaincue de m'être trompée. Ces tirs étaient à blanc. On m'avait fait une plaisanterie. Ces deux imbéciles vont se relever et éclater de rire en me montrant du doigt mais d'aucun d'entre eux je n'ai entendu le rire de nouveau. Sous le feu des armes, les deux amants avaient été projetés aux bouts opposés du canapé. Adam était à demi retourné la tête reposant sur l'accoudoir. Il était inerte et semblait indemne. Pour m'en assurer je me rapprochais à pas lents, du côté gauche du canapé, de peur de ce que j'allais découvrir. J'avais raison d'exprimer des craintes. Je pense qu'Adam est mort immédiatement. Une tache de sang, partant du haut de l'accoudoir jusqu'en bas du canapé, grossissait subrepticement et se répandait telle une anémone écarlate. Ils n'ont pas eu la chance d'être morts en même temps. David Fritkowski était blessé à l'aine. Il était replié sur lui, contractant sa blessure. Il gémissait et appelait sa mère en vain comme lorsque, enfant, en plein cauchemar, il réclamait sa mère qui ne le rejoignait jamais, écrasée par l'alcool et le remords d'une vie qu'elle n'avait pas choisie. Malgré ses prières, sa mère encore une fois n'est pas venue mais en revanche la mort se pencha à son chevet en la personne de Mary Briner. Je crois que, dans un état presque d'inconscience, il l'a appelé « maman ». En s'inclinant comme si elle eut cherché à le prendre dans ses bras, elle le souleva par la nuque. Munie d'un long couteau de cuisine à sa main droite, elle lui trancha alors la gorge d'un geste appliqué. Le sang n'arriva pas immédiatement et sembla se cristalliser sur la frontière tracée le long du cou mais, quelques secondes après, un déversement ininterrompu de son sang s'échappait de lui, le vidant littéralement. Je revois son visage si mince contracté par la douleur et par la peur de mourir. L'effarement dans ces yeux puis la perte de cette étincelle qu'on appelle la vie. Dix-neuf ans. Mourir à dix-neuf ans sans avoir rien connu, ni retenu de beau, de vrai dans l'existence ; tel était le destin de ce jeune homme qui avait rêvé de venir à Los Angeles pour avoir une vie meilleure.
Je ne vis pas vraiment ce qui lui advint avec netteté car Mary Briner fut rejointe par sa complice Susan Atkins qui se chargea du sort d'Adam en le poignardant à plusieurs reprises. A cette attention, elle le retourna et je remarquai son crâne explosé vers la tempe droite. On aurait pu y passer un doigt. Je n'en pouvais plus. C'était trop. J'avais envie de vomir avec cette odeur fétide de sang qui remontait et qui ne vous quittait plus. Je reculais donc en essayant de me retenir à n'importe quoi sans pouvoir perdre de vue cette mise à mort en règle. Cependant, je n'ai pu continuer à soutenir la vision d'une telle horreur quand Mary Briner se retourna vers moi éclaboussée de sang jusqu'au visage. Je poussai un cri de terreur et reculai paniquée. Heurtant une chaise, je manquai de peu de tomber. En retrouvant un équilibre, je croisai le regard de Lynette Fromme et cherchai une explication auprès d'elle car elle m'apparaissait moins folle que les deux autres : « Mais que faites-vous ? Qui êtes-vous ? ». Lynette me dit d'un ton si calme qu'il devenait presque inquiétant : « Ne vous faites pas de souci. Ce sera bientôt votre tour. » Cette menace n'était pas que dans les mots et avait une réalité tangible avec le revolver qu'elle pointait contre moi. Je regardais une issue pour m'enfuir mais j'avais perdu tous mes moyens à cause de la terreur engendrée par ces prédatrices. J'ai essayé de les amadouer en leur proposant de l'argent. Rien n'y fit. Lynette continuait à avancer sur moi. Désespérée, voulant sauver ma peau, je hurlai : « Putain mais que voulez-vous ? » Lynette assena une réponse définitive et lapidaire : « Ta mort. » L'exécution eut lieu aussitôt après le prononcé de la sanction capitale. Lynette me tira à bout portant avec l'un des deux 357 magnums. J'ai cru que j'étais morte. Ce moment fatidique est un condensé d'émotions contradictoires : la peur de mourir, la peine de quitter les siens, la colère devant l'injustice, le désir que ça passe le plus rapidement possible. J'ouvrais les yeux. J'étais encore vivante. Une douleur irradiait toute l'épaule qui fut touchée par la première balle. C'est un signe. Un sursis ? Je ne sais pas mais en tout cas une chance en plus, la dernière à saisir. Arrivée à l'autre bout de la pièce, je ne pouvais plus reculer. Lynette Fromme se tenait en face de moi impassible. J'étais debout, dos contre le grand miroir et je me mis à genoux pour émouvoir mon bourreau : « Je vous en prie. J'attends un enfant. Dans quelques semaines, j'aurais accouché. Laissez-moi vivre jusque là. Après vous pourrez faire ce que vous voulez de moi. Je me laisserai faire. » Lynette répondit de façon atonale et détachée : « Ce n'est pas très sérieux ce vous dites là ! » A cet instant, je tournai par réflexe la tête sur ma droite et je remarquai Jay Sebring qui restait fasciné devant son image démultipliée sous l'effet de la drogue. Sans quitter des yeux le miroir, il s'aperçut de ma présence : « Tu en fais une drôle de tête, dis-moi ? Tu as vu un mort ou quoi ? » Etait-il possible qu'il eût rien entendu, ni remarqué quoique ce soit ? En tout cas, il ne connut jamais la raison de son décès, ni eut conscience du moment de sa disparition. Elle fut brutale. Mary Briner en effet lui asséna un coup violent de tisonnier qui lui fit perdre définitivement connaissance. Cela n'a pas suffi à cette dernière qui s'acharna à plusieurs reprises à le frapper au moyen de ce tisonnier jusqu'à faire perdre au visage de Jay Sebring toute expression humaine. Ce n'était plus qu'un agglomérat de chaires humaines ensanglantées qui retirait à ce cadavre toute trace d'humanité.

J'ai cru devenir folle. Je fis une crise de nerfs alternant les hurlements et les larmes. A ce moment, Lynette s'accroupit et caressa mon visage pour en assécher les larmes et me susurra « Pauvre. Pauvre petite fille. Tu as peur. C'est normal. Mais tu ne dois pas avoir peur. Ferme. Ferme les yeux. » Je m'exécutai mais quelques secondes après je les ouvrai de nouveau sous la douleur qui me transperça le ventre. Je vois Lynette, avec son éternel et vague sourire, me regardant pendant qu'elle enfonçait son poignard dans mon sternum dans un mouvement circulaire et concentrique. J'ai d'abord ressenti cette déchirure comme une douleur aigue qui se diffusait, tel un courant électrique, dans toutes les parties du corps. Le mal fut tel qu'à son paroxysme il devint l'objet d'un plaisir insaisissable et pervers. La souffrance reprit une vigueur toute nouvelle quand elle retira sa lame. J'ai cru qu'elle emportait mon souffle avec elle. Ce n'est qu'au troisième coup asséné vers les reins que je me sentis décliner, à m'apercevoir d'une désagrégation de la conscience. La douleur si prégnante se dissipa petit à petit. La mort s'en chargea de la faire disparaître comme la caresse d'une mère. Reconnaissante, je lui rendis, comme dû, les quelques forces de vie qui me restèrent encore vacillantes. Un dernier souffle et je connus une aspiration vers une essence plus spirituelle, plus volatile. Je regardais avec détachement, en surplombant la pièce, ce qu'il était devenu de mon corps comme s'il n'eut été plus le mien. Cependant, les traitements barbares infligés à mon corps me rappelèrent la dignité à laquelle j'avais droit. Les servantes de Charles Manson ne m'ont en effet rien épargné : un c½ur poignardé, un sein sanctionné, un ventre lacéré.
Mon assassinat n'a pas malheureusement été le dernier. Ma mort a concouru à l'élévation de l'obscure Charles Manson au rang de mythe. Mais nous n'en sommes pas encore là. Charles Manson poursuit son opération d'intoxication de l'opinion publique en faisant croire que tous ces crimes, plus atroces les uns que les autres, étaient imputables aux noirs en général, et aux Black Panters en particulier.
Le dernier crime commis par les séides de Charles Manson fut perpétré durant la nuit du 9 au 10 août 1969. Le dimanche 10 août, les enfants de Labianca découvrirent le matin leurs parents sauvagement assassinés.

Le père , avec une taie d'oreiller ensanglantée recouvrant son visage et avec ses deux mains liés dans le dos par une lanière de cuir , a reçu 12 coups de couteau et 14 incisions sur son estomac par une fourchette. Sur son ventre, il était inscrit « war 3 ». La mère de famille reposait dans une immense flaque de sang avec une taie d'oreiller et un fil électrique autour du cou.

Elle avait fait l'objet d'un acharnement particulier puisque le médecin légiste ne releva pas moins de 41 blessures par arme blanche. Des slogans écrits sur les murs à partir du sang des victimes constituaient des faux et usage de faux destinés à tromper les destinataires de ces messages tels que « death to pigs » (mort aux flics) ou « rise » (levez-vous) qui habituellement furent ceux employés par les Black Panters. Ce couple ne fut pas choisi par hasard car l'épouse s'appelait Rosemary à l'instar de l'héroïne du film de Roman. Sans doute la dimension symbolique n'est pas innocente dans ce crime.
 Ce couple fut les dernières victimes attribuées à Charles Manson et à La Famille. En effet, Bobby Beausoleil fut arrêté le 6 août sur le fondement de ses empreintes laissées sur les lieux de leur premier crime chez Gary Inman. En détention, très rapidement en manque de sa dose de LSD, Bobby se mit à faire des révélations, de plus en plus prolifiques par les détails qu'elles inclurent mais aussi de plus en plus absconses par les invraisemblances qu'elles comprirent. Cependant, au fur à mesure des crimes commis et par un recoupement des informations recueillies auprès de Bobby, la police fit le lien entre tous les assassinats et La Famille en soulignant l'influence déterminante de Charles Manson sans laquelle tous ces meurtres n'auraient jamais eu lieu. Sa croisade s'interrompit lorsque la police a investi le ranch, siège de la Famille, et a arrêté les principaux membres de la communauté dont Charles Manson en tête. Sa mise hors d'état d'agir n'a pas pour autant réduit sa capacité de nuisance.
Son arrestation ainsi que son jugement en 1971 ont fortement marqué les esprits. Ce sont les médias qui vont faire sa renommée. Au cours du procès, il s'empara en effet de la salle du Tribunal comme celle d'un théâtre où il a pu déployer tous ses talents de manipulation, d'hypnose et d'argumentation. La presse a accentué sa dimension charismatique en grossissant les traits de cet homme qui n'était au départ qu'un marginal.

Dans notre société d'épuisement du désir, si le crime est devenu le divertissement royal, Charles Manson s'est trouvé anobli par ces actes qui excédèrent en cruauté et en perversion tout ce qu'on peut imaginer. Par notre incapacité à nous projeter dans une épopée collective, nous nous complaisons de ces faits divers qui rassurent en chacun de nous la relativité de nos aptitudes à faire le mal. Tout est question de proportion. L'information en général et la presse en particulier a créé une légende autour de ce personnage qui dès lors a cessé d'exister pour devenir l'icône du mal. Dans les mois qui suivirent les événements, une psychose collective s'empara Hollywood dont il est devenu un familier en qualité de fournisseur de drogues. Beaucoup se crurent la prochaine victime de Charles Manson par ses tueurs interposés. On lui prêtait le don de télépathie qui aurait pu amener les membres dispersés de sa communauté à tuer de nouveau. Mia Farrow fut sans doute la plus terrorisée à cette époque. Plusieurs raisons l'expliquèrent. D'abord, elle fut l'interprète principale de « Rosemary's baby ». De surcroît, la dernière victime du clan de Charles Manson s'appela Rosemary. Enfin, la chanson « Dear Prudence », tirée du White Album des Beatles, qui fut le disque culte de Charles Manson, était dédiée à sa s½ur, Prudence Farrow qui accompagna le groupe lors d'un voyage aux Indes. Sa terreur l'empêchait de poursuivre sa carrière sereinement si bien qu', au moment du procès de Charles Manson et de ses complices en 1971, elle préféra s'exiler pour jouer dans le film de Claude Chabrol « Docteur Popaul ». Les excellentes conditions du tournage ont permis à Mia Farrow de retrouver goût à la vie comme l'attesta ce célèbre réalisateur français : « Elle était un peu zinzin, prête à tout et très agréable. C'est tout juste si elle ne me faisait pas la cour.» Chez Claude Chabrol, cela deviendra d'ailleurs une habitude de recueillir les comédiennes américaines ébranlées par la violence qu'elles ont pu susciter. Ainsi Jodie Foster a joué dans le « Sang des autres » quelques mois après la tentative d'assassinat à l'encontre du président Reagan commis par un déséquilibré qui avait dédié son acte manqué à cette dernière.

Si la psychose s'est dissipée au fur et à mesure des années et à la suite de la condamnation à vie de Charles Manson, en revanche une fascination morbide s'est maintenue et accentuée autour de lui. De nouveau, ce fut un admirateur fanatique de Charles Manson qui tua au pied de son immeuble John Lennon en 1980. David Chapman appartenait à une petite communauté, « Born again Christians », qui partageait avec Charles Manson la conviction profonde de l'imminence de l'Apocalypse. Une correspondance importante fut échangée entre eux deux. Quelle en fut la nature ? Sans doute un exemple de divagations d'illuminés. Cependant on peut trouver les raisons de cet acte. Ces raisons sont liées à ses rapports avec le satanisme. Rappelons que John Lennon fut un des principaux auteurs du White Album. Il avait acquis également l'appartement ,ayant appartenu à Anton la Vey, dans le célèbre Dakota building, lieu de l'action de « Rosemary's baby ». Toutes ces raisons furent suffisantes pour entretenir le mythe du Diable aux Etats-Unis. Ce meurtre est aujourd'hui le dernier qui est associé au nom de Charles Manson. Il faut espérer que ce cercle infernal soit définitivement clos. Il le sera définitivement à la mort de ce connard. Il vient d'avoir soixante-dix ans. Je suis morte, il y a trente cinq ans. J'aurais dû être heureuse. Ne l'oubliez pas quand vous aurez fini de lire ces lignes.
Par Jack Olivier Laffay
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Le tueur du Zodiac

Entre 1966 et 1978, alors que l'Amérique était secouée par les spasmes du « Flower Power », un tueur énigmatique qui s'était donné lui-même le surnom de « tueur du zodiaque » frappa la Californie à plusieurs reprises, marquant les esprits par son « modus operandi » (1) très spécifique et sa manière peu commune d'envoyer des messages sous forme de cryptogrammes à la presse locale pour l'avertir des meurtres qu'il s'apprêtait à commettre. Le visage dissimulé par une cagoule évoquant celles portées par les bourreaux de l'inquisition espagnole, arborant une croix cerclée sur la poitrine, le tueur s'attaquait en priorité aux couples d'amoureux, la plupart du temps très jeunes, égarés le soir dans des endroits discrets afin de profiter ensemble de moments d'intimité. Comme s'il voulait les punir de jouir pleinement de la vie. A travers la série de lettres qu'il envoya à la presse, le tueur s'attribua non moins de trente sept morts.
 Cependant, seules quatre agressions ont été établies comme portant indiscutablement la signature du « zodiaque ». Parmi les sept victimes de ces agressions, deux personnes survécurent. Les faits attribués à ce mystérieux tueur constituent l'une des affaires criminelles non élucidées les plus célèbres de l'histoire des Etats Unis, donnant notamment à David Fincher, réalisateur de « Fight club », « Seven » ou encore « Alien III », le thème de son nouveau film, sobrement intitulé « Zodiac », dont la date de sortie en France est prévue pour mai 2007. Aujourd'hui, cette affaire a été classée en 2004, même si elle reste officiellement ouverte dans le comté de Napa et à Vallejo, dans la région de San Francisco. Seul le décryptage de l'ensemble des cryptogrammes envoyés à la presse par le tueur pourrait (peut être) nous informer sur l'identité du fameux « tueur du zodiaque ».
Premier acte Tout commence à Riverside City, près de Los Angeles, la nuit du 30 octobre 1966 par le meurtre d'une jeune étudiante âgée de 18 ans, Cheri Jo Bates, qui sera retrouvée sauvagement assassinée près du parking de la bibliothèque de l'université de Riverside City. Frappée mortellement à la poitrine, dans le dos et à la gorge à l'aide d'un couteau, le corps, retrouvé non loin de la voiture de la victime, ne portait pas de marques de violences sexuelles. De même, l'argent ne semblait pas avoir été le motif de l'agression, la victime n'ayant pas été dépouillée de son porte-monnaie. Près du corps, la police retrouva une montre d'homme, arrêtée à 12h24 et portant des traces de peinture, ainsi que des empreintes de pas dans la terre évoquant les semelles d'une chaussure militaire. Selon les témoignages des voisins, le meurtre avait dû intervenir vers 10h30, heure à laquelle ils avaient entendu un cri. La bibliothèque fermant ses portes à 9h, cela laisse à penser que le meurtrier était resté environ une heure et demi en compagnie de la victime. On peut donc supposer qu'il la connaissait bien. Les enquêteurs déduisirent de ce faisceau d'indices qu'il s'agissait là ni plus ni moins d'un crime passionnel.

Le 29 novembre 1966, le police de Riverside reçut une lettre dactylographiée à l'aide d'une machine à écrire, portant en guise de titre : « The confession » et évoquant les détails du meurtre de Cheri Jo Bates. Dans cette lettre, le tueur avertissait la police que ce meurtre était le premier d'une longue série. Six mois après la mort de Cheri Jo Bates, la police de Riverside, le quotidien de la ville ainsi que la père de la victime reçurent chacun la copie d'une même lettre, écrite à la main cette fois et dont le message était : « BATES HAD TO DIE THERE WILL BE MORE ». Puis, au milieu du mois d'avril 1967, un concierge de la bibliothèque de l'Université de Riverside City, près de laquelle avait eu lieu le meurtre, découvrit un poème écrit sous une table de classe, faisant allusion au meurtre et signé par les initiales R.H., faisant probablement allusion au nom du président de l'université à l'époque, R.H. Bradshaw. Pour les enquêteurs, il ne faisait pas de doute que ce poème avait été écrit par l'auteur du meurtre de la jeune étudiante. Aujourd'hui encore, il subsiste de fortes incertitudes au sein de la police de San Francisco sur les liens pouvant exister entre ce meurtre et ceux qui suivirent, attribués au fameux « tueur du zodiaque ». This is the zodiac speaking Le 20 décembre 1968 à Vallejo, à 20 kilomètres au nord-est de San Francisco, David Arthur Faraday, 17 ans, et Betty Lou Jensen, 16 ans, qui avaient leur premier rendez-vous, avaient prétexté auprès de leurs parents se rendre à un concert de Noël pour se retrouver seuls dans cette zone assez peu habitée. Ayant le sentiment d'être suivi de près par une Chevrolet, ils roulèrent vers Benicia avant de se garer sur un parking après avoir pris le soin de vérifier que la voiture en question avait cessé de les suivre pour continuer vers l'est. Cela faisait à peine une heure qu'ils étaient garés au même endroit, profitant de ces moments d'intimité, lorsqu'à 11h10, un inconnu surgit d'une voiture derrière eux. L'individu, armé d'un 22 long rifle semi-automatique, tira en direction des deux adolescents, touchant mortellement à la tête le jeune David. De son côté, Betty, qui avait réussi à quitter le véhicule, fut touché cinq fois dans le dos alors qu'elle s'était mise à courir, mourant à son tour sur le coup. Six mois plus tard, le samedi 5 juillet 1969, c'est au tour de Darlene Elizabeth Ferrin, 22 ans, et de Michael Renault Mageau, 19 ans, de connaître le même sort sur un parking de Vallejo. Darlene, qui était marié à un autre homme, et Michael roulaient depuis près d'une demi-heure quand ils décidèrent de se garer sur un parking pour discuter tranquillement. Peu avant minuit, une voiture marron s'arrête près de la portière gauche de la voiture où se trouvaient les deux jeunes gens. En surgit un homme, braquant un spot en direction du couple afin de les aveugler. Plusieurs coups furent tirés à l'aide d'un pistolet 9 mm semi-automatique. Darlene mourut dans l'ambulance qui l'amenait au Kaiser Foundation Hospital tandis que Michael Mageau survécut, pouvant ainsi témoigner. Il était le premier survivant à avoir vu le « tueur du zodiaque » qu'il décrit comme un homme de petite taille, assez fort, portant une cagoule de bourreau mais carrée au dessus à la manière d'un sac. Ce dernier portait sur la poitrine un symbole évoquant à la fois une cible et la croix celtique qu'arborait à la même époque en France sur leurs blousons les militants du mouvement Occident (2) qui affrontaient leurs adversaires trotskistes ou maoïstes au quartier latin. A peine quelques minutes après la mort de Darlene Ferrin, la police de Vallejo reçut le coup de fil anonyme, passé d'une cabine téléphonique, d'un homme revendiquant ce meurtre ainsi que celui de David Faraday et Betty Jensen. Quelques semaines plus tard, le 31 juillet 1969, trois journaux de la région, le San Francisco Examiner, le San Francisco Chronicle et le Vallejo Times Herald reçurent trois lettres contenant chacune le tiers d'un cryptogramme avec un total de 408 caractères. Dans la lettre envoyée au Vallejo Times Herald, qui fut décryptée, le tueur exigeait que le cryptogramme soit publié en première page de chaque quotidien le 1er août sans quoi les meurtres recommenceraient de façon redoutable. Dans la lettre envoyée au San Francisco Chronicle, le tueur prétendait que la dernière lettre contenait son identité. Le cryptogramme fut décrypté par un professeur d'université et sa femme en moins d'une semaine mais le message en question ne mentionnait pas l'identité du tueur.

Le message tel qu'il fut décrypté était le suivant : I LIKE KILLING PEOPLE BECAUSE IT IS SO MUCH FUN THAN KILLING WILD GAME IN THE FORREST BECAUSE MAN IS THE MOST DANGEROUS ANIMAL OF ALL TO KILL SOMETHING GIVES ME THE MOST THRILLING EXPERENCE IT IS EVEN BETTER THAN GETTING YOUR ROCKS OFF WITH A GIRL THE BEST PART IS THAE WHEN I DIE I WILL BE REBORN IN PARADICE AND ALL THE I HAVE KILLED WILL BECOME MY SLAVES I WILL NOT GIVE YOUMY NAME BECAUSE YOU WILL TRY TO SLOI DOWN OR STOP MY COLLECTING OF SLAVES FOR MY AFTERLIFE EBEORIETEMETHHPITI (3) Le 4 août 1969, le San Francisco Examiner reçut une nouvelle lettre du tueur en réponse à des propos du chef de la police de Vallejo Jack E. Stiltz qui avait déclaré que les preuves n'étaient pas suffisantes pour conclure à la culpabilité de l'auteur des lettres. C'est pour la première fois dans cette lettre qu'apparaît la mention du surnom du tueur. En effet, le message envoyé à la presse commençait ainsi : « This is the zodiac speaking... ». Par la suite, les analyses scientifiques des empreintes digitales retrouvées sur les lettres ne donnèrent aucun résultat.
Meurtres, Acte II Le 27 septembre 1969, dans le comté de Napa, Cecilia Shepard, 22 ans, et Bryan Hatnell, 20 ans, étaient en train de pique-niquer au bord du lac Berryessa, à 60 kilomètres de San Francisco, quand ils furent approchés par le « tueur du zodiaque ». L'homme, qui prétendait être un condamné évadé d'une prison du Colorado, les menaça dans un premier temps de son pistolet 9 mm semi automatique en les sommant de lui donner leur argent et les clés de la voiture. Il leur expliqua qu'il devait rejoindre le Mexique afin d'échapper à la justice. Cependant, au moment où les deux jeunes gens se plièrent à ses désirs, l'homme sembla finalement changer d'avis et décida de les attacher avant de les poignarder chacun à leur tour. L'homme porta six coups de couteau contre Bryan Hartnell, qui malgré tout survécut à ses blessures. En revanche, Cecilia Shepard, qui reçut dix coups de poignard, mourut deux jours plus tard. Avant de disparaître, le tueur inscrit au marqueur noir sur la portière de la voiture de ses victimes la croix cerclée ainsi que l'inscription suivante, faisant allusion aux dates de ses crimes : Vallejo 12-20-68 7-4-69 Sept 27-69-6:30 by knife
 Peu après, le « tueur du zodiaque » passa un coup de fil d'un cabine téléphonique à la police du comté de Napa pour les avertir de la scène qui venait de se dérouler, terminant sa conversation téléphonique par la phrase suivante : « I am the one that did it ». Dans la nuit du samedi 11 octobre 1969, un chauffeur de taxi, Paul Stine, 29 ans, prend un homme à l'intersection des rues Mason et Geary à San Francisco, lequel demande à être conduit à Presidio Eights ,au nord de la péninsule de San Francisco. A 9h55, Paul Stine vient de garer à l'intersection des rues Washington et Cherry quand le passager du taxi lui tire dessus à bout portant à l'aide d'un pistolet 9 mm. Touché à la tête, le chauffeur décède sur le coup. Le tueur prend alors le porte-feuille de sa ictime, les clés de la voiture et un morceau de la chemise de ce dernier, qu'il enverra par la poste au San Francisco Chronicle à titre de preuve. Surpris par trois témoins alors qu'il était en train de découper la chemise de Paul Stine, il parviendra notamment à s'enfuir en direction du nord sans être repéré par la police, bénéficiant du mauvais témoignage donné par les trois personnes qui avaient affirmé que le tueur était un homme noir! Deux jours après, le San Francisco Chronicle reçut une lettre du « tueur du zodiaque » revendiquant ce meurtre et accompagnée d'un morceau de la chemise ensanglantée du chauffeur de taxi. Dans cette lettre, le tueur menaçait aussi de déchaîner sa folie meurtrière sur des écoliers.
Un tueur épistolaire Suite à cette série de meurtres, le tueur du zodiaque continua à défier la police par l'intermédiaire des lettres et cartes de voeux qu'il envoya régulièrement à la presse jusqu'en 1974. D'autres meurtres lui ont été attribués par la suite sans que l'on ait suffisamment de preuves pour conclure à sa culpabilité. Près de 2500 suspects furent entendus par la police sans que l'enquête ne produise de résultats concrets.
 Le 8 novembre 1969, le tueur envoya au San Francisco Chronicle une nouvelle lettre, contenant un cryptogramme composé de 340 caractères, lequel n'a toujours pas été décrypté à ce jour. (ci-dessus) Le lendemain, il envoya une lettre de sept pages dans laquelle il prétendait avoir discuté avec deux policiers pendant trois minutes après le meurtre de Paul Stine. Des extraits de cette lettre furent publiés dans le San Francisco Chronicle. De même, le 20 décembre 1969, le « zodiaque » envoya une lettre contenant un autre morceau de la chemise de Paul Stine à un avocat renommé, Melvin Belli, à qui il demandait son aide. Le 20 avril 1970, le « zodiaque » envoya une nouvelle lettre dans laquelle se trouvait un cryptogramme de 13 caractères qui, selon lui, contenait son identité. La lettre incluait aussi le diagramme d'une bombe qu'il menaçait d'utiliser pour faire sauter un bus de ramassage scolaire et se terminait par un score : « Zodiac (symbolisé par la croix cerclée) = 10, SFPD (San Francisco Police Departement) = 0 » Le 27 octobre 1970, le reporter Paul Avery du San Francisco Chronicle reçut une carte de voeux pour Halloween signée de la lettre Z et de la croix cerclée. Sur la carte était écrit à la main l'inscription suivante : « Peek a boo, you are doomed ». Cette affaire fut prise très au sérieux et fit la une du journal. Quelques jours plus tard, le même Paul Avery reçut une lettre anonyme évoquant les similitudes entre les meurtres du « tueur du zodiaque » et l'affaire non élucidée du meurtre de Cheri Jo Bates à Riverside City en 1966. De même, dans un article publié le 13 novembre 1972 dans le Vallejo Times Herald, le détective Bill Baker proposait la théorie selon laquelle le meurtre d'un couple, Robert Domingos et sa fiancée Linda Edwards,assassinés à coups de 22 longrifle sur une plage dans le comté de Santa Barbara était en fait l'oeuvre du tueur du zodiaque », aucun fait ne venant prouver ces allégations.
Acte final Après un silence de trois ans, le « zodiaque » envoya une lettre au San Francisco Chronicle le 29 janvier 1974 dans laquelle il expliquait que le film « L'Exorciste » était la « meilleure comédie satirique » qui lui avait été donné de voir. La lettre incluait une citation extraite du « Mikado », un opéra comique anglais de la fin du XIXème siècle écrit par Arthur Sullivan et W.S. Gilbert, et se terminait par un nouveau score, plus important celui-là : « Me = 37 ; SFPD = 0 ». D'autres lettres suivirent jusqu'en 1978, mais des doutes subsistent quant à l'identité de leur auteur. En effet, elles ne comportaient pas toutes la signature officielle du « zodiaque ». Depuis cette date, le « zodiaque » a complètement disparu. Plusieurs questions demeurent sans réponse. Est-il mort ou a t'il cessé tout simplement de tuer et de provoquer la police alifornienne ? Les lettres envoyées à la presse proviennent elles d'un seul et même auteur ? Nous ne le saurons peut être jamais l'affaire ayant été classée sans suite en 2004 suite à l'échec des analyses ADN qui ont disculpé tous les suspects présumés. Le cas du « tueur du zodiaque » ne cessera pas de sitôt d'inspirer cinéastes et écrivains. Outre sa manière d'utiliser l'humour pour défier et ridiculiser la police, l'originalité de ce tueur est notamment de s'être inspiré de personnages tirés de films, de livres ou encore d'opéras. Par exemple, l'une des influences cinématographiques principales du « tueur du zodiaque » est un film daté de 1939 : « Charlie Chan at Treasure Island ». Dans ce film, le héros Charlie Chan enquête sur les activités d'un médium basé à San Francisco, surnommé Dr Zodiac, qui envoie des messages à la police et à la presse et porte autour du coup un collier portant les symboles du zodiaque. Le tueur s'est aussi vraisemblablement inspiré d'une nouvelle, «The most dangerous game », écrite en 1924 par Richard Connell, dans laquelle le héros, Rainsford, échoue sur une île dont le maître des lieux est le diabolique Zaroff, un homme passionné de chasse portant toujours à la taille un couteau et un pistolet et qui, lassé de chasser des animaux, décide de chasser des humains. On peut trouver des similitudes entre la philosophie de Zaroff qui éprouve plus de plaisir à chasser les hommes que les animaux et les premières lettres envoyées par le « zodiaque » dans lesquelles il expliquait notamment : « I like killing people because it is so much fun. It is more fun than killing wild game in the forrest because man is the most dangerous animal of all ».
Mathieu Bollon Sources: http://www.crimelibrary.com/serial_killers/notorious/zodiac/river_1.html
L'homme suspecté d'avoir été le tueur du Zodiac a été innoncenté par analyses d'ADN
 Les enquêteurs de la criminelle de San Francisco pensent qu'ils ont innocenté la seule personne que la police ait jamais nommée comme étant le suspect dans les cinq meurtres perpétrés par le Zodiac, entre 1968 et 1969. De le salive provenant des enveloppes qui contenaient les lettres railleuses du tueur a permis de proceder à des analyses ADN, qui ont innocenté un instituteur pédophile que la police de Vallejo, entre autres, avait identifié comme « le tueur du Zodiaque « L'inspecteur Kelly Carroll a affirmé : « L'ADN d'Arthur Leigh Allen ne correspond pas a celle « développée » grâce aux échantillons prélevés sur les lettres du Zodiac. Allen avait été nommé par le Capitaine de la police de Vallejo, Roy Conway, apres sa mort, à 58 ans, en 1992. L'inspecteur Carroll, qui a repris l'enquête avec son équipe en l'an 2000, a expliqué récemment que la découverte de preuves additionnelles dans l'affaire du Zodiac pourrait leur permettre rapidement de créer un profil génétique complet du tueur. Le tueur avait envoyé 21 lettres codées annonçant ses crimes aux journaux de la ville. Chacune était signée d'une cible. Ses crimes et ces cryptogrammes ont embrouillés la police et fasciné les enquéteurs amateurs depuis plus de 30 ans. Des livres ont été écrit et des sites internet présentent leurs théories sur l'identité du Zodiac.
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Le Vampire de Sacramento

(biographie réalisée par Elena)
Chase fut surnommé le «Vampire de Sacramento» à cause de son goût pour le sang qu'il but à de nombreuses reprises et tenta même de s'injecter. Lorsqu'il avoua que des voix lui avaient demandé de sacrifier des êtres humains, on essaya de savoir comment il procédait et pourquoi il avait choisi telle victime et non pas une autre. Il indiqua alors qu'il cherchait une maison avec une porte ouverte. Lorsque la porte était verrouillée, il n'insistait pas. Devant la surprise des agents du FBI qui pensaient qu'il aurait pu forcer une des portes sans la moindre difficulté, il répondit avec un grand calme : Quand une porte est fermé à clef, ça veut dire qu'on n'est pas le bienvenu. Ca, tout vampire qui se respecte le sait bien depuis la publication du Dracula de Bram Stoker: il ne peut entrer dans une maison sans y avoir été au préalable invité…
«Je reçus un choc en le voyant entrer. Je n'oublierai jamais son regard. Ses yeux faisaient penser à ceux du requin des Dents de la Mer: Deux billes noires, sans pupilles, des yeux diaboliques. J'eus la curieuse impression qu'ils me transperçaient sans me voir».
Richard Trenton Chase né en 1950 dans une famille aux revenus moyens mais dont les parents se disputaient sans cesse. La mère, souffrait de psychose paranoïde et était persuadée que son mari voulait l'empoisonner. Les psychiatres déclarent qu'elle était une «mère classique de schizophrène , profondément destructrice (...) manipulatrice et agressive». Elève moyen, il n'avait pas d'amis et ne connut que quelques liaisons éphémères.
En 1976, il fut placé dans une institution spécialisé après avoir tenté de s'injecter dans les veines du sang de lapin. Jusqu'a cet événement qui le conduisit à l'hôpital, il s'était contenté d'acheter des lapins, de les éviscérer et d'en mélanger les vicères avec le sang avant d'en boire le tout. Les infirmières le trouvaient extrêmement effrayant et le personnel l'avait surnommé DRACULA. Il aimait déchiqueter les oiseaux à coups de dents et on le retrouva plusieurs fois les vêtements et le visage maculés de sang. Il croyait qu'on voulait l'empoisonner ( l'influence de sa mère est évidente) et que son propre sang menaçait de se dessécher. Il était convaincu qu'il avait besoin de sang frais pour régénérer le sien sinon il risquait la mort. Il fut finalement libéré en 1977 car les médecins l'estimèrent capable de se contrôler.
En 1977, il fut retrouvé nu, errant dans la région du lac Tahoe. Son corps était couvert de sang et il fut arrêté. Mais il fut établi que le sang et le foie trouvé dans un sac plastique au fond de sa voiture, provenaient d'un animal et il fut relâché. Il commença à s'attaquer à des animaux des environs. Il tuait ces animaux et en mixait le sang et les viscères dans des boites de Coca-Cola avant d'en absorber le contenu. Il était également persuadé que ses organes se déplaçaient à l'intérieur de son corps et que son cœur rapetissait à cause du manque de sang. Sa psychose devenait de plus en plus évidente.
A la fin de l'année, il tira sur un inconnu, le tua et blessa une autre femme sur laquelle il avait fait feu à travers les vitres de son appartement. Complètement perturbé, entendant des voix qui lui ordonnaient de tuer, c'est vers cette époque qu'il commi six horribles crimes particulièrement sanglants (relatés plus bas). Longtemps, CHASE n'indiqua pas les raisons qui le poussaient à commettre ces crimes. Puis CHASE écrivit une courte lettre d'explication plutôt hallucinante qui montre bien les effets de sa psychose paranoïde: «La première fois que j'ai tué, c'était une sorte d'accident. Ma voiture était tombé en panne; la transmission ne marchait plus. Il fallait que je me trouve un appartement car ma mère ne voulait plus me recevoir pour noël.

D'habitude, j'allais chez elle a Noël et je discutais avec ma mère, ma grand-mère et ma sœur. Cette fois-ci, elle a refusé, alors j'ai tiré la portière de ma camionnette et j'ai tué quelqu'un. La deuxième fois, les gens avaient gagné plein d'argent et j'étais jaloux. On me surveillait; j'ai tué cette bonne femme et j'ai recueilli un peu de sang. Je suis entré dans une autre maison et j'ai descendu toute la famille. Quelqu'un m'a vu. La fille s'est pointée et a appelé la police, mais les flics n'ont pas réussi a me dénicher. La fille, c'était la petite amie de Curt Silva – mon copain qui est mort dans un accident de voiture. Je crois que c'est le syndicat qui l'a fait descendre, parce qu'il était dans la mafia et qu'il vendait de la drogue. La fille se souvenait de Curt, et j'ai essayé de lui soutirer des informations. Elle m'a dit qu'elle s'était mariée avec un autre et qu'elle ne voulait pas me parler. Le syndicat se faisait de l'argent en obligeant ma mère à m'empoisonner. Je les connais et je les traînerais devant les tribunaux quand j'aurais réussi à rassembler tous les morceaux».
Le procès de CHASE commença début de l'année 1979. Il fut condamné à la peine de mort et transféré dans le couloir de la mort dans la prison de San Quentin. Le 26 décembre 1979, le Vampire de Sacramento fut retrouvé mort dans sa cellule. Il avait stocké tous les antidépresseurs qu'on lui donnait habituellement pour le tranquilliser et les avaient avalés d'un coup.
Quelques détails sur les crimes de Richard Chase :
Dans la nuit du 23 janvier 1978, un meurtre particulièrement atroce fut commis dans la ville de Sacramento. Une jeune femme, enceinte de 3 mois, avait été tuée et éventrée... La jeune femme avait succombé aux coups de feu de son aggresseur. Celui-ci l'avait éventré : le ventre ouvert du nombril au sternum, l'intestin répandu et plusieurs organes avaient disparus. Des excréments avaient été enfoncés dans la bouche de la victime et un pot de yaourt imprégné de sang se trouvait à côté du corps, prouvant que Chase avait bu celui de sa victime. Une autre jeune femme fut abbatue d'un coup de fusil et éventrée. Cette fois-ci, Chase avait découpé les organes génitaux de la malheureuse et l'avait lacérée de nombreux coups de couteau, s'acharnant sur le visage et la région anale. Cette fois encore, Chase avait bu le sang de sa victime.
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Le Cannibale de Milwaukee

(biographie réalisée par Elena)
Plus de dix ans après sa mort, le cas de Jeffrey DAHMER «passionne» encore les foules.
C'est le cas de la romancière américaine Poppy Z. Brite: On a souvent décrit "Le Corps Exquis" (édition J'ai Lu ) comme une version romancée, à peine déguisée, des crimes de Dahmer. D'après l'auteur il s'agit bien plus que ça. Bien qu'elle ai du mal a l'expliquer, le cas de Dahmer l'a intéressée bien plus que la plupart des autres tueurs en série célèbres. Elle s'est pas mal documenté sur lui avant d'écrire "Le Corps Exquis".Son intérêt pour lui est venu en grande partie de ce qu'elle croit être le mobile de ses crimes: «une forme d'amour dérangé: la solitude et le cannibalisme comme une espèce de réponse à cette solitude». ( cf. l'interview de Poppy Z. Brite dans le N° 8 octobre-décembre 1999 de la revue "Ténèbres").

Dans un registre tout à fait différent on peut également citer le groupe de «Murder Metal» américain "MACABRE" qui vient de sortir un album qui porte le nom de "Dahmer".Pour la petite histoire, "Macabre" est un groupe a part dans la scène grind, ils sont connu, ou plutôt "reconnu" car ils sont très imaginatifs: l'essentiel de Macabre est de proposer des «concepts-album» qui ont fais le tour des comités de censures du monde entier, à force de parler de «serial killer»!Cette fois ci c'est Jeffrey Dahmer qu'ils ont pris pour cible avec 26 titres pour «immortaliser» sa mémoire. Ils y retracent en large, en long et en travers ses exactions «charcutières» .A la question «pourquoi Dahmer?» le groupe répond: «Le sujet sur Jeffrey Dahmer nous a tout de suite fasciné, car ce personnage est l'un des tueurs en série les plus fous et c'est même pour cela qu'on lui a dédier un album complet!».Cette opinion, sans doute un peu simplificatrice car ne prenant pas en compte la psychologie du personnage, témoigne néanmoins de l'interêt qui lui fut porté. Si Jeffrey Dahmer fut surnommé le «Cannibale de Milwaukee» c'est en raison des découvertes ( détaillées plus bas ) faites lors de la perquisition de son appartement, ainsi que des déclarations où il avoua, entre autres, avoir fait cuire un biceps à la poêle pour le manger. Pour Jeffrey Dahmer, manger ses victimes, c'était se rapprocher d'elles, ce qui expliquait pourquoi il avait «goûté» uniquement les cadavres des hommes qu'il avait le plus appréciés. Dahmer avait même bu à l'occasion du sang de ses victimes, ajoutant le vampirisme à la cohorte de ses déviances… Jeffrey Dahmer est né le 21 mai 1960 à Milwaukee. Il semblerait que vers l'âge de huit ans, il ait subi une agression sexuelle de la part d'un garçon du quartier. Dès le début ce fut un enfant solitaire, y compris à l'école.

A l'âge de dix ans, il commença à faire des expériences avec de l'acide sur des restes d'animaux et de végétaux jusqu'à savoir parfaitement utiliser se genre de produit pour décharner complètement un os. Un peu plus tard il découvre aussi le plaisir de boire de l'alcool et de faire l'intéressant dans les bars pour se faire remarquer. Elève intelligent mais peu appliqué. Ses parents se disputaient sans cesse. Le couple finit par entamer une procédure de divorce en 1977 et le jeune Jeffrey se mit à boire et à se réfugier dans l'alcool pour oublier. Il ne supporta pas non plus que ses parents se battent pour la garde de son frère, l'ignorant presque totalement. En 1978, après le divorce de ses parents, Dahmer se retrouva seul dans l'ancienne maison familiale alors qu'il n'était qu'un adolescent solitaire et timide. Sa mère était partie vivre ailleurs, en emmenant son frère et l'avait laissé se débrouiller. D'après les témoignages, jeffrey s'était retrouvé sans argent et sans provision, livré a lui même. C'est vers cette période qu'il commit son premier meurtre.
Le 11 juin 1978, cet adolescent solitaire, décida qu'il lui fallait trouvé un ami. Il prit sa voiture et ramena un auto-stoppeur de son âge. Les deux adolescents burent un certain nombre de bières mais lorsque son «ami» décida qu'il était temps pour lui de partir, Jeffrey Dahmer ne le supporta pas et lui brisa le crâne avec une haltère. Désormais on ne quitterait plus Dahmer sans son autorisation! A l'aide d'un grand couteau, il démembra le corps et l'enterra dans des sacs. Craignant ensuite que ceux-ci soient découverts, il ressortit les morceaux en putréfaction et les découpa en tous petits bouts avant de briser menu les os avec un marteau puis d'éparpiller le tout dans la forêt. Cette fois, il avait réussi à se débarrasser définitivement de sa première victime. Dahmer explique ses actes par le désir de garder ses amants près de lui, le souhait d'empêcher les gens de le quitter. Après quelques meurtres, le scénario devint bien rodé: Dahmer proposait à sa proie de venir boire, lui parlait de faire de photos, la droguait, la tuait, violait le cadavre avant de le découper. Mais il y avait de temps à autres des variantes, comme lorsque Dahmer décidait de torturer sa victime avant de l'avoir tuée, en lui perforant, par exemple le crâne avec une perceuse. Parfois il se servit également d'acide pour dissoudre les chairs et les réduire en un magma puant. Pour justifier l'odeur, Dahmer expliqua qu'il avait repri les expériences de «petit chimiste» de sa jeunesse.
 Lors de la perquisition de son appartement, on découvrit sept cranes, 4 têtes complètes, des morceaux de chair et un cœur dans les deux congélateurs; ainsi que des restes humains entassés dans un grand fut installé dans la chambre à coucher. On trouva également des organes génitaux masculins et plusieurs mains dans une marmite. L'odeur de la chambre était insoutenable, les murs étaient recouverts de photos de cadavres d'hommes démembrés et divers outils électriques traînaient dans la pièce. «(..) une tête humaine, qui avait conservé ses chairs, les dévisagea. Tout cela et beaucoup, beaucoup plus, le sang et les souvenirs de nombreux mort, les appelaient du fond d'un cauchemar infernal, diabolique» De cette invraisemblable boucherie ressortit qu'au moins onze hommes avaient été massacrés. La majorité était des Noirs ou appartenant à des ethnies dites «minoritaire».
Son procès débuta le 27 janvier 1992, Dahmer fut inculpé de 15 meurtres. Il plaida l'irresponsabilité. Dahmer, d'après la défense, souffrait de paraphilie, une maladie mentale faisant éprouver une excitation sexuelle à la vue de certains objets inanimés, en l'occurrence ici des cadavres. Le 17 février il fut reconnu coupable des 15 meurtres et fut condamné à 957 ans de prison. Il fut assassiné par un de ses codétenus dans sa prison en 1994.

Anecdote qui souleva des questions gênantes sur l'efficacité de la police.
«Le 27 mai au soir, deux voitures de la police municipale de Milwaukee, dans le Wisconsin, avec trois hommes a l'intérieur stoppèrent près d'un attroupement sur la 27ème rue. Les pompiers étaient déjà sur place et entouraient une jeune garçon d'origine asiatique, totalement nu. Du sang coulait de son anus. En dépit de la douleur qui le taraudait, Korenak Sinthasomphone crut que son cauchemar était terminé.
Il se trompait.
Son bourreau, qui l'avait poursuivi dans la rue, commença à expliquer aux policiers, déjà pressés de repartir, que le jeune laotien de 14 ans, qui ne semblait pas capable de dire autre chose que des «Non!» , était son petit ami et que tout ce tapage insensé sur la voie publique n'était que la conséquence d'une dispute. Autant le garçon semblait ivre, autant le jeune homme blanc s'exprimait posément. Les policiers montèrent tout de même jusqu'à l'appartement du couple, ne virent rien de particulier acceptèrent, sans regarder ses antécédents, les excuses de Dahmer qui leur promettait qu'un tel incident ne se reproduirait plus et repartirent. Aucun d'eux ne posa de question sur l'odeur infecte qui imprégnait l'appartement. A peine les policiers repartis, Jeffrey Dahmer sauta sur le jeune laotien drogué et l'étrangla. Puis il fit une fellation au cadavre, le sodomisa avant de le photographier et d'entreprendre de le découper.» Ces trois policiers furent accusés de n'avoir rien fait parce que tout ça n'était pour eux qu'une affaires de «pédés» impliquant un asiatique. Ils furent ouvertement accusés de racisme. Ceci leur coûta leur carrière.

« Je les tuais parce que je les trouvais beaux et je les mangeais pour qu'une partie de leur être continue à vivre en moi ».
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